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Critique de la logique et de la raison marchande
Liste créée par steka le 20/09/2014
39 livres. Thèmes et genres : société , politique , essai , histoire , économie

Ainsi les économistes, qui donnent toujours l'exemple de la servitude, la prêchent aux autres sous le titre de Loi du marché.

"Rêvais-tu de ces jours (...)

Où, le cœur tout gonflé d'espoir et de vaillance,

Tu fouettais tous ces vils marchands à tour de bras" (Baudelaire)

Ici, " nous reconnaissons notre vieille ennemie qui sait si bien paraître au premier coup d’œil quelque chose de trivial et se comprenant de soi-même, alors qu'elle est au contraire si complexe et si pleine de subtilités métaphysiques, la marchandise. " (Debord)

Car dans le capitalisme (que ses partisans préfèrent nommer "libéralisme") nous reconnaissons pleinement ce que les grecs anciens, il y a plus de 2500 ans, identifiaient comme la Pleonexia ( πλεονεξία ), la croissance des choses les unes aux dépens des autres. A ce principe destructeur s'opposait la Diké, le mouvement qui tend à rétablir l'équilibre perpétuellement menacé par la lutte des contraires. Notion qui faisait tout aussi bien le lien entre la société et l'univers (le Cosmos) qu'avec l'individu.

Ainsi "le médecin pythagoricien Alcméon de Crotone assimilera l'organisme à une cité où l'égalité des forces (isonomie) correspond à la santé, la maladie étant due à la prépondérance monarchique d'un des éléments sur les autres : l'idéal démocratique de l'isonomie s'érigeait ainsi en principe cosmique régulateur." (Kostas Papaioannou) .

Pour ce qui nous concerne directement, socialement, force est de constater que ce principe régulateur qui se matérialisa alors dans la démocratie a été réduit à une pure représentation, vidée de tout contenu réel. Laissant la Pleonexia de la raison marchande nous entrainer vers le néant.



1. Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d'être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public
Jonathan Swift
3.95★ (175)

" Je reconnais que ce comestible se révélera quelque peu onéreux, en quoi il conviendra parfaitement aux propriétaires terriens qui, ayant déjà sucé la moelle des pères, semblent les mieux qualifiés pour manger la chair des enfants."
2. La guerre des forêts
Edward P. Thompson
4.38★ (32)

L’analyse magistrale qu’en donne le grand historien britannique Edward P. Thompson montre comment s’impose, dans l’arène juridique, l’individualisme possessif face aux droits collectifs. Comment le capitalisme se construisit, dès l'origine, comme guerre contre les pauvres.
3. La révolte luddite: Briseurs de machines à l’ère de l’industrialisation
Kirkpatrick Sale
4.00★ (15)

"Avec l'avènement de l’industrie, la question tend à devenir essentiellement matérialiste, la technique s'identifiant à l'objet-machine. (...) Que la question technique repose tout entière sur l'avancée de la performance matérielle, que le travail soit coupé de l'expérience, que le métier devienne "emploi", voilà qui est emblématique de ce que l'on peut appeler "technologie", et qui naît précisément sous la forme qu'on lui connaît au moment de la révolution industrielle." (préface de Celia Izoard)
4. La Situation des classes laborieuses en Angleterre : Dans les grandes villes
Friedrich Engels
3.43★ (33)

1848 "Cet indifférence brutale, cet isolement insensible de chaque individu au sein de ses intérêts particuliers, sont d'autant plus répugnants et plus blessants que le nombre de ces individus confinés dans cet espace réduit est plus grand. "
5. Contribution à la critique de l'économie politique
Karl Marx
4.50★ (39)

" L'économiste nous dit que tout s'achète avec du travail et que le capital n'est que du travail accumulé. Mais il nous dit en même temps que, loin de pouvoir tout acheter, l'ouvrier est obligé de se vendre lui-même et de vendre son humanité. "
6. L'âge de l'ersatz et autres textes contre la civilisation moderne
William Morris
3.95★ (49)

