Il n'est pas sans exemple de trouver ici plusieurs listes sur le même thème. J'essaierai d'éviter les répétitions en éliminant ce qui ne vaut pas la peine d'être lu et en gardant ce qui est utile ou beau.
Ce gros livre irremplaçable et récent est la somme de tout ce qu'il faut savoir, et aussi désapprendre, en particulier sur les époques "de décadence" et sur les "apogées".
Un livre sans charme, une plume d'archéologue, mais indispensable pour comprendre la naissance de l'état et la "sortie de la préhistoire" dans la vallée du Nil.
Une grande littérature hiéroglyphique est née sous le Moyen Empire, et nous la connaissons car elle fut longtemps enseignée, des siècles après, aux petits Egyptiens. Voici une anthologie traduite et bilingue, les textes classés par difficulté pour les apprentis de la langue.
Le début de la XVIII° dynastie, c'est la prise en main par le pouvoir de Thèbes, de toute la vallée du Nil. On y voit la fin de la "seconde période intermédiaire", mais on ne doit pas y voir un retour de la civilisation après la barbarie, sous peine d'être victime de la propagande d'Ahmosis.
Même style biographique que les précédents volumes : ne pas s'attendre à du Christian Jacq et à des musiques de harem, mais à l'analyse minutieuse des sources, et pour la chronologie, des ostraca et autres bouchons de jarres de vin. Et en prime, une Hatsheptsout sans "mystère", ni "énigmes".
Contre les fantasmes épiques de puissance guerrière des grandes stèles pharaoniques, et des romanciers ou journalistes-historiens, cette étude sur l'usage diplomatique alterné de la paix et de la guerre par les grands rois "guerriers" du Nouvel Empire. Pas des traîneurs de sabre...
Sa malédiction, c'est de donner lieu à un torrent de bêtises savantes ou non. Dimitri Laboury nous ramène au pharaon réel, dans la mesure où l'on peut l'appréhender. Contre les "mystères monothéistes", l'analyse des bas-reliefs cassés et des bouchons de jarre.
C'est dans cet empire que l'Egypte connut, sous domination étrangère, sa dernière expression politique autochtone, comme le montre P. Briant dans les chapitres qu'il y consacre. Après, les Ptolémées, Cléopâtre etc, c'est de la colonisation européenne.