Bonbons amers

Le récit de Catherine Bertrand est absolument terrifiant, mais hélas c'est également la réalité que vivent certaines familles. Il décrit l'indicible, le parcours du combattant où elle porte seule sa fille envers et contre tous, face à un corps médical défaillant et à une justice aveugle. Comment est-il possible de classer définitivement plusieurs plaintes pour inceste : "Monsieur le procureur ne donne pas suite pour le motif suivant ; Préjudice ou trouble peu important lié à l'infraction". Pourtant il s'agit bien de viols répétés sur une enfant, pour quelles raisons le personnel soignant n'en a-t-il pas témoigné ? N'était-il pas nécessaire que le préjudice soit accordé à cette petite fille afin qu'elle puisse se reconstruire ? Et le père sans condamnation ? Bonbons Amers aborde également l'autisme, car la petite fille sera diagnostiquée très tardivement à l'âge adulte Autiste Asperger. Là aussi les diagnostics et les structures adaptés laissent à désirer, créant de très longues et épuisantes errances médicales, sans nommer la souffrance que cette attente induit. le témoignage de cette maman courageuse attire également l'attention sur la vulnérabilité particulièrement élevée chez les personnes autistes.