«De même que l’on nomme certaines périodes de l’histoire l’âge de la connaissance, l’âge de la chevalerie, l’âge de la foi, etc., ainsi pourrais‑je baptiser notre époque “ l’âge de l’ersatz ”. En d’autres temps, lorsque quelque chose leur était inaccessible, les gens s’en passaient et ne souffraient pas d’une frustration, ni même n’étaient conscients d’un manque quelconque. Aujourd’hui en revanche, l’abondance d’informations est telle que nous connaissons l’existence de toutes sortes d’objets qu’il nous faudrait mais que nous ne pouvons posséder et donc, peu disposés à en être purement et simplement privés, nous en acquérons l’ersatz. L’omniprésence des ersatz et, je le crains, le fait de s’en accommoder forment l’essence de ce que nous appelons civilisation.»
7. Le caractère fétiche de la marchandise et son secret
Karl Marx
4.38★ (34)

" D'où provient donc le caractère énigmatique du produit du travail, dès qu'il revêt la forme d'une marchandise ? Évidemment de cette forme elle-même. "
8. Paroles indiennes
Michel Piquemal
4.10★ (166)

Voyez, mes frères, le printemps est venu ; promesse de liberté et de joie partagées. Chaque graine s'éveille et de même chaque animal reprend vie. Ainsi se reproduit le miracle de cette vie que nous avons reçu. C'est pourquoi nous concédons à tous nos semblables et même à nos voisins les animaux le même droit qu'à nous d'habiter cette Terre. Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons affaire maintenant à une autre race et ce n'est pas la couleur de sa peau qui permet de la distinguer. Petite et faible du temps de nos aïeux, son avidité sans limite, sa fièvre de posséder et de détruire, l'ont rendu maîtresse de cette Terre commune à tous. Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils ont su enfermer les multitudes dans la solitude et le désespoir. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les généreux pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils traitent cette Terre comme leur propriété. Ils saccagent tout par leur bêtise et leur égoïsme puis se barricadent contre ceux dont ils ont ruiné la vie. Ils défigurent toujours plus notre terre par leurs constructions et leurs ordures. Cette race est pareille à un torrent de boue qui détruit tout sur son passage. Nous ne pouvons vivre côte à côte. Nous ne pouvons partager avec eux le même monde. D'après les paroles de Sitting Bull, chef Sioux Hunkpapa. (1875)
9. Nouvelles de Nulle Part
William Morris
3.75★ (119)

"On prenait un aventurier hardi, sans principes, ignorant (il n'était pas difficile à trouver à l'époque de la concurrence), et on l'invitait à "créer un marché" en brisant tout ce qu'il pouvait y avoir de traditions sociales dans le pays condamné, en y détruisant à loisir tout ce qui lui plairait. Il forçait les indigènes à recevoir des produits dont ils n'avaient pas besoin et s'emparait de leurs produits naturels en "échange" --c'était le nom de cette sorte de vol,-- et, par là il "créait de nouveaux besoins", et pour y suffire (c'est-à-dire pour que leurs nouveaux maîtres leur permissent de vivre), les malheureux, impuissants, étaient obligés de se vendre et se soumettre à l'esclavage de l'écrasant travail sans espoir, afin d'avoir de quoi acheter les inutilités de la "civilisation".
10. Essai sur le don : Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques
Marcel Mauss
3.96★ (404)

"Les hommes généreux et valeureux ont la meilleure vie; ils n'ont point de craintes. Mais un poltron a peur de tout; l'avare a toujours peur des cadeaux."
11. Alexandre Marius Jacob, voleur et anarchiste
Jean-Marc Delpech
4.42★ (34)

En ce début de XXe siècle, la criminalité augmenterait dans des proportions inquiétantes. La France a peur et la Belle Époque n’est qu’un leurre. Tout en haut, une bourgeoisie arrogante et triomphante. Tout en bas, la masse des traîne-misère et l’ordre répressif. Pas bouger, le pauvre ! Sinon, prison, bagne, échafaud. Le droit de vivre ? Il ne se mendie pas pour le voleur Alexandre Jacob. Le droit de vivre ? Il se prend, nom d’une pince-monseigneur ! Avec Jacob et sa bande, le vol se pratique de manière industrielle et la rapine devient politique. Travailleurs de la nuit, maison anarchiste fondée en 1900. Mais l’honorable entrepreneur de démolition sociale va payer cher ses atteintes à la propriété.
12. Le capitalisme comme religion
Walter Benjamin
3.54★ (58)

