AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de VincentGloeckler


Une merveille d'album à ne pas rater, ce Cauchemar du Thylacine, une fable écologique et fantastique, magnifiquement imaginée et écrite par Davide Cali, illustrée par la talentueuse Claudia Palmarucci ! Dans la forêt Sans-Nom, au paysage de jungle océanienne, travaille le bizarre docteur Wallaby, un spécialiste en traitement des mauvais rêves. Accompagné de son fidèle dingo Sirius, qui lui sert de fier destrier, il poursuit avec habileté les pires cauchemars, proposant à toutes les victimes de mauvais onirisme qui se pressent à son chevet, opossums, wombats ou roussette de Malaisie, d'audacieux remèdes. Mais un jour, sorti de l'ombre la plus obscure des bois, voilà que se présente un nouveau malade, le thylacine… Un cas d'espèce pour l'habile praticien, tellement cas d'espèce que la sienne est… éteinte. Peut-être faudra-t-il chercher dans cette disparition, cette survie du thylacine comme simple fantôme, l'origine de ses cauchemars ? Davide Cali propose là une vraie réflexion, pour les plus petits comme pour les plus grands, autour de l'extinction déjà trop avancée des animaux sauvages, à travers le plus poétique des contes. Avec cette citation, pleine d'amère sagesse, de Stefano Benni, à la fin du livre : « de tous les animaux, l'homme est celui qui est le plus menacé de disparition.
Car alors que nous nous soucions de protéger les pandas et les phoques, les pandas et les phoques, eux, ne se soucient pas de nous protéger, nous; au contraire, ils espèrent que nous disparaîtrons, avec nos bombes atomiques, pesticides, défoliants, pétroliers et villages de vacances. » Et puis, comme les tristes vitrines d'un museum d'histoire naturelle, les superbes illustrations de Claudia Palmarucci, consacrées aux espèces en voie de disparition, qui encadrent le texte, et dans les dessins fabuleux dont elle décore le récit, les allusions à Jérôme Bosch ou à l'Ile des Morts d'Arnold Böcklin… En faut-il plus pour vous convaincre d'aller à la rencontre du majestueux thylacine ?
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}