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25, rue(s) des écrivains
Liste créée par palamede le 02/08/2014
25 livres.



1. Le Spinoza de la rue du Marché
Isaac Bashevis Singer
4.07★ (127)

Ce recueil rassemble neuf nouvelles parmi les plus belles de l'écrivain. Certaines paraissent dans une nouvelle traduction et d'autres sont inédites en français. On retrouve des sages, des fous, des rabbins, des marchands, des amoureuses, des bandits, des colporteurs, des étudiants, des tailleurs qui font tout l'univers d'Isaac Bashevis Singer. Ce recueil comprend : L'Homme qui est revenu, Le Mendiant l'a dit, Caricature, Le Mariage noir, La Destruction de Kreshev, L'Ombre d'un berceau, Histoire de deux menteurs et enfin Shiddah et Kuziba. A la fin du volume, vous trouverez également un petit glossaire qui explique les termes hébreux et yiddish.
2. Les gens de la rue des rêves
Teru Miyamoto
3.94★ (199)

Levant les yeux vers l'enseigne lumineuse, Haruta se gratta nerveusement la tête en faisant la grimace. "Aux commerces de la rue des Rêves..." Ca, on pouvait bien dire, pensait-il à chaque fois qu'il passait par là en rentrant du travail, qu'aucun des commerçants ainsi désignés n'était digne d'un pareil nom! Le patron du Tarôken, le restaurant chinois? Un cinglé du turf qui ne cessait de se quereller avec sa femme. Celui du pachinko, le Palais des Rêves? Lui, il n'avait qu'un rêve, c'était d'entrer au Lion's club - alors, il avait fait imprimer tous ses titres sur sa carte de visite[...]. Les Murata, le couple d'horlogers? Quand vous entriez dans leur boutique, ils vous jetaient des regards de rapaces et ne vous lâchaient pas avant de vous avoir fait acheter quelque chose, comme si tout dans la vie se résumait à faire de l'argent. Quant au jeune photographe, le bruit courait qu'il était homosexuel. La tenancière du bar La Charade, elle, n'employait que de beaux serveurs bien plus jeunes qu'elle, pour les mettre, mais jamais plus de trois mois, dans son lit. Les deux frères de la boucherie, enfin, avaient autrefois appartenu à la pègre. Inutile de chercher à en faire la liste, la rue des Rêves n'était faite que de gens chez qui une bizarrerie pouvait toujours en cacher une autre.
3. Le petit monde de la rue Krochmalna
Isaac Bashevis Singer
4.09★ (290)

«Ce soir-là, il plut et le cocher dut remonter la capote du droshky. Max prit Tsirele dans ses bras et l'embrassa. Il la sentait trembler contre lui comme un petit oiseau. Le souffle court, elle le repoussa, le visage cramoisi. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas éprouvé un tel désir pour une femme, un désir clair et violent, comme dans sa jeunesse...» C'est précisément pour retrouver sa jeunesse que Max Barabander, un ancien truand qui a fait fortune en Argentine, revient rue Krochmalna. Entre Tsirele, la fille du rabbin, Reyzl Kork, l'entremetteuse, Basha, la petite servante, Theresa la sorcière, il hésite... Les ménagères, les étudiantes, les tailleurs, les boulangers, les voleurs, les enfants, le rabbin, tout le petit monde de la Varsovie juive d'autrefois revit ici à nouveau,«ces hommes, ces femmes à l'existence banale, presque médiocre parfois, mais soudain illuminée du dedans par toutes les magies de l'esprit». (Jean d'Ormesson)
4. Rue des Archives
Michel del Castillo
3.67★ (204)