Le capitalisme est probablement le premier exemple d'un culte qui n'est pas expiatoire mais culpabilisant. Ce système religieux est entraîné ici même dans un mouvement monstrueux. Une conscience monstrueusement coupable qui ne sait pas expier se saisit du culte, non pas afin d'expier en lui cette culpabilité mais d'en faire une culpabilité universelle, d'en saturer la conscience (...). Il tient à l'essence même de ce mouvement religieux qu'est le capitalisme de persévérer jusqu'à la fin (...) , jusqu'à ce que soit atteint un état universel de désespoir. L'inouï du capitalisme sur le plan historique réside dans le fait que la religion n'est plus réforme de l'être mais sa dévastation. (Walter Benjamin - 1921)
13. La part maudite
Georges Bataille
4.25★ (117)

" Une certaine évolution de la richesse, dont les symptômes ont le sens de la maladie et de l'épuisement, aboutit à une honte de soi-même et en même temps à une hypocrisie mesquine. Tout ce qui était généreux, orgiaque, démesuré a disparu : les thèmes de rivalité qui continuent à conditionner l'activité individuelle se développent dans l'obscurité et ressemblent à des éructations honteuses. Les représentants de la bourgeoisie ont adopté une allure effacée : l'étalage des richesses se fait maintenant derrière les murs, conformément à des conventions chargées d'ennui et déprimantes. De plus, les bourgeois de la classe moyenne, les employés et les petits commerçants, en accédant à une fortune médiocre ou infime, ont achevé d'avilir la dépense ostentatoire, qui a subi une sorte de lotissement et dont il ne reste plus qu'une multitude d'efforts vaniteux liés à des rancœurs fastidieuses. "
14. Potlatch
Internationale lettriste
4.33★ (13)

" Ces quelques feuilles tapées à la machine et “envoyées gratuitement à des adresses choisies par sa rédaction“ se présentent comme l’une des plus radicales remises en cause de la société de consommation émergente et de sa culture. "
15. L'Homme unidimensionnel: Essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée
Herbert Marcuse
4.12★ (216)

Avoir la liberté économique devrait signifier être "libéré de" l'économie, de la contrainte exercée par les forces et les rapports économiques, être libéré de la lutte quotidienne pour l'existence, ne plus être obligé de gagner sa vie. Avoir la liberté politique devrait signifier pour les individus qu'ils sont "libérés de" la politique sur laquelle ils n'ont pas pas de contrôle effectif. Avoir la liberté intellectuelle devrait signifier qu'on a restauré la pensée individuelle, actuellement noyée dans la communication de masse, victime de l'endoctrinement, signifier qu'il n'y a plus de faiseurs d' "opinion publique" et plus d'opinion publique. Si ces propositions ont un ton irréaliste, ce n'est pas parce qu'elles sont utopiques, c'est que les forces qui s'opposent à leur réalisation sont puissantes.
16. Technique autoritaire et technique démocratique
Lewis Mumford
4.20★ (19)

Comment expliquer que notre époque se soit livrée si facilement aux contrôleurs, aux manipulateurs, aux conditionneurs d'une technique autoritaire ?
17. La société du spectacle
Guy Debord
3.81★ (2036)

" A ce mouvement essentiel du spectacle, qui consiste à reprendre en lui tout ce qui existait dans l'activité humaine à l'état fluide, pour le posséder à l'état coagulé, en tant que choses qui sont devenues la valeur exclusive par leur formulation en négatif de la valeur vécue, nous reconnaissons notre vieille ennemie qui sait si bien paraître au premier coup d'oeil quelque chose de trivial et se comprenant de soi-même, alors qu'elle est au contraire si complexe et si pleine de subtilités métaphysiques, la marchandise. "
18. Précis de récupération
Jaime Semprun
3.83★ (9)

