AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Northanger


L'histoire débute en Bretagne en 1819. Julien, pensionnaire dans une école religieuse, découvre brutalement qu'il a été adopté. Sur un coup de tête, il embarque à bord d'un navire à destination d'Haïti dans l'espoir de retrouver ses parents biologiques. Gabriel, l'aide-infirmier qui devait veiller sur lui, se lance sur ses traces et décide de l'accompagner.
J'ai commencé cette lecture avec un a priori, je pensais avoir affaire à un roman pour la jeunesse un peu simpliste. En réalité, c'est un livre très bien écrit qui fait la part belle au vocabulaire spécifique de la navigation. La quête identitaire devient prétexte à l'évocation d'une dure réalité de l'époque : la traite des esclaves. En effet, si Julien a été accepté à bord par le capitaine, c'est en sa qualité de violoniste, dans le but de divertir les esclaves, hommes, femmes et même enfants, qui vont être vendus à Haïti. La traversée ne se fait pas sans encombres et l'auteur n'hésite pas à dévoiler à son jeune lecteur les conditions inhumaines dans lesquelles elle s'effectue, sans parler de la barbarie du quotidien des esclaves sur l'île avant la révolution. le roman pour la jeunesse est une manière habile d'évoquer ce sujet difficile, car les ados peuvent facilement s'identifier à Julien et découvrir en même temps que lui une part sombre de l'histoire. Il a du caractère, il est tenace et parfois téméraire, il se rebelle contre l'ordre établi et chercher à percer le secret qui entoure sa naissance, secret qui est dévoilé sans tabou. Au contraire, Gabriel, le jeune séminariste qui l'accompagne incarne la raison, la résignation et l'altruisme. Deux personnages très différents donc qui se complètent l'un l'autre. C'est une histoire réaliste, émouvante et instructive qui vaut le détour pour de jeunes lecteurs à partir de la 6° (et même avant, d'après les chroniques que j'ai vues sur Babelio).
Commenter  J’apprécie          430



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}