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Critique de vernel


De tous les Dan Brown incluant Robert Langdon, Inferno est de loin le plus mauvais. Je conservais un bon souvenir du Da Vinci Code et du Symbole perdu, aussi ai-je abordé ce roman avec un a priori favorable. Quelle n'a pas été ma déception !
L'intrigue démarre d'une manière classique. Langdon, blessé à la tête, se réveille dans un hôpital de Milan. Il ne se souvient pas des trente-six dernières heures et apprend, à son grand désarroi, qu'on a tenté de le tuer. Ce début, disais-je, est des plus classiques, mais on a quand même envie de savoir le pourquoi du comment. Sauf que lorsque le romancier daigne enfin éclairer la lanterne du lecteur, le récit perd toute saveur, tout intérêt.
Il présente la même trame que les autres romans incluant Langdon. De nouveau, le lecteur est entraîné dans une course poursuite, une recette qui devient lassante. Rien de nouveau sous le soleil de Milan et d'Istanbul, donc. Mais ce n'est pas le pire : l'intrigue est tout sauf plausible, elle progresse difficilement et non sans longueurs superflues, les personnages (excepté Langdon, quand même !) sont tous plus caricaturaux et inintéressants les uns que les autres.
Entre une jeune femme sexy sortie de nulle part pour épauler Langdon (comme d'habitude) et qui pourrait largement être sa fille, un méchant risible rien qu'à cause de son nom (et je ne parle pas du reste) et une égocentrique qui passe le roman à se lamenter sur sa stérilité, on aura tout vu.
Le pire, à mon sens, n'est autre que Bertrand Zobrist, le méchant, qui est loin d'avoir la pointure et la distinction d'un Teabing. Zobrist est un scientifique qui veut régler le problème de la surpopulation mondiale au moyen d'un virus (spoiler !). A travers lui, Dan Brown ridiculise les partisans d'une décroissance démographique pourtant vitale pour la planète et pour l'humanité. (Voir Isaac Asimov, le plus grand auteur de SF du siècle dernier). Pour diminuer la population, la solution n'est évidemment pas un virus, mais la diminution de la natalité. Sauf qu'avec un livre comme Inferno, la décroissance ne prête plus qu'à sourire. Merci Dan Brown.
Voilà un roman qui sent l'opportunisme à plein nez. Pourtant, les millions déjà engrangés par l'auteur devraient lui suffire, non ?
Circulez, amis lecteurs. Il n'y a rien à voir.
Pour Milan et Istanbul, je vous recommande un guide touristique.
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