"Ainsi, au moment où, à travers son faux langage, c'est sut tout les détails de son paysage aujourd'hui en ruine que l'économie marchande doit passer aux aveux, elle tente encore de récupérer par le terrorisme de la pénurie l'adhésion qu'elle avait obtenue par le terrorisme de l'abondance, et qu'elle a perdue irrémédiablement. "
19. L'esprit du don
Jacques Godbout
2.75★ (17)

"Faire confiance" est l'acte fondateur permanent de toute société qui s'opère à travers le geste du don. Cela signifie accepter un risque, c'est-à-dire, en termes formels, introduire l'indétermination, la poser comme condition préalable à tout lien social, ce qui explique que toutes les théories déterministes achoppent sur ce phénomène élémentaire, mais primordial, fondateur de liberté. C'est pourquoi le don a partie liée avec le jeu. " "Si cela était possible, il suffirait de mesurer l'importance des dons dans une société pour en connaître le degré de liberté, et cela autant au niveau micro-social qu'au niveau macro-social. Chaque don est un geste qui élargit l'espace de liberté des membres d'une société. " "La cohésion sociale se crée à chaque instant, elle se renforce ou s'affaiblit en fonction des innombrables décisions de chaque membre de faire ou non confiance à un autre membre en prenant le risque qu'un don ne soit pas rendu. "
21. Les aventures de la marchandise
Anselm Jappe
3.33★ (27)

"L'argent en tant que forme sociale de la richesse est incompatible avec toute communauté qui règle elle-même ses affaires. " "Une économie mondiale basée sur la concurrence produit nécessairement des gagnants et des perdants, et la distance entre eux devient vite infranchissable lorsque chaque nouvelle invention technologique va à l'avantage de ceux qui peuvent se permettre son introduction. " "Dans une économie mondiale basée sur la valeur et la concurrence, il y aura toujours une majorité de perdants. "
22. Les habits neufs de l'Empire
Anselm Jappe
4.00★ (9)

" Pour Marx, la marchandise et la valeur, l'argent et le travail, sont des catégories négatives : ce sont des formes destructrices et autodestructrices dans lesquelles l'activité est abusivement figée. Chaque propos révolutionnaire ou émancipateur devrait viser à libérer l'humanité de l'emprise de ces catégories. "
23. Le marché de droit divin : Capitalisme sauvage et populisme de marché
Thomas Frank
Le " populisme de marché " est la pièce centrale du nouveau consensus américain. Il revendique à grands cris sa nature démocratique et pourtant les institutions, démocratiques formelles n'ont jamais semblé plus lointaines et plus déplacées que sous son règne. Il discute avec ferveur de la justice économique et pourtant, dans les années 1990, l'économie américaine a enrichi les riches et négligé les plus pauvres dans des proportions qu'on n'avait plus connues depuis les années 1920. Il critique l'" élitisme " tout en transformant la classe des dirigeants d'entreprise en une des élites les plus riches de tous les temps. Il s'en prend à la hiérarchie mais il fait de l'entreprise la plus puissante institution du monde. Il célèbre l'autonomisation accrue de l'individu mais considère pourtant ceux qui en usent pour défier les marchés comme des automates. Il acclame la liberté de choix tout en proclamant que le triomphe des marchés est inévitable. Mais en dépit de toutes ces contradictions, le populisme de marché constitue une doctrine étonnamment vivace, qui peut survivre à ses défauts, parce qu'il s'est lui-même inoculé sa propre opposition. Aussi, ce qu'il nous faut, c'est un véritable contrepouvoir, une force qui résiste aux impératifs du profit au nom de la démocratie économique. C'est-à-dire, au bout du compte, ce que réclamaient autrefois les vrais Populistes. Ce livre raconte comment, dans les années 1990, la communauté des affaires a fini par acquérir cette légitimité tant convoitée en persuadant le reste du monde que la voie du laissez faire n'était pas seulement la meilleure et la seule possible mais également la plus soucieuse de répondre à la volonté et aux intérêts populaires. Il montre comment " détruire l'ancien monde " pour édifier un nouveau, plus sûr, à l'usage des milliardaires fut une entreprise à la fois politique, culturelle et économique.
25. Manifeste contre le travail
Förderverein Krisis
3.91★ (99)

