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Critique de alicejo


Ce roman est un des événements de la rentrée littéraire 2011 (bien qu'écrit en 1988), le premier roman nord-coréen jamais traduit en Europe ! Ne vous attendez pas à un texte subversif. le traducteur, Patrick Maurus, nous averti dans sa préface, que ce roman a été écrit pour un public nord-coréen par un auteur partisan du régime et qu'il a été minutieusement relu par les services de la censure. Hormis une critique audacieuse sur certaines pratiques de personnages haut placés, pratiques qui nuisent à la bonne marche de la nation, vous n'apprendrez rien sur le système politique en place.

Des amis retrace le parcours d'un couple que la vie a peu a peu séparé. Soon -Hwi, cantatrice renommée ne se satisfait plus de la vie qu'elle mène avec son mari Sok-Chun, ouvrier tourneur qu'elle a rencontré 10 ans plus tôt lorsqu'elle était elle-même ouvrière. le manque d'ambition de son mari, l'essor de sa propre carrière, tout les sépare désormais. Cependant, en Corée du Nord, le divorce n'est pas seulement une affaire de couple (même si celui-ci est consenti par les deux conjoints) mais aussi une affaire de société (le mariage étant un des piliers de la Nation) qui peut entacher la réputation d'une entreprise et de ses dirigeants. C'est donc le juge Jong Jin-Woo qui va au terme d'un enquête minutieuse auprès des proches, des collègues et supérieurs hiérarchiques des deux époux, se prononcer ou non en faveur de ce divorce.

Ce n'est pas un roman désagréable à lire malgré certaines longueurs (on aurait pu faire l'impasse sur la thèse du juge, alors étudiant, sur le mariage) et assez intéressant du fait qu'il lève le voile sur la vie de (certains) nord-coréens. Cependant il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Le personnage du juge, en proie au doute sur son propre couple est intéressant car un peu rebelle. Cependant je l'ai parfois trouvé trop chevaleresque (à l'instar de certains héros de séries télé bien franchouillardes type l'instit), n'hésitant pas à braver le froid de la rivière pour ramener un sac de sable à l'usine ou prendre en charge l'enfant de Soon -Hwi et Sok-Chun en l'absence de ses parents.

Un peu trop de bons sentiments à mon goût donc, une vision assez machiste du rôle d'épouse, et ce qui m'a un peu gênée mais pas surprise, une vision partisane sur le bon fonctionnement de la Nation nord-coréenne. Mais comme le rappelle le traducteur dans sa préface, après tout, qui sommes-nous pour juger un pays que nous ne connaissons pas.
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