Depuis des années, j'enterrais ma mère. J'imaginais chaque détail de son agonie. Je tentais d'apprivoiser sa mort comme, dans mon enfance, j'apprivoisais son personnage. En tuant Candida, c'est ma honte que j'aurais voulu supprimer. Non pas la honte de : de la honte tout court. J'ai toujours eu la honte comme d'autres ont la gale. Quand la mort a frappé, j'ai aussitôt ressenti cette démangeaison. Rien pourtant ne s'est passé de la manière dont je l'avais prévu. Je m'étais longtemps raconté des histoires pour échapper à la nôtre. Naturellement, la vérité du récit a fini par me rattraper. En me rendant rue des archives, je savais ce qui m'attendait. Une dernière fois, j'ai convoqué les témoins, interrogé les fantômes, suivi les pistes les plus improbables pour constater que l'énigme subsistait. Entière. Je n'ai pas cédé, en rédigeant ces pages, à un sentiment d'urgence, j'ai seulement désiré mettre un point final au texte qui, depuis ma naissance, s'écrit en moi. M. del C.
5. Rue des voleurs
Mathias Enard
3.95★ (1185)

C'est un jeune Marocain de Tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d'épanouissement, dans une société peu libertaire. Au lycée, il a appris quelques bribes d'espagnol, assez de français pour se gaver de Série Noire. Il attend l'âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine Meryem. C'est avec elle qu'il va " fauter ", une fois et une seule. On les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi. Commence alors une dérive qui l'amènera à servir les textes ? et les morts ? de manières inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l'amour et les projets d'exil. Dans Rue des Voleurs, roman à vif et sur le vif, l'auteur de Zone retrouve son territoire hypersensible à l'heure du Printemps arabe et des révoltes indignées. Tandis que la Méditerranée s'embrase, l'Europe vacille. Il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l'énergie du jeune Tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. Parcours d'un combattant sans cause, Rue des Voleurs est porté par le rêve d'improbables apaisements, dans un avenir d'avance confisqué, qu'éclairent pourtant la compagnie des livres, l'amour de l'écrit et l'affirmation d'un humanisme arabe.
6. Rue de la Sardine
John Steinbeck
4.02★ (1553)

La Rue de la Sardine, à Monterey en Californie, c'est un poème ; c'est du vacarme, de la puanteur, de la routine, c'est une certaine irisation de la lumière, une vibration particulière, c'est de la nostalgie, c'est du rêve. La Rue de la Sardine, c'est le chaos. Chaos de fer, d'étain, de rouille, de bouts de bois, de morceaux de pavés, de ronces, d'herbes folles, de boîtes au rebut, de restaurants, de mauvais lieux, d'épiceries bondées et de laboratoires. Ses habitants, a dit quelqu'un : " ce sont des filles, des souteneurs, des joueurs de cartes et des enfants de putains " ; ce quelqu'un eût il regardé par l'autre bout de la lorgnette, il eût pu dire : " Ce sont des saints, des anges et des martyrs ", et ce serait revenu au même.
7. Rue des Bons-Enfants
Patrick Cauvin
3.62★ (365)

En cet été1922 le soleil ruisselle sur Marseille. La foule se presse parmi les palais hindous de l'Exposition coloniale. C'est là, sur un manège, que se rencontrent Pascal et Séraphine. Ils ont huit ans. Ils grandissent, s'aiment, se quittent, se retrouvent. La guerre surgit, l'Occupation déchire la France, collaboration, trafics, destructions. Un monde s'achève, un autre commence, mais il reste au couple le refuge de toujours, la vieille rue au centre de la cité meurtrie : la rue des Bons-Enfants.
8. Rue des boutiques obscures
Patrick Modiano
3.71★ (3565)

Qui pousse un certain Guy Roland, employé d'une agence de police privée que dirige un baron balte, à partir à la recherche d'un inconnu, disparu depuis longtemps ? Le besoin de se retrouver lui-même après des années d'amnésie ? Au cours de sa recherche, il recueille des bribes de la vie de cet homme qui était peut-être lui et à qui, de toute façon, il finit par s'identifier. Comme dans un dernier tour de manège, passent les témoins de la jeunesse de ce Pedro Mc Evoy, les seuls qui pourraient le reconnaître : Hélène Coudreuse, Fredy Howard de Luz, Gay Orlow, Dédé Wildmer, Scouffi, Rubirosa, Sonachitzé, d'autres encore, aux noms et aux passeports compliqués, qui font que ce livre pourrait être l'intrusion des âmes errantes dans le roman policier.
9. 1, rue des petits-pas
Nathalie Hug
3.84★ (454)

