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Critique de Kirzy
Le gros point fort de ce thriller, incontestablement, ce sont ses deux personnages principaux, un duo totalement improbable composé de deux inadaptés qui apporte beaucoup de profondeur et d'intérêt au récit.
Milly, 72 ans, vient de sortir de prison après avoir purgé vingt-quatre ans pour l'assassinat de son amant de l'époque. Elle est en colocation avec deux autres mamies qui lui ont tendu la main, mais elle n'a rien de la mamie gâteau. Avec sa personnalité âpre, abimée par la prison, elle n'est pas immédiatement sympathique même si on sent évidemment qu'elle est innocente et n'a pas tué.
Jerry, 18ans, métis fauché qui se sent décalé dans son école d'études cinématographiques pour étudiants friqués, prend une chambre chez les mamies et y rencontre Milly.
Toute la première moitié prend son temps. Certains trouveront peut-être que le rythme y est trop lent pour un thriller mais c'est finalement celle que j'ai préféré car l'auteur y fait montre d'un vrai talent pour brosser une psychologie complète de ses deux personnages et surtout préparer leur rapprochement. Il en profite pour glisser tout un tas d'indices qui interrogent habilement le lecteur jusqu'à ce qu'un photographie fasse tout basculer et projette Milly vingt-quatre ans en arrière, bien décidée à déterrer la vérité et démaquer le coupable.
A partir de là, le roman prend des allures de road-movie en Europe, pied au plancher. L'intrigue est intenable, imprévisible, en mode terrier de lapin en spirale sinueuse et immerge le lecteur dans l'industrie du cinéma des années 90. Car Milly était maquilleuse d'effets spéciaux sur des films d'horreurs et c'est lors du tournage d'un film gore maudit, Mancipium ( jamais sorti, toutes copies détruites mais devenu culte ) qu'elle s'est réveillée pleine d'alcool et de drogue aux côtés du corps ensanglanté de son amant. Il s'agit pour eux de rencontrer toute la faune qui a gravité autour du tournage, le lecteur étant aidé par des flash-backs, entre starlettes mi-prostituées, producteurs véreux, politiciens vicelards et fille à papa révoltée et artistes ambitieux, tous pleine de secrets à garder tus.
Si j'ai adoré toutes les références cinématographiques qui émaillent l'enquête, j'ai un peu levé le sourcil sur le nombre de coïncidences invoquées. Passe que Jerry soit un de ces geeks fans de Mancipium. Il y en a vraiment beaucoup même si à l'arrivée, l'auteur retombe parfaitement sur ses pattes.
Milly, 72 ans, vient de sortir de prison après avoir purgé vingt-quatre ans pour l'assassinat de son amant de l'époque. Elle est en colocation avec deux autres mamies qui lui ont tendu la main, mais elle n'a rien de la mamie gâteau. Avec sa personnalité âpre, abimée par la prison, elle n'est pas immédiatement sympathique même si on sent évidemment qu'elle est innocente et n'a pas tué.
Jerry, 18ans, métis fauché qui se sent décalé dans son école d'études cinématographiques pour étudiants friqués, prend une chambre chez les mamies et y rencontre Milly.
Toute la première moitié prend son temps. Certains trouveront peut-être que le rythme y est trop lent pour un thriller mais c'est finalement celle que j'ai préféré car l'auteur y fait montre d'un vrai talent pour brosser une psychologie complète de ses deux personnages et surtout préparer leur rapprochement. Il en profite pour glisser tout un tas d'indices qui interrogent habilement le lecteur jusqu'à ce qu'un photographie fasse tout basculer et projette Milly vingt-quatre ans en arrière, bien décidée à déterrer la vérité et démaquer le coupable.
A partir de là, le roman prend des allures de road-movie en Europe, pied au plancher. L'intrigue est intenable, imprévisible, en mode terrier de lapin en spirale sinueuse et immerge le lecteur dans l'industrie du cinéma des années 90. Car Milly était maquilleuse d'effets spéciaux sur des films d'horreurs et c'est lors du tournage d'un film gore maudit, Mancipium ( jamais sorti, toutes copies détruites mais devenu culte ) qu'elle s'est réveillée pleine d'alcool et de drogue aux côtés du corps ensanglanté de son amant. Il s'agit pour eux de rencontrer toute la faune qui a gravité autour du tournage, le lecteur étant aidé par des flash-backs, entre starlettes mi-prostituées, producteurs véreux, politiciens vicelards et fille à papa révoltée et artistes ambitieux, tous pleine de secrets à garder tus.
Si j'ai adoré toutes les références cinématographiques qui émaillent l'enquête, j'ai un peu levé le sourcil sur le nombre de coïncidences invoquées. Passe que Jerry soit un de ces geeks fans de Mancipium. Il y en a vraiment beaucoup même si à l'arrivée, l'auteur retombe parfaitement sur ses pattes.
