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Critique de Shamash30
Ce roman tendre, mélancolique et souvent poignant, est celui d'une triple découverte que nous fait partager la narratrice Paloma : celle de sa mère Camille, d'une région ( les Cévennes ) qui lui est inconnue, et d'un homme qu'elle va passionnément aimer.
Bénédicte Belpoix construit cette histoire avec une grande habileté. Paloma écrit un récit qui s'adresse à Jacques, et celui-ci nous apparaitra à travers ce qu'elle nous raconte. Nous découvrirons à la fin du livre ce que Jacques est devenu, et c'est d'ailleurs un efficace élément du suspense que l'auteur met en place. En attendant, elle lui parle de sa rencontre avec les Cévennes dans de très belles pages qui nous permettent de comprendre pourquoi cette parisienne décide de s'installer dans un lieu aussi paumé qui lui était jusque-là inconnu.
Ce récit de Paloma à Jacques alterne avec la longue lettre que Camille, sur le point de mourir, lui adresse. Pourquoi Camille n'a-t-elle pas réussi à aimer Paloma ( qui ne l'a jamais appelé « maman » ), et pourquoi lui a-t-elle préféré sa soeur Françoise ? Pourquoi est-ce à Paloma qu'elle lègue cette maison dans les Cévennes dont elle n'avait jamais parlé à ses filles ?
Par petites touches pointillistes, Bénédicte Belpoix nous fait progressivement entrer dans le coeur de ses personnages. Non seulement dans celui de Paloma, que la découverte de ces secrets enfouis rendra plus forte et plus épanouie, mais aussi de nombreux personnages secondaires qui nous attachent à leur destin de papier, comme ceux de Rose, d'Éliane ou de Pimpon, à qui elle donne une grande humanité.
Ce livre m'a été chaudement recommandé par le libraire de mon village, un village qui se trouve justement dans les Cévennes et dans lequel je vis depuis plus de soixante ans. Je le remercie pour ce conseil, car peu d'auteurs ont réussi à parler de ce pays avec autant de justesse et de précision, y compris des écrivains « régionaux de l'étape » comme Jean-Pierre Chabrol et André Chamson.
Bénédicte Belpoix construit cette histoire avec une grande habileté. Paloma écrit un récit qui s'adresse à Jacques, et celui-ci nous apparaitra à travers ce qu'elle nous raconte. Nous découvrirons à la fin du livre ce que Jacques est devenu, et c'est d'ailleurs un efficace élément du suspense que l'auteur met en place. En attendant, elle lui parle de sa rencontre avec les Cévennes dans de très belles pages qui nous permettent de comprendre pourquoi cette parisienne décide de s'installer dans un lieu aussi paumé qui lui était jusque-là inconnu.
Ce récit de Paloma à Jacques alterne avec la longue lettre que Camille, sur le point de mourir, lui adresse. Pourquoi Camille n'a-t-elle pas réussi à aimer Paloma ( qui ne l'a jamais appelé « maman » ), et pourquoi lui a-t-elle préféré sa soeur Françoise ? Pourquoi est-ce à Paloma qu'elle lègue cette maison dans les Cévennes dont elle n'avait jamais parlé à ses filles ?
Par petites touches pointillistes, Bénédicte Belpoix nous fait progressivement entrer dans le coeur de ses personnages. Non seulement dans celui de Paloma, que la découverte de ces secrets enfouis rendra plus forte et plus épanouie, mais aussi de nombreux personnages secondaires qui nous attachent à leur destin de papier, comme ceux de Rose, d'Éliane ou de Pimpon, à qui elle donne une grande humanité.
Ce livre m'a été chaudement recommandé par le libraire de mon village, un village qui se trouve justement dans les Cévennes et dans lequel je vis depuis plus de soixante ans. Je le remercie pour ce conseil, car peu d'auteurs ont réussi à parler de ce pays avec autant de justesse et de précision, y compris des écrivains « régionaux de l'étape » comme Jean-Pierre Chabrol et André Chamson.
