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Critique de Tachan
Chaque sortie saisonnale des Mémoires de la forêt est désormais un petit événement pour moi après mes coups de coeur sur les deux premiers tomes. J'avais donc espoir de reconnaître le même sentiment avec celui-ci dont la couverture m'enchantait. Ce fut un beau moment mais pas un coup de coeur…
Dans les deux premiers tomes, l'auteur utilisait son expérience de soignant et sa vie d'homme LGBT pour nous conter des histoires qui m'avaient bouleversée. Ici, bien que trouvant à nouveau des parts de lui, j'ai trouvé l'ensemble plus classique et moins investi, j'ai donc été moins touchée par l'aventure qui se jouait autour de Bartholomé parti à la recherche de ses parents disparus. Je n'ai pas eu la bouffée d'émotion de Monsieur Taupe qui perdait ses souvenirs ou de Cornélius qui cachait qui il était vraiment. C'était plus bateau de voir un enfant à qui ses parents absents manquaient, c'était un peu vu et revu.
Le cadre cependant était toujours aussi beau voire même plus. J'ai adoré partir à l'aventure à bord du train L'étoile de Bellécorce, dont la légende rappelle celle de l'Orient Express, mais auquel l'auteur a ajouté une pointe de mystère avec un compartiment secret et un passage clandestin secret. C'était beau de partir et quitter le village pour tenter de retracer le chemin pris par ces parents, nous faisant ainsi voyager à travers des paysages hivernaux juste avant le solstice d'hiver, célébré avec Yule. Les paysages étaient splendides et les dessins de Sanoe le soulignent d'autant plus.
J'ai apprécié aussi vivre une aventure à hauteur d'enfant cette fois. Certes, je me suis sentie moins impliquée et l'émotion m'a moins prise, mais c'était une jolie idée que de nous conter le mal être de Bartholomé à cause de sa maladie et de l'absence de ses parents, ou encore de Théodore, son ami, qui a perdu sa mère et s'est durement disputé avec son père. Ces deux enfants se sont bien trouvés et nous ont proposé une aventure charmante.
Mais c'est dans une histoire annexe, un peu anecdotique dans l'ensemble de l'histoire en revanche, que l'on va le plus retrouver l'auteur. Il était en effet amusant de le voir se mettre dans la peau d'Archibalt qui vit la sortie de son premier livre. Les échos entre les deux étaient évident, du plaisir mais aussi de la peur que cela suscite avec la difficulté de parler devant les autres. L'auteur évacue cela peut-être un peu trop vite et surtout le mélange à une histoire qui n'a rien à voir, ce qui détonne. C'était donc intéressant mais c'était comme suivre une histoire annexe, encore plus avec cette histoire de plagiat qui est LE ressort scénaristique qui va attirer l'attention dans les aventures d'Archibalt, car c'est une lourde charge que de se voir accusé de cela. Mais pourquoi avoir choisi ce thème ? Je suis curieuse.
J'ai cependant encore passé un joli moment. J'ai aimé retrouver l'ambiance de cocon de cette histoire et de ces personnages. J'ai aimé découvrir les nouveaux jeux de mots de l'auteur sur les lieux et personnages croisés, son imagination pour décorer son histoire, à l'image de ces pages de gazette qui viennent parfois entrecouper les chapitres ou de ces pages dépliantes présentant le train en fin de tome. C'est quelque chose que j'apprécie énormément dans les romans jeunesse et que les adultes pourraient parfois reprendre.
L'esprit de la forêt fut une charmante lecture mais loin de l'émotion portée par les tomes précédents de l'auteur. Histoire plus classique, plus jeunesse peut-être aussi, elle a de beaux paysages et de jolis sentiments mais manque de profondeur et mélange des histoires qui n'ont rien à voir les unes avec les autres. Je m'attendais à un coup de coeur comme précédemment, j'ai juste eu un beau moment. Rendez-vous en 2024 pour le dernier tome : La saison des adieux.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Dans les deux premiers tomes, l'auteur utilisait son expérience de soignant et sa vie d'homme LGBT pour nous conter des histoires qui m'avaient bouleversée. Ici, bien que trouvant à nouveau des parts de lui, j'ai trouvé l'ensemble plus classique et moins investi, j'ai donc été moins touchée par l'aventure qui se jouait autour de Bartholomé parti à la recherche de ses parents disparus. Je n'ai pas eu la bouffée d'émotion de Monsieur Taupe qui perdait ses souvenirs ou de Cornélius qui cachait qui il était vraiment. C'était plus bateau de voir un enfant à qui ses parents absents manquaient, c'était un peu vu et revu.
Le cadre cependant était toujours aussi beau voire même plus. J'ai adoré partir à l'aventure à bord du train L'étoile de Bellécorce, dont la légende rappelle celle de l'Orient Express, mais auquel l'auteur a ajouté une pointe de mystère avec un compartiment secret et un passage clandestin secret. C'était beau de partir et quitter le village pour tenter de retracer le chemin pris par ces parents, nous faisant ainsi voyager à travers des paysages hivernaux juste avant le solstice d'hiver, célébré avec Yule. Les paysages étaient splendides et les dessins de Sanoe le soulignent d'autant plus.
J'ai apprécié aussi vivre une aventure à hauteur d'enfant cette fois. Certes, je me suis sentie moins impliquée et l'émotion m'a moins prise, mais c'était une jolie idée que de nous conter le mal être de Bartholomé à cause de sa maladie et de l'absence de ses parents, ou encore de Théodore, son ami, qui a perdu sa mère et s'est durement disputé avec son père. Ces deux enfants se sont bien trouvés et nous ont proposé une aventure charmante.
Mais c'est dans une histoire annexe, un peu anecdotique dans l'ensemble de l'histoire en revanche, que l'on va le plus retrouver l'auteur. Il était en effet amusant de le voir se mettre dans la peau d'Archibalt qui vit la sortie de son premier livre. Les échos entre les deux étaient évident, du plaisir mais aussi de la peur que cela suscite avec la difficulté de parler devant les autres. L'auteur évacue cela peut-être un peu trop vite et surtout le mélange à une histoire qui n'a rien à voir, ce qui détonne. C'était donc intéressant mais c'était comme suivre une histoire annexe, encore plus avec cette histoire de plagiat qui est LE ressort scénaristique qui va attirer l'attention dans les aventures d'Archibalt, car c'est une lourde charge que de se voir accusé de cela. Mais pourquoi avoir choisi ce thème ? Je suis curieuse.
J'ai cependant encore passé un joli moment. J'ai aimé retrouver l'ambiance de cocon de cette histoire et de ces personnages. J'ai aimé découvrir les nouveaux jeux de mots de l'auteur sur les lieux et personnages croisés, son imagination pour décorer son histoire, à l'image de ces pages de gazette qui viennent parfois entrecouper les chapitres ou de ces pages dépliantes présentant le train en fin de tome. C'est quelque chose que j'apprécie énormément dans les romans jeunesse et que les adultes pourraient parfois reprendre.
L'esprit de la forêt fut une charmante lecture mais loin de l'émotion portée par les tomes précédents de l'auteur. Histoire plus classique, plus jeunesse peut-être aussi, elle a de beaux paysages et de jolis sentiments mais manque de profondeur et mélange des histoires qui n'ont rien à voir les unes avec les autres. Je m'attendais à un coup de coeur comme précédemment, j'ai juste eu un beau moment. Rendez-vous en 2024 pour le dernier tome : La saison des adieux.
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