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Critique de Zora-la-Rousse
C'est l'histoire d'un petit bout de huit ans.
Depuis la fin de la grande guerre, le petit Michou vit avec sa maman dans un modeste appartement parisien. C'est déjà pas évident d'avoir perdu son papa, son mari, et voilà que par-dessus le marché, le voisinage en remet une couche. Soi-disant qu'il était pas mort dignement le père Lhozier, fusillé en 1917 pour mutinerie. Un révolutionnaire qui, avec ses camarades, avait refusé de monter à l'assaut de Perthes-les-Hurlus, là ou tant de poilus étaient déjà morts, pour rien.
Malheureusement et comme souvent, le harcèlement paye, et suite à l'internement de sa maman, Michel est placé dans un pensionnat de jeunes pupilles de la nation. Là, il rencontre le grand Deveau et sa bande de copains, qui l'adoptent et plus encore. Ils vont l'aider à mettre à exécution son plan diabolique au petit coco : venger le paternel et faire la peau à celui qui en a ordonné la condamnation à mort, celui que l'on appelle le Boucher des Hurlus.
Magnifique roman noir sur l'enfance meurtrie, sur l'injustice des hommes et les horreurs de la guerre. Un livre très personnel de l'auteur, très engagé également, antimilitariste et anticlérical.
Il est difficile de ne pas s'attacher à ces quatre gamins dont la société n'a que faire et qui décident de prendre leurs destins en main, avec naïveté mais aussi une gravité d'adulte. Leur gouaille, si bien rendue par l'écriture de Jean Amila, est irrésistible, et malgré l'aspect dramatique du roman, on ne peut s'empêcher de sourire devant ces dialogues drolatiques.
Il n'en reste pas moins que cette histoire de vengeance demeure terriblement sombre et acerbe, et décrit comme rarement le monde horriblement froid et insensible de l'après guerre.
À lire, pour ne pas oublier.
Depuis la fin de la grande guerre, le petit Michou vit avec sa maman dans un modeste appartement parisien. C'est déjà pas évident d'avoir perdu son papa, son mari, et voilà que par-dessus le marché, le voisinage en remet une couche. Soi-disant qu'il était pas mort dignement le père Lhozier, fusillé en 1917 pour mutinerie. Un révolutionnaire qui, avec ses camarades, avait refusé de monter à l'assaut de Perthes-les-Hurlus, là ou tant de poilus étaient déjà morts, pour rien.
Malheureusement et comme souvent, le harcèlement paye, et suite à l'internement de sa maman, Michel est placé dans un pensionnat de jeunes pupilles de la nation. Là, il rencontre le grand Deveau et sa bande de copains, qui l'adoptent et plus encore. Ils vont l'aider à mettre à exécution son plan diabolique au petit coco : venger le paternel et faire la peau à celui qui en a ordonné la condamnation à mort, celui que l'on appelle le Boucher des Hurlus.
Magnifique roman noir sur l'enfance meurtrie, sur l'injustice des hommes et les horreurs de la guerre. Un livre très personnel de l'auteur, très engagé également, antimilitariste et anticlérical.
Il est difficile de ne pas s'attacher à ces quatre gamins dont la société n'a que faire et qui décident de prendre leurs destins en main, avec naïveté mais aussi une gravité d'adulte. Leur gouaille, si bien rendue par l'écriture de Jean Amila, est irrésistible, et malgré l'aspect dramatique du roman, on ne peut s'empêcher de sourire devant ces dialogues drolatiques.
Il n'en reste pas moins que cette histoire de vengeance demeure terriblement sombre et acerbe, et décrit comme rarement le monde horriblement froid et insensible de l'après guerre.
À lire, pour ne pas oublier.
