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Critique de Sharon


Nous découvrons une tranche de vie d'un personnage déraciné, un personnage en errance. Il ne va pas bien, Erasmo, si tant est qu'il ait, un jour, été bien. Il a la cinquantaine. Ayant quitté son pays, le Salvador, il travaillait dans une petite université américaine mais, à la suite de fausses accusations, il a été renvoyé. Son salut ? Josefin, son infirmière quand il a été interné. Ils vivent ensemble, puis, quand elle retourne dans son pays, elle lui propose de partir avec elle en Suède. Nouveau déracinement pour un homme qui tente de se reconstruire et qui ne parvient pas à se reconstruire.
Nous suivons l'histoire du point de vue d'Erasmo, à travers les méandres de son cerveau, qui, en période de crise, tord, retord, et distord tout ce qu'il voit, entend, à la fois à cause de ce qu'il a vécu dans son pays natal, à cause de ce qu'il a vécu dans le Wisconsin, mais aussi à cause des médicaments qu'il prend, ne prend pas, et des interactions avec l'alcool qu'il ne doit surtout pas prendre. Sa dépendance, affective, financière envers Josefin, la seule personne qu'il connait dans ce pays, n'arrange rien. Et Josefin, me suis-je demandé ? Qu'est-ce qui a bien pu pousser cette infirmière, mère célibataire d'une jeune adulte, à tendre la main à Erasmo ? Nous ne le saurons pas, parce que ce n'est pas le sujet du livre, nous entendrons, comme Erasmo, ces constats, ces reproches aussi, ce qui le force, à (re) prendre sa vie en main.
Retrouvera-t-on ce personnage, délivré de ses calmants, de retour en Amérique du Sud un jour ? J'ai en tout cas apprécié ce mélange d'ironie et de lucidité qui préside à l'écriture de ces tortueux monologues intérieurs.
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