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Critique de Jmlyr


Pourquoi ai-je lu ce livre ? Surtout après l'excellent " Les putes voilées n'iront jamais au paradis" de Chahdortt Djanvann ?

Je l'ai lu parce que j'avais zappé devant ma télé, étais tombée sur la Grande librairie, ils finissaient de le présenter, et je m'étais dit " Les paroles de prostituées permettent sûrement de prendre la température sociale actuelle dans ce domaine " en Allemagne en tout cas.

Flammarion et son titre me faisaient de l'oeil.

Je trouvais la démarche d' Emma Becker, écrivaine dont j'ignorais tout, à la fois curieuse et courageuse, même si je ne l'approuvais pas. S'enfermer deux ans dans une maison close pour écrire sur le sujet, il fallait quand même être motivée.

Dès les premières pages, j'ai failli abandonner : je n'avais pas demandé à lire un porno. ( Je comprends mieux la tête de ma bibliothécaire !) Et puis j'ai vite compris, puisqu'elle écrit sur ses aventures amoureuses, qu'elle était très encline à des pratiques particulières et libertines, , et jeune déjà n'avait pas hésité à recourir aux services d'une femme en la monnayant, pour faire plaisir à son chéri. (Je spoile si peu).

Je ne juge pas, mais j'ai compris qu'elle avait déjà des aptitudes et des appétences pour le commerce du sexe, ce qui changeait un peu la donne.

Le recours à l'alcool et à des substances illicites est souvent de la partie, de jambes en l'air mais pas seulement. Elle doit bien se donner un peu de courage, elle aussi. Car tout client n'est pas tiré à quatre épingles, tant s'en faut !

……J'ai repris cette lecture après une pause et hésitation, mais au final, cette dame qui a écrit en sautant parfois du coq à l'âne,( euh !) une histoire qui semble par moment n'avoir ni queue ni tête, et j'arrête là les jeux de mots, se défend de faire l'apologie de la prostitution, mais on peut se poser la question.
Certes, elle dresse des portraits attachants, de femmes apparemment libres d'ouvrir ou de refermer leurs cuisses si monsieur ouvre le porte-feuille, mais est-ce la majorité ?

Quand on sait le nombre de femmes prostituées contre leur gré, qui en meurent parfois, et qui n'ont pas d'autre choix que de continuer, droguées à mort sous le joug de proxénètes mafieux, on se dit qu'elle, elle a fait une petite expérience bien cadrée, dont elle se targue, mais elle a vite pu quitter la vilaine maison qui ne sentait pas bon, quand les copines ont dû y rester, et savait dès le départ qu'elle arrêterait quand elle voudrait.

En somme, elle s'est fait plaisir, non ?
Le livre n'était-il pas simplement prétexte à assouvir un fantasme, et là je vais peut-être loin, mais la question peut être posée, même si elle a raconté ces quelques prostituées et amies.

Son style m'a semblé très inégal, comme la réalité dans la prostitution, y compris celle des maisons closes légales.

Quant à certains hommes, les siècles passent, mais pas leurs besoins ni leurs obsessions !
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