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Harlem, années 1970. Tish et Fonny sont amoureux, n'ont pas vingt ans mais annoncent à leur parents qu'ils veulent se marier. Mais Fonny est injustement accusé de viol et emprisonné. Tish et sa famille font tout pour le libérer ; ils embauchent un avocat blanc et Sharon, la mère de Tish se rend à Porto Rico pour retrouver la plaignante et lui faire changer son témoignage. Au parloir, Tish apprend à Fonny qu'elle est enceinte…
Si Beale Street pouvait parler est un roman d'amour pur et organique dans une Amérique profondément raciste et ostracisante, une histoire portée par la belle langue de l'écrivain et surtout par sa colère qu'il transmet au lecteur, accablé devant tant d'injustice et en même temps exalté par l'amour et la solidarité qui prévaut malgré tout.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Le Shakespeare américain. Quelle façon d'écrire de ces hommes! Incroyablement émouvant, plein de douleur et amour. Un portrait de la vie afro-américaine de New York. Une histoire qui conserve sa pertinence politique et sa beauté littéraire
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Comment dire...
Si Beale Street pouvait parler a, selon moi, reçu la même malédiction qu'un certain Fahrenheit 451 : au moment même où on s'attend à ce que ça commence vraiment, eh bien ça se termine.

J'ai apprécié l'écriture de James Baldwin même si j'ai trouvé que l'intrigue se déroulait un peu lentement, raison pour laquelle je m'attendais à beaucoup plus de cette histoire.
Les personnages sont touchants, on a envie d'en découvrir plus sur le lien entre Tish et Fony. Ce qui est très appréciable est la description de leur amour, il y a une certaine réalité dans tout ça, comme si Baldwin parvenait à créer un cocon et qu'il nous invitait à regarder à l'intérieur, tels des invités privilégiés.
Mais après tout, comme cela est dit au tout début de ce roman (préface?), c'est avant tout une histoire d'amour, une histoire où on aime les enfants et nos deux amoureux ne sont-ils pas des enfants, deux innocents?

Il faudrait sérieusement régler le problème des feuilles vierges en fin de livre qui me font à chaque fois le mauvais coup de penser qu'il reste encore de quoi lire.
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James Baldwin est surtout connu pour ses pamphlets qui dénoncent la vie des afro-américains. Dans Si Beale Street pouvait parler, son roman nous raconte la vie d'une famille dans Harlem.
L'histoire de la famille Rivers et Hunt est une histoire somme toute banale, avec ses heurts, ses amours, ses désamours, ses conflits, elles se différencient, ici, sur un point, les Rivers et les Hunt sont noirs et habitent en Amérique. Ils habitent à Harlem et quand un des leurs décide de vivre en dehors d'Harlem, tout se complique. Il est aussitôt mis au banc des accusés par un policier blanc.
Toute l'histoire se concentre sur cette différence entre blanc et noir, ces différends qui les opposent et qui, hélas, sont toujours d'actualité. Baldwin, aussi, à travers les deux familles, dénonce implicitement l'esprit rigoureux de la religion, son manque d'ouverture. Ce livre a été publié en 1974, il y a donc 40 ans qui nous séparent de lui et pourtant il porte encore en lui les thèses si remarquablement défendues par Baldwin.
Le début du livre m'a enchantée, cette capacité qu'à Baldwin à écrire le monologue de Tish est impressionnant de vérité et ce n'est que vers la fin que j'ai retrouvé l'intensité des premières pages.
A lire
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Tish et Fonny se connaissent et s'aiment depuis l'enfance. A 19 ans ils s'apprêtent à se marier, quand le destin de Fonny bascule : accusé à tort d'avoir violé une femme portoricaine, il est incarcéré, dans l'attente de son jugement. Fonny n'a pourtant commis aucun crime : cette fille il ne la connaît pas, elle ne le connaît pas non plus, mais tout le monde s'est mis d'accord pour l'accuser, faute de connaître l'identité du véritable coupable. D'une grande violence et en même temps très émouvant, Si Beale street pouvait parler nous replonge dans le Harlem des années 70, gangréné par le racisme et l'injustice.

Les violences policières faites aux Noirs, on en entend parler, tout le temps. Mais ce dont on entend moins parler, c'est la violence psychologique, qui s'installe sur la durée, cette sorte d'épée de Damoclès qui, à l'époque encore beaucoup plus qu'aujourd'hui, pèse sur chaque personne noire et menace de s'abattre sur elle à tout moment : l'injustice, l'incarcération sans raison, la vie qui bascule, au seul motif d'une couleur de peau. La peur, constante, l'intranquillité.

Ce roman qui nous plonge dans l'intimité d'un couple et d'une famille montre cela avec encore plus de force que tous les articles impersonnels que l'on pourrait lire dans la presse. Avec beaucoup de sobriété, on pénètre dans cette vie de famille, et on prend la mesure de la cruauté d'une telle situation et de son insolvabilité. C'est une spirale infernale qui ne s'arrête jamais, qui en a touché d'autres (son ami Daniel) et continuera d'en toucher d'autres (son père).

Tout est parti d'un flic, le flic Bell, à qui Fonny a refusé de se soumettre, à qui il a tenu tête, en « sortant de son rang ». Et ça Bell ne l'a pas apprécié, son ego d'homme blanc en a pris un coup, il veut se venger, il va pas le louper ce Fonny. de fil en aiguille, Fonny s'est retrouvé en prison et accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis. Une vaste fumisterie. Et Si Beale Street pouvait parler, elle dirait que ce n'était qu'un acte gratuit, du racisme pur et dur, la volonté de coffrer, d'enfermer, d'encager, qui résonne encore aujourd'hui si profondément malheureusement.
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Une sensibilité dans la narration de cette histoire d'amour. Des souvenirs fins et bien imbriqués, la sagesse de la résilience lorsque tout semble perdu. Une histoire d'amour belle malgré, parfois, quelques mièvreries.
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