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Critique de B_O
Antigone appartient aux légendes attachées à la ville de Thèbes relatée initialement dans l'oeuvre de Sophocle. Elle est l'une des enfants nés de l'union du roi de Thèbes Oedipe avec sa mère, Jocaste . Antigone a 3 soeurs, 2 frères : Ismène, Etéocle, Polynice, Etéocle et Polynice qui se battront à mort pour le pouvoir. Elle fait preuve d'un dévouement et d'une conviction jamais autant affirmés dans la mythologie et c'est, selon moi, une des motivations d'écriture de cette pièce de Jean Anouilh en plus de son admiration pour l'oeuvre de Sophocle : " l'Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par coeur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre , le jour des petites affiches rouges (affiches de propagande placardées en France dans le contexte de la condamnation à mort de 23 membres des Francs-tireurs et partisans – Main-d'oeuvre immigrée de la région parisienne, suivie de leur exécution, le 21 février 1944.). Je l'ai réécrite à ma façon , avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre." dit Anouilh lors de la parution de son oeuvre.
Quand son père est chassé de Thèbes par ses frères Antigone l'assiste dans ses derniers moments, qualités d'âmes ici, et lorsque son oncle ordonne des funérailles solennelles pour Etéocle et interdit des funérailles pour Polynice, elle s'opposera à cette interdiction qui condamnerait l'âme de son frère à ne jamais trouver le repos. Elle considère comme sacré de donner une sépulture et va donc ensevellir de quelques poignées de terre le corps de son défunt frère. Sur ordre de son oncle Créon elle sera condamnée à mort dans un tombeau mais préfère se pendre.
Elle a, dans l'oeuvre d'Anouilh cette réplique frappante à l'encontre de Créon lors de son plaidoyer en faveur du rite funéraire pour Polynice : “Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte… Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier, ou alors je refuse! Je ne veux pas être modeste , moi, et de me contenter d'un petit morceau, si j'ai été bien sage.” Antigone est à la fois héroïne attanchante et à la fois la peste sans laquelle ils auraient tous été tranquilles. Elle ne connait pas les hommes, elle ne veut ni les comprendre ni les voir ("Comprendre ; toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre"). Elle joue son rôle qui consiste à mettre Créon au défi, à mourir et à emporter tout le monde avec elle.
Antigone est, à mon avis, une oeuvre à lire, à la portée de tous et presque intemporelle malgré le caractère imaginaire d'une telle tragédie du fait qu'Antigone, à l'opposé des héroïnes mythiques, a un physique ingrat, petite, maigre, mal peignée, noiraude et peu coquette nous dit Jean Anouilh, est presque la figure de l'adolescente révoltée qui ne sait pas qu'elle a quitté l'enfance ou du moins ne l'admet pas ; elle est une insatisfaite permanente, prête à se révolter contre toutes les causes qu'elle trouvera injustes.
Je finirais sur le fait que le nom d'Antigone qui signifie la " non-née" la prédestinait à mourir jeune.
Quand son père est chassé de Thèbes par ses frères Antigone l'assiste dans ses derniers moments, qualités d'âmes ici, et lorsque son oncle ordonne des funérailles solennelles pour Etéocle et interdit des funérailles pour Polynice, elle s'opposera à cette interdiction qui condamnerait l'âme de son frère à ne jamais trouver le repos. Elle considère comme sacré de donner une sépulture et va donc ensevellir de quelques poignées de terre le corps de son défunt frère. Sur ordre de son oncle Créon elle sera condamnée à mort dans un tombeau mais préfère se pendre.
Elle a, dans l'oeuvre d'Anouilh cette réplique frappante à l'encontre de Créon lors de son plaidoyer en faveur du rite funéraire pour Polynice : “Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte… Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier, ou alors je refuse! Je ne veux pas être modeste , moi, et de me contenter d'un petit morceau, si j'ai été bien sage.” Antigone est à la fois héroïne attanchante et à la fois la peste sans laquelle ils auraient tous été tranquilles. Elle ne connait pas les hommes, elle ne veut ni les comprendre ni les voir ("Comprendre ; toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre"). Elle joue son rôle qui consiste à mettre Créon au défi, à mourir et à emporter tout le monde avec elle.
Antigone est, à mon avis, une oeuvre à lire, à la portée de tous et presque intemporelle malgré le caractère imaginaire d'une telle tragédie du fait qu'Antigone, à l'opposé des héroïnes mythiques, a un physique ingrat, petite, maigre, mal peignée, noiraude et peu coquette nous dit Jean Anouilh, est presque la figure de l'adolescente révoltée qui ne sait pas qu'elle a quitté l'enfance ou du moins ne l'admet pas ; elle est une insatisfaite permanente, prête à se révolter contre toutes les causes qu'elle trouvera injustes.
Je finirais sur le fait que le nom d'Antigone qui signifie la " non-née" la prédestinait à mourir jeune.
