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Critique de candlemas


Alors directeur du laboratoire de géographie urbaine de Paris X, Guy Burgel livre là l'image d'une ville contemporaine qui, selon lui, retrouve sa signification originelle de de forme d'organisation politique et sociale des civilisations, alors qu'elle n'était conçue que comme outil de production sous la révolution industrielle et les théories fonctionnalistes et rationalistes. Il estime que la ville est redevenue sociale et que la comprendre nécessite de prendre en compte les images des lieux, les conduites de décisions, les idéologies, les comportements civiques ou syndicaux, les cultures et pas seulement l'économie.
Dans une première partie intitulée Ville et Sociétés, l'auteur constate l'accélération plus rapide de l'urbanisation dans les pays pauvres, la fin du mythe de la cité idéale dans les payx de l'Est, le triomphe de la ville capitaliste mais aussi les doutes qu'elle suscite face aux inégalités, la ville se fragmentant à l'image des divisions sociales qu'elle révèle.
Dans une seconde partie, il évoque l'économie urbaine marquée par le déserrement spatial, la désindustrialisation et la tertiarisation ; une ville-consommation qui supplante la ville-production, marquée par le loisir, la culture. Cette ville s'étale, avec une centralité en crise et des périphéries indécises, que l'on peine à articuler.
Enfin, dans une troisième partie, Guy Burgel évoque la ville comme projection, et le pouvoir tout relatif du politique aménageur, concluant sur l'exigence démocratique qui doit présider désormais aux choix de civilisation urbaine, pour qu'elle réponde à l'aspiration d'une ville où s'exprime l'universalité des valeurs humaines, et non où elles périclitent.
Un essai sur le rôle social de la Ville, paru en 1993, questionnant et argumenté, mais dans un style malheureusement pas toujours fluide et percutant.
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