Afrique noire, 2005. Isaac veut quitter pays, femme et enfants pour tenter sa chance à Paris. C'est son parcours et ses démêlés avec l'administration que
Luc Bassong nous décrit avec humour et cynisme dans ce premier roman.
Il est vrai que quelques situations et dialogues prêtent à sourire par leur absurdité et leur illogisme. Pourquoi alors, me demanderez-vous, attribuer une note si sévère à ce livre ? Pour Augustin, ami d'Isaac, et notamment la scène où il se retrouve face à une femme qu'il connaît sous le nom de Lætitia.
Augustin s'est fait cambrioler et, comprenant que Lætitia a servi d'appât pour l'éloigner de chez lui, passe à tabac la jeune femme jusqu'à la défigurer sous les yeux de son ami Isaac, lequel décrétera qu'« il y avait autant de dépit amoureux que de rage d'avoir été floué dans l'élan qui avait conduit [son ami] à la violence » et poussera Augustin à « se remettre avec la fille », une « prostituée (…) mère célibataire, sans formation et sans ressources » qui ne peut espérer mieux.
Même sous couvert d'autres latitudes ou d'un humour particulier, je ne peux cautionner que l'on parle d'amour face à une telle violence, même dans un roman. À mon sens en plus, Augustin n'apporte rien à l'histoire. Sans lui, ma note aurait pu monter à 3 ou 4/5. Dommage.
Je remercie tout de même l'Institut français pour la mise à disposition de ce titre.
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