A douze ans, la narratrice de
Mauvaises herbes quitte le Liban en proie à la guerre civile. Elle laisse derrière elle son pays et son père, ce tendre géant qui lui a appris l'amour des mots et des plantes, qu'il soignait inlassablement sur le balcon de l'appartement de Beyrouth. Arrivée à Paris, où elle se résigne à une vie solitaire, la jeune fille tente de maintenir un lien avec son enfance en cultivant des plantes dont la présence discrète devient pour elle une sorte de refuge, un réconfort face à son anxiété suffocante.
Récit à deux voix,
Mauvaises herbes donne à entendre les non-dits et les incompréhensions de plus en plus irrémédiables qui s'installent entre un père et sa fille séparés par un continent. D'une grande sensibilité, ce premier roman de
Dima Abdallah oppose aux démons qui dévorent ses personnages la calme résolution des plantes et des
mauvaises herbes qui se frayent un chemin au coeur de tous les désastres. Attentive à leurs bruissements, à leurs parfums, à leurs couleurs,
Dima Abdallah propose ainsi une variation aussi subtile qu'expressive sur les thèmes de l'exil et du déracinement.
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