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Critique de Laparenthesedeceline


Ce livre est une gifle. Une gifle qui fait mal, qui remet les idées en place, qui fait réfléchir, qui fait sortir le lecteur de sa zone de confort et ses certitudes. Un récit d'une grande humanité aussi percutant que poignant avec des mots qui claquent, qui résonnent, qui heurtent et bousculent.

Le narrateur est Fabien, un enfant de dix ans, passionné de football et de poésie, obligé par ses parents à quitter Gennevilliers pour s'installer en Syrie et se convertir à l'islam. Écrit à la première personne, ce roman donne de la puissance à la voix du jeune garçon plus criante encore de vérité, de regret, de terreur, de colère refoulée. Et surtout d'abnégation.
Il y est question de manipulation, de pouvoir par la haine et la peur, d'enrôlement, d'humiliation. Les mots, ceux dits comme ceux tus, occupent une place prépondérante dans l'histoire. Ceux des regrets qu'on ne prononce pas de crainte d'être dénoncés puis tués, ceux qui sont crachés, hurlés pour obtenir obéissance, ceux qui appellent la pitié pour survivre et ceux exprimés par l'enfant à travers les poèmes qu'il écrit. Des mots si variés, ravageurs ou salvateurs.
C'est cet amour de la poésie qui permet à ce garçon de résister, de continuer à vivre dans des conditions abominables, de faire face à l'horreur qu'on le force à regarder droit dans les yeux. Ces mots sont sa propre liberté, sa force pour accompagner et soutenir sa mère.

Voici donc un livre qui dérange et qu'on n'oublie pas.

Lien : https://laparenthesedeceline..
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