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Critique de imaginibus


Désolé de ne pas partager les avis plutôt très favorables des lecteurs de Babelio. J'y suis venu par le biais des suggestions du site, attiré - je crois bien - par la mention "réalisme magique". Mais la magie n'a pas opéré. Une première moitié assez laborieuse, mais une fin un peu plus intéressante.
Pourtant l'accroche était séduisante : que deviendra le petit village colombien de Mariquita, privé de tous ses hommes embarqués un beau jour par les guérilléros ? La réponse tient en 14 chapitres correspondant à un épisode de la vie de ce village, associé le plus souvent à un personnage, mis soudain en lumière puis disparaissant plus ou moins de la scène par la suite. Entre les chapitres, de brefs récits ou témoignages (1.5 à 2 pages) de guérilléros, de militaires ou de victimes viennent rompre le déroulé de l'action. Ils ne prennent sens qu'à la fin lorsqu'on on fait connaissance avec le personnage de Gordon Smith, reporter américain, qui a recueilli tous ces témoignages et qui enquête aussi sur ce village de femmes. Cette construction donne l'impression d'un collage de nouvelles. D'ailleurs, les remerciements, à la fin du livre, précisent bien qu'il s'agissait au départ d'une nouvelle qui a été enrichie de quelques autres "pour donner à ces histoires la forme du présent livre". le titre orignal ("Tales from the town of widows") va dans le même sens. Cela explique sans doute le manque de souffle. On peut aussi se demander si le fait que le livre soit écrit en langue anglaise n'introduit pas un biais fatal. La description de la démocratie participative et du matriarcat reste un peu schématique. A un moment, Gordon, le reporter "s'installa dans le hamac, (...) avec un exemplaire en miettes de García Márquez qu'il lisait et relisait depuis un certain temps" (p. 327). Qui n'y pense pas au cours de sa lecture ? Hélas, Maraquita n'est pas Macondo et il est exagéré de présenter en quatrième de couverture James Cañón comme "le fils spirituel de García Márquez et de Vargas Llosa".
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