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Critique de JMiP


JMiP
14 septembre 2016
Je découvre cet écrivain, Christophe Baroche qui n'en est pas un au départ de sa vie professionnelle. Pour réaliser le livre dont je voudrai vous parler, il s'est entouré de Danielle Thiéry, commissaire divisionnaire et déjà auteur à succès, "prix du quai des orfèvres" pour des "clous dans le coeur" chez Fayard.

C'est plutôt un passionné qui dès l'âge de 14 ans, mordu du métier de flic de terrain mais aussi de ce qui se passe dans la tête de ces gens qui confrontés aux tourments de la vie, ne savent comment y échapper, uniquement dans l'adversité. Ces individus se transforment alors en forcené, preneur d'otages ou suicidaire et certains fermement décidés à en finir en emportant le plus de monde possible.

Christophe décide qu'il en fera son métier en mettant la psychologie au service de ces situations et en rejoignant une unité des plus renommées, le RAID et son unité négociation-psychologie au service de laquelle il consacrera 16 ans de sa vie, lui donnant "vraisemblablement" ses lettres de noblesse tout en développant un aspect particulier, celui de "souffleur", un peu comme au théâtre. Mais là, en la circonstance, le texte n'est pas oublié mais il est suggéré par une certaine distance par rapport à l'action sur des ardoises blanches en Véléda pour écrire et parfois coder des mots qui permettront aux négociateurs de se rapprocher mentalement de l'individu retranché, isolé, motivé, décidé à en finir.

Mais avant d'arriver à un tel résultat qui souvent ne se fait pas dans la démonstration comme les unités opérationnelles tactiques, il lui faudra se former notamment à l'étranger aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud. En France dans ces années fin 90-2000, les moyens manquent pour monter ce type d'équipes psy. On est davantage dans la démonstration et l'efficacité.

A l'étranger, les choses sont plus en avance dans ce domaine notamment au New-York Police Department, en Angleterre, en Belgique ou en Allemagne. Et puis le cinéma outre-atlantique va aider à faire connaître ce métier en 1998 avec "Le négociateur" interprété par Kévin Spacey et le forcené joué par Samuel l'Jackson. J'ajouterai également à cette référence cinématographique "L'Attaque du métro 123" ou "Pelham 123 - L'ultime station" au Québec (The Taking of Pelham 1 2 3), film américano-britannique réalisé par Tony Scott, sorti en 2009, remake des Pirates du métro (The Taking of Pelham One Two Three) réalisé par Joseph Sargent et sorti en 1974, où donc John Turturro joue le souffleur derrière Denzel Washington.

Ces films, je pense, pourraient vous aider à vous mettre dans l'ambiance parce qu'il est très difficile de donner de la densité et de l'action à des échanges qui se passent plutôt dans la tête des individus. Et il faut attendre le chapitre 13 pour se mettre en mouvement et adhérer à l'écriture et l'histoire. Tout ce qui précède est cependant nécessaire pour comprendre ce qui amène l'auteur à s'investir dans ce métier passionnant et parfois avec exigence et frustration où la vie de famille est souvent mise de côté.

Le policier laisse tomber sa casquette de flic pour devenir "écoutant". Il doit atteindre "l'émotion". Comprendre la dimension humaine. Savoir ce qui a conduit l'individu derrière la porte à se retrancher avec des armes, des explosifs et parfois des otages. Il découvre des individus au passé difficile, des couples torturés, des enfants au milieu en panique, des prisonniers en cellule prêts à en découdre. Et toujours, chevillé au corps, éviter l'issue fatale même après des heures de négociation et des nuits blanches.

Je vous invite à lire ce livre-témoignage très instructif qui démonte la psychologie de ces individus qui basculent du jour au lendemain mais aussi l'abnégation de ces unités spécialisées du RAID et ce métier si particulier de négociateur et de "souffleur".

A Vous Lire
Amitiés
Jean-Michel Palacios
Lien : http://short-edition.com/aut..
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