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Critique de Zora-la-Rousse


Matéo a 16 ans, et la vie ne lui a jusqu'ici pas vraiment fait de cadeau. Rejeté par ses camarades parce qu'il est d'origine Rom, ignoré de sa communauté car il est avec sa famille sédentarisé, banni par son père qui le tient responsable de la mort de sa mère et de sa soeur aînée, il a développé bien malgré lui l'art de l'escapade et de la fuite. Question de survie ; et en la matière, il se débrouille plutôt bien.
Et si toute cette expérience de vie n'était pas fortuite ? En se rendant au lycée un matin, il se découvre brutalement un pouvoir, celui d'entendre le dévoreur. Ce don, dévolu uniquement aux femmes, lui était déjà connu par sa mère, qui lui racontait enfant quelques détails de sa vie de « passageuse ». Et voilà qu'à son tour, il se trouve chargé d'aider les âmes en peine à accepter de quitter la terre pour trouver le repos, le voici Passageur.

Attirée par une très belle couverture prometteuse, je me suis lancée dans la lecture de cet ouvrage de littérature fantastique jeunesse. Beaucoup d'éléments dans ce premier tome, agencés avec harmonie, qui laisse augurer une série originale et à la construction sans cesse renouvelée. Je m'explique : le don de passageur de Matéo l'amène auprès des âmes qui l'appellent et réclament son aide, et cela, quelle que soit l'époque. Dans ce 1er opus par exemple, il se trouve propulsé au temps de la Commune, dans un Paris en proie aux émeutes, aux barricades et aux flammes. Prétexte pour l'auteure de nous dresser un portrait et un retour historique sur la capitale à un moment clef de son histoire...
Ce livre est aussi l'occasion pour Mel Andoryss d'aborder les affres de l'adolescence, avec le harcèlement scolaire, mais également le racisme ou le deuil ; d'explorer la thématique de la culpabilité, de la solidarité et des liens filiaux.
Une lecture limpide qui m'a fait passer un bon moment, malgré le coté too much des malheurs de ce pauvre jeune homme. A trop pousser dans le pathos, le lecteur peut finir par se lasser de ce cumul d'événements négatifs submergeant Matéo qui a bien peu de ressources pour s'en sortir. Mais heureusement, la fin de ce tome laisse augurer le meilleur pour le second.

A suivre !
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