"Au XXIème siècle, la vente de la marchandise-force de travail est assurée d'avoir autant de succès qu'en a eu la vente de diligence au XXème siècle. Mais dans cette société, celui qui ne peut pas vendre sa force de travail est "superflu" et se trouve jeté à la décharge sociale. Qui ne travaille pas, ne mange pas ! Ce principe cynique est toujours valable - et aujourd'hui plus que jamais, justement parce qu'il devient désespérément obsolète."
26. Les sentiments du capitalisme
Eva Illouz
3.86★ (57)

« Contrairement à l’intellectuel du XIXe siècle, qui pouvait critiquer le capitalisme en se situant hors de son atteinte, le critique contemporain n’a que rarement la possibilité de s’exprimer en dehors du monde des institutions et des organisations capitalistes. Cela ne signifie pas que nous devions nous résigner à accepter la domination du capitalisme sur toutes les sphères sociales. Mais cela implique que nous développions des stratégies d’interprétations aussi rusées que les forces du marché auxquelles nous voulons nous opposer. La force d’une critique se fonde sur une connaissance intime de son objet. » (p. 169) voir http://www.journaldumauss.net/?Les-sentiments-du-capitalisme
27. Pour l'abolition de la société marchande pour une société vivante
Raoul Vaneigem
4.33★ (40)

"Il est pour le moins piquant d’encourir le reproche d’utopie de la part de politiques dont la carence mentale et imaginative a mené toutes les classes de la société à un désespoir que n’a cessé d’accroître l’absurdité de leur système de gestion. "
28. Sans objet. Capitalisme, subjectivité, aliénation
Franck Fischbach
3.80★ (17)

"Que découvre en effet le salarié d’aujourd’hui, constamment interpelé comme sujet libre, et appelé à se montrer à tout moment comme le sujet autonome qu’il a à être, comme le sujet supposé capable de définir par lui-même ses objectifs et de conduire par lui-même ses projets ? Il découvre, le plus souvent dans l’échec, la douleur et la souffrance, qu’il ne possède aucun des moyens qui lui permettraient d’affirmer son autonomie, de conduire ses projets à leur terme et d’atteindre les objectifs fixés par lui-même […]. L’accès aux conditions et aux moyens objectifs qui lui permettraient [d’agir en sujet libre et autonome] lui est systématiquement soustrait et refusé. " "Si le corps social est à ce point docile et soumis, c'est parce qu'il a été dépossédé de tout moyen lui permettant d'exercer une maîtrise et de déployer une puissance propre. Or cette dépossession des conditions de l'exercice d'une puissance propre est l'effet même des dispositifs en tant qu'ils produisent de la subjectivité : en tant qu'ils engendrent des processus de subjectivation, les dispositifs produisent des êtres qui sont sujets non pas seulement dans la mesure où ils sont assujettis, mais d'abord dans la mesure où ils sont des subjectivités abstraites, séparées, coupées des lieux, des milieux, des moyens et des conditions sans lesquels ils ne peuvent plus déployer aucune puissance d'agir propre, ni exercer aucune maîtrise active de leur propre vie."
29. Sans valeur marchande
Michel Bounan
3.67★ (19)

"Quant aux excessives inégalités sociales que, loin d'avoir réduites à néant selon les promesses du siècle dernier, notre époque a propagées à l'échelle de la planète, on a exposé depuis longtemps que le principe du profit, qui anime fondamentalement toute société marchande, conduit à une accumulation de plus en plus grande des richesses, et du pouvoir qu'elles confèrent, dans des mains de moins en moins nombreuses, et à un appauvrissement tel du reste du monde qu'actuellement un homme sur quatre souffre de malnutrition. "
31. Ce cauchemar qui n'en finit pas
Pierre Dardot
4.06★ (57)

