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Critique de l-ourse-bibliophile


Ah, ce cinquième tome. Qui se passe dix ans plus tard, se déroule sur plusieurs mois d'automne et d'hiver, bref, qui se détache des autres. Et qui était pour moi une complète découverte : sorti plus tard – alors que ma PAL avait commencé à grandir de manière exponentielle et que je ne passais plus autant de temps au milieu de mes sagas favorites –, j'étais totalement passée à côté et j'ai appris son existence que relativement récemment. Dire qu'il suscitait chez moi des sentiments mitigés est un euphémisme. Si j'étais par avance ravie de prolonger les vacances avec les filles de septembre et curieuse de savoir ce que la vie avait fait d'elles, de rencontrer des femmes et non plus des adolescentes, je craignais que ce soit le tome de trop, écrit pour satisfaire les fans uniquement, mais sans réel intérêt. J'avais également peur de ce qu'elles seraient devenues : et si l'âge adulte les avait radicalement changées ? et si leur amitié si extraordinaire se révélait faillible ? Ajoutez à cela l'impatience de lire une histoire inédite pour moi et la tristesse anticipée d'un dernier tome nécessitant de leur dire au revoir par la suite, vous obtiendrez un melting pot de sentiments bien confusionnant.
Et finalement…
Déjà, je dois avouer qu'il est très difficile d'en parler sans spoiler. Je vais essayer de ne pas donner de détails précis, mais si vous souhaitez le lire un jour sans en savoir le moindre élément, la moindre idée, passez votre chemin.
Je reprends. Et finalement… ça a été une immense surprise. Un choc même. Dans tout ce que je craignais, dans tout ce que j'avais pu imaginer, jamais ce scénario ne m'avait effleuré l'esprit. Il m'a laissée hébétée. Comme assommée.
Il y a pour moi un gouffre entre les quatre premiers et ce dernier tome. L'humeur générale n'est pas du tout la même. Malgré les peines de Lena, malgré la souffrance de Bridget, malgré les périodes noires de Tibby, malgré les angoisses de Carmen, les quatre autres tomes me laissent un sentiment plutôt joyeux, lumineux. Un souvenir de rires et d'amitié qui soulagent tout. Un goût de « tout finit (presque) bien » même quand la fin est triste. Ce cinquième tome m'a laissée une sensation profondément triste, déprimée. Même si la fin apparaît comme un rayon de soleil à travers les nuages, elle ne rattrape pas les quatre cent cinquante pages d'accablement qui y conduisent.
A la question « Les filles ont-elles changé ? », la réponse est oui. Indubitablement. Et pourtant, ce sont toujours elles. Leurs personnages adultes sont aussi bien écrits que leur pendant adolescent. Un peu moins sympathiques parfois peut-être (oui, Carmen, c'est toi que je regarde). Si la superficialité de Carmen et la passivité de Lena m'ont agacée (pour la seconde, peut-être car je me retrouve trop en elle…), j'ai adoré Tibby et Bridget qui m'ont toutes les deux étonnée.

Ce cinquième tome a donc été une incommensurable surprise qui a néanmoins su balayer toutes mes craintes. Mature, renouvelant l'histoire des filles tout en nous permettant de les retrouver, il est aussi captivant que les quatre premiers.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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