Il lui aura fallu trente ans et une série à succès, diront les mauvaises langues, mais
Margaret Atwood a osé donner une suite à «
La servante écarlate»... Quinze ans après les événements racontés Defred, ce sont trois voix féminines qui se font entendre : Tante Lydia, l'une des mères du code des femmes de Galaad, et deux ados, l'une canadienne libre et peu intéressées par la politique, l'autre une brave fille de Commandant de la dictature.
Avec ces trois «témoignages», l'autrice canadienne arrive à rendre le monde de Galaad encore plus flippant car bien plus quotidien et intime que «
La servante écarlate». Elle dépeint un état totalitaire et fourbe qui ne fait aucun cadeau aux femmes (et aux travailleurs aussi mais ça ce sera pour un troisième volet sans doute). Elle prouve aussi que les dystopies, aussi page turners soient-elles, peuvent être intelligentes et interpellantes.
Commenter  J’apprécie         160