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Sélection du prix Décembre 2014
Liste créée par anaisbabelio le 26/09/2014
12 livres.

Voici la liste des 12 livres qui ont été sélectionnés pour ce prix, qui sera décerné le 6 novembre.

Quels sont vos pronostics ?



1. Le Royaume
Emmanuel Carrère
3.69★ (3958)

A un moment de ma vie, j'ai été chrétien. Cela a duré trois ans, c'est passé. Affaire classée alors? Il faut qu'elle ne le soit pas tout à fait pour que, vingt ans plus tard, j'aie éprouvé le besoin d'y revenir. Ces chemins du Nouveau Testament que j'ai autrefois parcourus en croyant, je les parcours aujourd'hui - en romancier? en historien? Disons en enquêteur.
2. Oeuvres Vives
Linda Lê
3.76★ (36)

Un jeune journaliste parisien, de passage au Havre, découvre un livre d’un écrivain nommé Antoine Sorel, qui se trouve avoir toujours habité cette ville. Le lendemain de cette découverte, si importante dans sa vie de lecteur, le jeune journaliste apprend la mort de l’écrivain, qui s’est suicidé à l’âge de quarante-cinq ans. Sans se dire qu’il y a un « mystère Sorel », le jeune admirateur décide de mener l’enquête et de retrouver ceux qui avaient été proches de Sorel pour les interroger, certain qu’en rassemblant les témoignages il réussirait à écrire un livre d’hommage, à faire le portrait de celui qu’il considère déjà comme un créateur inclassable. Des amis du mort, un de ses frères, son père, des femmes qu’il a connues, tous accepteront de parler, et le jeune journaliste, régulièrement, se rendra au Havre, découvrant ainsi la ville natale de Sorel. Il enregistrera les propos des témoins et cherchera jour après jour à mener à bonne fin la tâche qu’il s’est fixée, quoiqu’il se heurte à bien des difficultés. Portrait d’un écrivain en rupture avec le monde dans lequel il vivait, enquête sur un fils qui a peut-être souffert d’être condamné par son père, tombeau d’un homme perdu qui a marqué la vie de plusieurs femmes, ce livre est aussi une interrogation sur un sécessionniste qui a choisi un cheminement solitaire mais a quand même laissé de profonds souvenirs chez ceux qui ont croisé sa route et qui, presque tous, rendent hommage à son art, qu’ils l’aient compris ou pas.
3. La musique des pierres
Nicolas Idier
4.60★ (10)

"Je marche tous les jours, par tous les temps, même les nuits pluvieuses. Les villes d'Asie ne dorment jamais à poings fermés. Moi non plus, depuis le jour-sans-nom. Pékin me convient. Mes insomnies trouvent là un terrain idéal. Je ne m'endors qu'au petit matin, quand le ciel blanchit. Liu Dan lui aussi travaille la nuit, dans son grand atelier dans l'Est, en haut d'un gratte-ciel. Il lit beaucoup, se laisse imprégner par certaines pensées, se dégage du temps, de la ville, des inconvénients. Il ne craint pas d'être seul. La solitude lui permet d'avancer dans la direction qui lui sied. Il avance, et peint ce qui est, déjà, la Renaissance de la Chine, après une longue période d'ombre. Ce qui ne va pas sans changement majeur. L'art n'est pas un domaine refermé sur lui-même et Liu Dan, qui n'a que faire de politique, prépare évidemment la révolution des profondeurs : la révolution des pierres, triomphante car sans but, sans dessein, et patiente. Liu Dan est le peintre des pierres intérieures. Celles qu'on ne peut ni saisir ni briser".
4. L'Oubli
Frederika Amalia Finkelstein
2.40★ (207)

«Je m'appelle Alma et je n'ai pas connu la guerre. J'ai grandi en écoutant Daft Punk, en buvant du Coca-Cola et en jouant à des jeux vidéo sur la Playstation 2. Un jour, j'ai appris que mon grand-père avait fui la Pologne quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, avant la Shoah. Ce mot m'a longtemps agacée : son côté spectaculaire. Mais vendredi soir, quand je me suis retrouvée face à la petite-fille d'Adolf Eichmann et qu'elle n'arrivait pas à se remémorer le nom du camp d'Auschwitz, j'ai ressenti comme une douleur – elle a duré quelques secondes. Je me suis rappelé l'exergue de Si c'est un homme de Primo Levi : "N'oubliez pas que cela fut, non, ne l'oubliez pas" ; je crois que je veux faire exactement le contraire. Oublier tout.»
5. Constellation
Adrien Bosc
3.27★ (1603)

Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. « Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarantehuit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit. »
6. Ce sont des choses qui arrivent
Pauline Dreyfus
3.47★ (231)

1945. Saint-Pierre-de-Chaillot, l’une des paroisses les plus huppées de Paris. Toute l’aristocratie, beaucoup de la politique et pas mal de l’art français se pressent pour enterrer la duchesse de Sorrente. Cette femme si élégante a traversé la guerre d’une bien étrange façon. Elle portait en elle un secret. Les gens du monde l'ont partagé en silence. « Ce sont des choses qui arrivent », a-t-on murmuré avec indulgence. Revoici donc la guerre, la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Natalie de Sorrente. À l'heure où la filiation décide du sort de tant d'êtres humains, comment cette femme frivole va-t-elle affronter la révélation de ses origines ? Les affaires de famille, ce sont des choses qu’on tait. La littérature, ce sont des choses qu’on raconte. Dans ce roman où l’ironie est à la mesure du fracas des temps, Pauline Dreyfus révèle une partie du drame français.
7. Le cercle des tempêtes
Judith C. Brouste
1.00★ (10)

"La lourde calèche peine sur les chemins défoncés, sous la pluie et les orages de ce début d'automne 1814. Il faut rentrer au plus vite. Trouver de l'argent, une habitation, avant de repartir. Non pour visiter d'autres pays, comme c'est à la mode dans l'aristocratie anglaise, mais pour quitter un monde qu'ils n'aiment pas. Retrouver une errance qui est leur vérité. Ils ne seront jamais des promeneurs, mais des fugitifs. En traversant les terres des Frankenstein et leur malédiction, penchés sur leurs cahiers, Mary et Shelley commencent d'élaborer leur histoire. Sans relâche désormais, ils vont écrire, traquer leur destin."
8. Dans les yeux des autres
Geneviève Brisac
2.93★ (130)

Dans les années 70, deux sœurs défilaient dans les rues de Paris en chantant des slogans, et vibraient en entendant le mot «Camarades». Anna Jacob a quinze ans quand, pour la première fois, elle se rend à un meeting avec sa sœur Molly. De leurs combats avec leurs compagnons Marek et Boris qui les mèneront jusqu’au Mexique pour entrer dans la lutte armée, Anna va tirer un livre. Molly ne lui pardonnera pas de s’être approprié leur histoire pour en faire un roman. Pour Anna, la Révolution se pense, se rêve et s’écrit. Pour Molly, se révolter, c’est se frotter à la rugosité du quotidien. Entre une mère excentrique – dont Geneviève Brisac trace un admirable portrait –, des amants inconstants, l’éclat trompeur du monde littéraire et le poids du réel, les deux sœurs s’aiment et s’affrontent. Avec un humour parfois grinçant, Geneviève Brisac se penche sur leur destin, leurs engagements et leurs désillusions. Car c’est, bien sûr, d’une éducation sentimentale qu’il s’agit ici. Celle d’une génération qui, à défaut de se perdre, n’a jamais complètement cédé sur son désir.
9. Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre
Élisabeth Roudinesco
3.95★ (59)

