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Critique de MissAlfie


Ce roman de Metin Arditi s'inspire d'un tableau du Titien exposé au Louvre, "L'homme au gant" (voir ci-dessous). L'auteur ouvre son histoire avec un pseudo rapport confidentiel qui met en doute l'auteur de l'oeivre. A partir de là, Metin Arditi déroule son intrigue entre Constantinople et Venise au cours du 16e siècle.

Le Turquetto ne se limite pas au monde de la peinture, au final assez peu décrit d'ailleurs, mais nous entraîne dans les secrets d'alcôves des harems, l'apprentissage de la sensualité, les plaisirs saphiques, et leurs pendants dans les cellules monacales. On se promène dans les rues des deux villes dans lesquelles les religions autorisent ou interdisent certaines activités. Si les juifs sont cantonnés au commerce d'esclaves à Constantinople, ils sont parqués dans un ghetto à Venise et doivent porter un bonnet jaune quand il en sortent... On dirait bien que le 20e siècle n'a rien inventé !

Ces religions ont une place centrale dans l'hitoire du Turquetto. Elle ont leurs dogmes, leurs règles, qui interdisent pour certaines la représentation de scènes sacrées. Seule la religion catholique la permet, et elle est le fond de commerce de bien des peintres vénitiens... de là à se faire passer pour catholique pour échapper à son destin tout tracé de vendeur d'esclaves, il y a qu'un pas que le jeune Elis osera franchir, un pas qui le conduira certes à la gloire, mais aussi à la déchéance.

Grâce à un excellent travail descriptif, Metin Arditi nous livre un roman passionnant, totalement fictif mais ancré dans la réalité. Une fiction dont on aimerait qu'elle ait un brin de vérité, et que ce peintre talentueux ait réellement existé !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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