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Critique de Sharon


Grand roman policier ? Petit roman policier ? Peu m'importe ! J'ai passé un très bon moment en compagnie de soeur Blandine, de son ami journaliste Gontran Cheuillade, du dirigeant humaniste de la SOMAREC, qui essaie à lui tout seul de réparer les infamies que son prédécesseur, qui n'est autre que son père, a commises. Bien entendu, Réginald Bergelet peut paraître immédiatement suspect, à cause de sa propension à venir en aide à tous et toutes et de sa rectitude morale, inusitée dans son milieu. Et pourtant, il est fortement reposant de pouvoir compter sur un personnage qui est vraiment ce qu'il paraît être et respectera scrupuleusement les décisions qu'il a prises, dans un récit rempli de retournements de situations.
L'agression de Cédric n'est que le prélude à un chantage, mis en place par son mystérieux agresseur. le but ? Faire payer (dans tous les sens du terme) la compagnie pour la pollution d'un site au Chili. A la suite d'une situation politique particulièrement favorable (pour eux) et de magouilles économiques, elle n'a jamais été inquiétée, et ce qui est tout aussi inquiétant est que, n'était la direction rigoureuse de Reginald, ses collaborateurs seraient tout à fait prêts à recommencer. Il n'en est pas vraiment un pour sauver l'autre, tant ils ne regardent que la possibilité d'une promotion et de l'achat d'une nouvelle voiture. Tirez-vous dans les jambes les uns les autres, et les profits seront bien gardés.
Les militants écolos ne sont pas plus sympathiques, et si je suis moi-même anti-cléricale (je me suis retenue de faire un billet d'humeur après la prière universelle du 15 août), je ne me vois pas agresser gratuitement une religieuse. Fort heureusement, il y a de l'Imogène Mc Carthery dans soeur Blandine, bien plus que de la résignation chrétienne qui lui ferait tendre la joue gauche quand on lui soufflète la joue droite. Loin d'être contemplative, elle est au coeur de l'action : la misère humaine, elle la voit de très près tous les jours que Dieu fait. Les difficultés économiques aussi : quel bonheur de rouler à 39 km/h parce que la voiture ne peut rouler plus vite à moins de cracher son moteur ou de prendre une douche froide parce qu'il est fortement impossible de le remplacer.
Personnages attachants, écriture inventive et drôle en dépit de la froideur de l'hiver et de la dureté de la situation, La Saône assassinée m'a permis de passer un très bon moment de lecture, et c'est déjà beaucoup.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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