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Critique de mazuyolivier


Basta!!!!!!!!
La question que je me pose depuis la lecture de cette tête de gondole de supermarché est malheureusement bien peu originale. Pourquoi encore lire un roman de Dan Brown. J'avais pourtant juré à la suite de l'opus précédent tout aussi navrant (aka le symbole perdu) de ne plus jamais y revenir. Pourtant je dois avouer que je n'ai pas pu résister à l'appât de l'univers de Dante, antre du mystère par excellence et donc promesse d'énigmes alléchantes. Malheureusement pour moi (suis-je décidément trop optimiste!) Dante est à peine évoqué pour alimenter les thèses conspiratrices de l'auteur américain. La recette est toujours la même et par conséquent s'use: il y a une méchante organisation qui veut mettre fin au monde mais heureusement le Dr Langdon sorte d'Indiana Jones du pauvre va déjouer la conspiration en tombant amoureux de la jeune chercheuse qui apparaît par hasard au détour de son enquête. le roman se lit d'une traite parce que Brown possède cette qualité de feuilletoniste qui fait se succéder à un train d'enfer les épisodes rocambolesques et on peut lui reconnaître cette qualité. Malheureusement, on se sent vide au terme du récit avec cette authentique impression de s'être fait arnaqué encore une fois. Premièrement parce que le personnage principal reste plat, il n'évolue pas et par conséquent on a du mal à s'attacher à lui. Sa claustrophobie semble répondre au cahier des charges du héros qui doit avoir un talon d'Achille. Tout est attendu cousu de fil blanc jusqu'au moindre mouvement du personnage. L'action se déroule à Florence donc nous aurons droit à une visite des principales attractions de la ville en coup de vent comme un groupe de japonais auxquels on a donné une journée pour tout boucler. ON sent que l'auteur, qui n'a certainement pas fait trop de recherche sur place ou même sur l'histoire de Dante, écrit avec sous le coude un plan de la ville et une description wikipedia des différents monuments de la ville. le moindre mouvement des personnages devient ainsi tellement mécanique que prévisible, Car c'est là que le bas blesse. Inferno est censé être un grand divertissement mais comment se réjouir d'un roman qui gomme toute incertitude quant à son issue.
Enfin, je milite pour que les gens redécouvrent le plaisir des vrais feuilletonistes. Lisez l'incroyable récit de Gustave Lerouge le Mystérieux Docteur Cornelius, les romans de Jules Verne, tout Hugo, Alexandre Dumas ou de manière plus contemporaine les romans d'Umberto Eco qui sont de vrais plaisirs de lecteur et non un prétexte littéraire pour tuer le temps entre deux bains.
C'est pour cela que l'écris bien fort: Halte à Brown!
P.S. Relisez aussi Dante et les essais de Borges sur la Divine Comedie
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