L'album majeur de Christian Hincker alias Blutch, qui s'est souvent pris les pieds ensuite dans le fil conducteur d'une philosophie existentialiste assez creuse, comme celle sous-jacente au cinéma, et qui le conduit à se répéter sans cesse depuis le début.
Blotch, c'est complètement Blutch. Celui-ci a voulu faire un personnage à demi haïssable, parce que réactionnaire et grotesque, et il n'a pas pu s'empêcher de se peindre, lui, s'ajoutant sans doute des défauts, mais les rendant crédibles en fournissant à son personnage sa propre ossature intellectuelle.
Très peu d'auteurs dans le genre romanesque sont capables de pratiquer l'autodérision. Rousseau,
Voltaire, Céline...
La plupart des écrivains passent leur temps à se justifier d'être inutiles, faisant passer le vernis de la culture pour une chose essentielle.
Blutch a fait de l'autodérision sans le savoir, ou ne le reconnaissant qu'à moitié.
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