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Critique de Sardanapale


Après Crash ! (1973) la trilogie de béton se poursuit avec ce deuxième opus, l'île de béton (1974), Concrete island en VO.

Suite à un accident de voiture, Maitland se retrouve prisonnier d'un terrain vague, une "île" coincée entre deux bretelles d'autoroutes. Blessé, il est incapable de remonter les immenses remblais de terre gluante qui le séparent de la circulation. Là haut, les automobilistes n'ont pas un regard pour lui, occupés à foncer vers leurs tours de verre, dans leurs véhicules d'acier. Robinson moderne, Maitland doit alors dompter son nouvel environnement, loin du tumulte de la ville.

L'île de béton, c'est ce terrain vague que l'on trouve dans à peu près toutes les villes. Ce no mans land sur lequel l'Homme a renoncé à exercer son activité. On y trouve des déchets en tout genre : emballages plastiques, décharge sauvage de gravats, de machine à laver ou de poubelles huileuses de restaurants ; ces objets vomis depuis la route par la civilisation capitaliste. Un abri idéal pour vagabonds et marginaux, qui à défaut de participer à la vie de la société, se nourrissent de ses restes.

Ballard présente une nouvelle fois sa vision pessimiste de la société de consommation, cauchemar éveillé dont les humains sont à la fois les acteurs et les victimes. Un très bon roman.

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