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Critique de orhal


du noir et du blanc.
Mais surtout du noir pour cet ouvrage dérangeant, hors du temps et de l'espace. On y voit évoluer des adolescents embourbés dans leurs désirs. Jusque là, rien de très nouveau. Oui mais voilà, une nouvelle maladie sexuellement transmissible vient compliquer la donne. Ce virus déchire les chairs, transformant ses porteurs en monstres défigurés. Rejetés par la société, ces jeunes sont tiraillés entre leurs hormones échauffées et la peur de muter. Des excroissances de chairs poussent sur certains, d'autres muent comme des reptiles et d'autres encore voient une nouvelle bouche se former sur leur cou. Les plus visiblement touchés choisissent de se réfugier dans la forêt. Ceux qui ont la chance de pouvoir cacher leurs plaies essaient de conserver une vie normale. Ils essaient de faire la fête à grands coups de drogues et d'alcool. Mais tout les ramène au sexe, à la culpabilité, aux conséquences effroyables. le désir, tournant à l'obsession, est trop souvent plus fort que la crainte. Et personne pour les aider, les adultes sont étrangement absents du récit.
L'auteur ne lâche pas ses personnages, il les traque, les dissèque en même temps que la maladie les envahit. L'amour qui essaie de naître tourne au glauque d'une situation inextricable, où on a honte, où on se cache. le propos n'est pourtant pas misérabiliste. L'oeil de Burns reste neutre, tout en étant légèrement voyeur. L'intimité surréaliste de ces jeunes est sulfureuse, sexuée, affamée et glauque. L'ambiance malsaine colle à la peau du lecteur, tant elle est forte et inédite.
On a l'impression de lire une nouvelle sortie tout droit de la Quatrième Dimension. Et pourtant... Impossible de ne pas faire de parallèle avec le SIDA, qui castre encore bons nombres d'élans aujourd'hui. Cette peste qui continue son massacre. le rappeler n'a rien de superflu.
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