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Critique de Wendat69


L'auteur russe Nicolas Baïkov, qui fut un officier de l'armée impériale mais également un chasseur et un naturaliste, nous transporte dans ce recueil au seuil de l'antre du grand « Maître de la Taïga », cette figure magnifique et terrible qu'est le Grand Van, le tigre de l'Extrême-Orient. Dans les confins de ces terres perdues de la Mandchourie orientale, où tout est extrème, le Tigre, avec un T majuscule, est au centre de tout, et est le maître de tout. Animal sacré entre tous, le Grand van est la figure symbolique de cette nature outragée par l'homme, qui ne veut pas se laisser dompter, détruire. Nicolas Baïkov a parfaitement compris qu'en détruisant l'incarnation la plus puissante de la faune sauvage, l'homme s'en prend in fine à lui-même. le grand fauve n'est pas seulement cet animal fabuleux, à la force décuplée et à l'intelligence redoutable, à l'instinct de survie sans pareil, il est également l'incarnation d'un mythe, d'une sacralité de la Nature, de sa grandeur et de sa sauvagerie. Ce livre résonne comme un appel à travers le temps, une plainte longue et terrible, comme un feulement, pour que l'homme mette son empreinte dans celle du Tigre, et non pas qu'il l'efface.
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