AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de julienleclerc45


Le premier roman du cinéaste Lucas Belvaux est un livre à plusieurs voix. Chaque chapitre fait avancer l'histoire en proposant la vision d'un personnage différent. Cette construction fait penser à de la littérature américaine mais il est agréable de constater l'absence des noms des personnages en tête des chapitres. C'est en lisant qu'on comprend de quelle voix il s'agit. Ainsi, chacun apparaît et prend forme. Cela suppose d'être à l'écoute des points de vue et des personnalités en présence. Progressivement, on voit l'étau se resserrer autour de Skender.
Au-delà de l'intrigue de cette chasse, l'auteur se concentre sur le temps qui s'écoule entre la proposition et sa mise en place. Ces quelques mois sont ceux d'un retour à la vie. Avec la mort comme dernière issue, Skender d'abord, et les autres par la suite, vont se prendre au jeu de la vie. Etre avec les autres, les écouter, se projeter, savourer l'instant présent… Tout cela prend une certaine saveur. On sent les personnages retrouver leur souffle. Skender et Max sortent peu à peu de leurs habitudes de soldat et de ce lien permanent avec la mort. Lucas Belvaux observent cela minutieusement, parfois en se perdant. La tension de l'intrigue, amplifiée par certains passages, se dilue avant l'arrivée de l'ex-femme de Skender et de leurs enfants. Quand le quotidien et la banalité des vies surgissent, alors le roman prend corps. Comme dans ses films, Lucas Belvaux est un observateur attentif des moments simples et des joies anodines, qu'on sait éphémères mais à l'origine de souvenirs inoubliables.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}