Des centaines d’ouvrages ont été écrits de par le monde sur le médecin viennois, fondateur de la psychanalyse (1856-1939), et quelques dizaines de biographies lui ont été consacrées. Pourquoi proposer aujourd’hui une nouvelle lecture de sa vie et de son œuvre ? D’abord parce que, depuis la dernière en date de ces biographies, celle de Peter Gay (Hachette, 1991), de nouvelles archives ont été ouvertes aux chercheurs (sur ses patients, notamment) et l’essentiel de sa correspondance est désormais accessible. Mais aussi, surtout, parce qu’il restait beaucoup à dire sur l’homme et son œuvre. Et d’abord ceci : l’invention de la psychanalyse est profondément liée à la critique de la famille traditionnelle, que Freud aura éprouvé dans sa propre enfance, lui, l’aîné des huit enfants d’Amalia et de Jacob Freud, né à Freiberg en Moravie. Et encore ceci : le fondateur de la psychanalyse est d’abord un Viennois de la Belle-Epoque, sujet de l’Empire austro-hongrois, héritier des Lumières allemandes et juives. Quant à la psychanalyse elle-même, elle est le fruit d’une entreprise collective, d’un cénacle romantique au sein duquel Freud aura donné libre cours à sa fascination pour l’irrationnel, les sciences occultes, la part obscure de nous-mêmes, transformant volontiers ses amis en ennemis, à la fois Faust et Mephisto en quelque sorte. Toujours au nom de la raison et des Lumières. Que Freud, encore, penseur de la modernité, mais conservateur éclairé en politique, n’aura cessé d’agir en contradiction avec son œuvre. Le voici en son temps, dans sa famille, en son cénacle, entouré de ses collections, de ses femmes, de ses enfants, de ses chiens, le voici enfin en proie au pessimisme face à la montée des extrêmes, pris d’hésitations à l’heure de l’exil londonien, où il finira sa vie. Le voici dans notre temps aussi, nourrissant nos interrogations de ses propres doutes, de ses échecs, de ses passions.
10. Dialogue d'été
Anne Serre
3.83★ (19)

– Y a-t-il certains de ces personnages que tu préfères aux autres ? – Non, dans mon cœur ils sont tous exactement à la même place. Et d’ailleurs, il s’agit peu de « cœur ». Encore une fois, je n’ai pour eux et ils n’ont pour moi aucune affection particulière. Nous n’avons pas de sentiments les uns pour les autres, nous sommes dans l’action. Imagine un petit lot de gens qui pour une raison ou une autre se retrouveraient seuls sur la terre avec pour seul désir celui de vivre. Ce que nous avons en commun et qui nous rassemble, c’est d’être dans la même situation avec la même intention. Notre alliance est indéfectible, muette, tacite, fondée sur une espèce de tristesse que je ne m’explique pas bien.
11. Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas : Souvenirs
Paul Veyne
3.84★ (258)

« Né en 1930 dans le Midi de la France, dans un milieu presque populaire, je suis professeur honoraire d'histoire romaine au Collège de France. Je me suis marié trois fois, comme Cicéron, César et Ovide. J'ai été membre du Parti communiste dans ma jeunesse et j'ai écrit des livres sur des sujets divers. Je vis depuis longtemps dans un village de Provence, au pied du mont Ventoux. »Souvenirs d'une traversée du siècle, promenade dans l'Antiquité, réflexions profondes et anecdotes savoureuses, souvent émouvantes, récits d'expériences personnelles parfois douloureuses émaillent ce beau livre qui est comme l'aboutissement d'une vie hors norme. Paul Veyne, le grand historien de Rome qui a bousculé tant d'idées reçues, s'y montre tour à tour facétieux, grave, indifférent à l'opinion d'autrui. Avide de culture et de poésie, détaché du monde académique, il préfère à la société des hommes la contemplation des nuages.
12. Le manteau de Greta Garbo
Nelly Kaprièlian
2.64★ (82)

En décembre 2012, la garde-robe de l?icône la plus secrète de l?histoire du cinéma a été exposée durant trois jours, puis vendue aux enchères à Los Angeles. Huit cents pièces. Les vêtements d?une femme peuvent-ils raconter une vie, éclairer ses mystères ? Pourquoi Greta Garbo achetait-elle des centaines de robes alors qu?elle n?en portait aucune, ne se sentant bien que dans des tenues masculines ? S?habille-t-on pour se travestir et se mettre en scène dans un rôle rêvé ? Pour donner une image de soi acceptable ou démentir une place assignée ? Pour séduire ou pour déplaire ? Se fondre dans une société ou s?y opposer ? Quels désirs secrets et enfouis, quelles pulsions obscures et inavouables, fondent-ils notre goût, notre style ?Et moi-même, pourquoi avais-je acheté, lors de cette vente, le manteau rouge de Greta Garbo, alors qu?il n?était pas mon genre ?Ce qui devait être un essai s?est peu à peu mué en roman : les vêtements racontent ces fictions que sont nos identités, et donnent à lire les narrations, souvent mystérieuses, que sont nos vies.
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