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Critique de Tapagenocturne


C'est l'été. Un père et son fils tentent de cohabiter le temps des vacances. Par son analyse froide, sa distance et son ton franc, on découvre le portrait d'un adolescent meurtri, solitaire. Accablé par le décès de sa mère deux ans plus tôt. Par la haine discrète qu'il voue à son père, qu'il estime responsable. Car ces murs renferment les souvenirs heureux, mais sont aussi couverts de sang : cette maison est pour toujours le tombeau de sa mère, morte des larmes tant versées, pour avoir aimé quelqu'un qui aimé surtout... ailleurs.
Mais cet été, son père, en lorgnant sur la femme du voisin, séduit la femme de trop.
Cet été, ce sera le dernier de l'innocence.
Le dernier de l'adolescence.
Une chaleur écrasante de désir, mêlée à une haine tenace et glaciale, s'abattra sur la maison des souvenirs.
Une violence intérieure ne se contient pas éternellement : elle se fait petite, si petite qu'on en oublierait presque qu'elle existe.
Dès le début, l'auteur nous prépare, on sent qu'une colère gronde, qu'une menace s'insinue, lentement, qu'un drame se profile.
Lentement, l'étau se ressere et nous prend à la gorge, nous tenant sournoisement en haleine jusqu'à la fin.
Sur des airs de « Bonjour tristesse », il est plaisant de retrouver la même atmosphère étouffante et pesante, avec la plume toujours enivrante, envoûtante, percutante, de P. Besson.
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