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Critique de marina53


La forêt de chaque côté de la route. Pas une seule voiture croisée depuis trois heures. La nuit profonde l'envahit. La route devient très étroite. Encore quelques kilomètres à franchir et René Derain devrait apercevoir une lueur. Il arrive enfin devant cette grande bâtisse si sombre. Il sort son chien de la voiture lorsqu'un vieil homme vient l'accueillir. Tout le monde semble être déjà arrivé. Deux femmes et cinq hommes. Français, anglais, allemand ou suédois. Tous passionnés de chasse, ils ont loué une semaine dans cette grande maison, nichée en pleine forêt. Bizarrement, le propriétaire des lieux n'est pas là. Qu'importe, ils vont s'organiser... Chacun est venu pour s'adonner à son loisir préféré. Les présentations faites, la discussion s'anime aussitôt. Mais, dès le lendemain, les choses prennent une tournure étrange. Une partie de chasse surprenante, la neige et le froid qui s'invitent, des hôtes énigmatiques...

Hugo Boris nous convie à un séjour vraiment atypique. Oublier les maillots de bain et les lunettes de soleil. Une bonne parka et des moufles feront l'affaire. Sans oublier le fusil sur l'épaule et le chien. L'auteur nous plonge dans cette forêt épaisse et noire, nous glace le sang avec cette neige qui nous enveloppe. La chasse n'est qu'un prétexte pour nous parler des hommes, de leur condition de survie, de leur isolement, de la faim qui les tenaille, du danger qui rôde et d'un livre, feuilleté par René Derain, qui sera la source de bien des tourments. L'on se demande où Hugo Boris nous emmène et l'on vit ce séjour dans un malaise profond et une atmosphère inquiétante. Ce n'est pas un simple huis-clos, cela va au-delà. Et l'on se sent piégé...
A noter que les quelques dernières pages ne sont pas coupées, c'est au lecteur de le faire au couteau. Un procédé vraiment original qui l'implique d'autant plus...

La délégation norvégienne ... visez juste!
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