J'ai terminé cette lecture par tranches d'une page à la fois parce que je ne voulais vraiment pas arriver au bout : il entre immédiatement dans la liste restreinte de mes livres préférés, avant même relecture.
Je n'avais pas la moindre idée de ce que racontait ce livre, je ne m'attendais à rien en particulier, mais je suis certaine que je ne m'attendais quand même pas à ça, d'autant moins en ne connaissant de
Boulgakov que ses récits médicaux d'une réalité crue. Pour ce qui est de la réalité, dans
le Maître et Marguerite, elle est planquée entre les lignes, la censure en URSS forçant à l'imagination et au style.
Rares sont les livres qui contiennent tout : belle langue, poésie, fantastique, épopée, humour (noir, l'humour), cynisme, mise en abyme, psychologie, qualité des dialogues, des méchants qu'on aime détester, tout, tout ce qu'on peut espérer trouver dans une oeuvre est dans celle-ci. Alors même que dans l'absolu, c'est une oeuvre inachevée,
Boulgakov n'a jamais terminé les relectures.
Et en plus, c'est super-facile à lire, un ado y serait très à l'aise.
Si vous ne devez lire qu'une seule oeuvre russe - ce qui serait tout de même à la limite du crime - au moins, choisissez
le Maître et Marguerite.