Ce pouvoir de l'oligopole financier se manifeste par la capacité d'imposer aux États la transformation des dettes privées accumulées dans les bilans des banques - dettes devenues des produits toxiques à mesure que croît l'insolvabilité des emprunteurs privés et publics - en dettes publiques finalement garanties par les contribuables. De la même manière, les risques pris par les banques sont finalement couverts par les États qui, de façon unilatérale ou mutualisée, recapitalisent les banques aux dépens des budgets publics. (...) Ce sont les créanciers privés qui sont désormais les vrais maîtres du jeu du fait de leur rôle essentiel dans le financement des États. Avec l'appui des agences de notation, ils ont acquis le pouvoir d'assurer ou non la continuité de la vie économique, et donc de la vie sociale.
32. L'or du temps
Michel Bounan
4.00★ (9)

"Le prédateur individualiste actuel, en élevant sa prééminence personnelle au-dessus du sujet universel qui en est la source vive, a détruit la planète et bientôt ses propres possibilités de survie. "
34. Libérons-nous du travail
Comité érotique révolutionnaire
En partant du printemps 2016 S’il s’agissait avant tout de se battre contre une loi rétrograde, le mouvement contre loi travail du printemps 2016 se fit également l’écho d’une colère grandissante vis-à-vis de ce monde et de son travail. Le Comité érotique révolutionnaire propose ici un approfondissement théorique de cette critique du « travail », de plus en plus vécu comme une souffrance intolérable, comme toujours plus précaire et en aucun cas désirable et pourtant affirmé comme l’horizon indépassable de notre temps.
35. La société ingouvernable
Grégoire Chamayou
4.46★ (245)

Si l'on veut saisir le véritable sens de la "crise écologique" contemporaine, il faut la replacer dans cette histoire-là, celle d'un système économique dont l'expansion a eu l'appropriation destructrice de la nature pour condition consubstantielle, et la resituer dans la continuité de la prédation coloniale et de l'accumulation primitive du capital.
36. Contre la résilience à Fukushima et ailleurs
Thierry Ribault
3.86★ (47)

L'ignorance organisée relève de l'idéologie et non du mensonge, car c'est l'idéologie qui participe de la définition des conditions de production et d'usage de la connaissance, et qui structure, normalise et formate les conditions de transformation de la connaissance en action ou en inaction.
37. L'impasse capitaliste: Travail, besoins et urgence écologique
Tom Thomas
4.00★ (4)

Toute la société capitaliste, c'est-à-dire l'ensemble de ses rapports sociaux, est structuré par ce travail, par les rapports de production dans le travail, la propriété des moyens de travail, la répartition du travail, l'éducation pour le travail, les luttes pour les conditions de travail et les salaires. (...) S'attaquer à la cause profonde des catastrophes écologiques, c'est bien s'attaquer à ce travail qui est l'agent actif des rapports hommes/nature, qui produit et reproduit, à travers toutes les crises et catastrophes que nous connaissons, les rapports de propriété, de possession et de production qui définissent le capitalisme, déterminent ce qu'il produit, comment il le produit, dans quel but il le produit, et avec quelles conséquences sur les hommes et la nature.
38. Reprendre la terre aux machines : Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire
L'atelier paysan
4.48★ (113)

Réédition en poche (Points) en 2023. "Nous avons à reprendre à l'industrie toute l'agriculture et toute l'alimentation."
39. La nature contre le capital : L'écologie de Marx dans sa critique inachevée du capital
Koheï Saïto
4.00★ (14)

"Ce qu’il y a d’important dans la contribution scientifique de Marx aux débats écologiques actuels, est sa démonstration, conduite à partir des déterminations fondamentales de la société marchande, que la valeur comme médiation du caractère transhistorique entre l’humanité et la nature, est incapable de satisfaire aux conditions matérielles d’une production durable." "Le capitalisme pourrait très bien continuer à profiter de l'exploitation sans scrupule des richesses naturelles jusqu'au moment où la nature serait à ce point détruite qu'une grande partie de la terre serait devenue inhabitable."
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