Lorraine, hiver 1918-1919. Dans un village en ruines à quelques kilomètres du front, une communauté de rescapés s'organise pour que la vie continue. Louise, seize ans, est recueillie au 1, rue des Petits-Pas par une sage-femme qui va lui transmettre son savoir: accoucher, bien sûr, mais aussi lire et écrire, soigner les maux courants et, enfin, être l'oreille attentive de toutes les confidences. Mais dans ce village ravagé par la guerre et isolé du monde, les légendes nourrissent les peurs, et la haine tient les hommes debout. Ces peurs et cette haine, Louise va devoir les affronter car elle exerce son art dans l'illégalité, élève un enfant qui n'est pas le sien, aime un être qu'elle n'a pas le droit d'aimer, et tente de se reconstruire dans cet univers où horreur et malveillance rivalisent avec solidarité et espoir. Avec 1, rue des Petits-Pas, Nathalie Hug compose avec talent un magnifique roman d'apprentissage, d'une sincérité et d'un réalisme bouleversants.
10. Rue Darwin
Boualem Sansal
3.63★ (393)

"Je l'ai entendu comme un appel de l'au-delà : Va, retourne à la rue Darwin. J'en ai eu la chair de poule. Jamais, au grand jamais, je n'avais envisagé une seule seconde de retourner un jour dans cette pauvre ruelle où s'était déroulée mon enfance". Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin dans le quartier Belcourt, à Alger. "Le temps de déterrer les morts et de les regarder en face" est venu. Une figure domine cette histoire : celle de Lalla Sadia, dite Djéda, toute-puissante grand-mère installée dans son fief villageois, dont la fortune immense s'est bâtie à partir du florissant bordel jouxtant la maison familiale. C'est là que Yazid a été élevé, avant de partir pour Alger. L'histoire de cette famille hors norme traverse la grande histoire tourmentée de l'Algérie, des années cinquante à aujourd'hui. Encore une fois, Boualem Sansal nous emporte dans un récit truculent et rageur dont les héros sont les Algériens, déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes n'ont toujours pas été soldés. Il parvient à introduire tendresse et humour jusque dans la description de la corruption, du grouillement de la misère, de la tristesse qui s'étend. Rue Darwin est le récit d'une douleur identitaire, génératrice du chaos politique et social dont l'Algérie peine à sortir.
11. Rue des maléfices : Chronique secrète d'une ville
Jacques Yonnet
4.04★ (214)

Raymond Queneau (il n'était pas le seul) regardait Rue des maléfices comme le plus grand livre jamais écrit sur Paris. Un livre qui l'empêchait de dormir, car les histoires « vraies » que l'ami Yonnet, connaisseur des plus sombres venelles de la rive Gauche, raconte dans ces pages (photos de Doisneau à l'appui) ne sont pas de tout repos.
12. 21 rue La Boétie
Anne Sinclair
3.55★ (261)

"Vos quatre grands parents sont-ils français ? me demanda le-monsieur-de-derrière-le-comptoir."Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à des gens qui devaient bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait 21 rue La Boétie.Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter ma légende familiale. Je me suis plongée dans les archives. J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Marisse, de Léger, devenu paria sous Vichy.Ce grand-père fut un grand marchand. A Paris jusqu'en 1940, puis exilé à New York pendant la guerre. Il était français, juif et amoureux des arts.Ce livre raconte son histoire, qui, indirectement, est aussi la mienne."A.S.
13. Rue des rigoles
Gérard Mordillat
3.42★ (117)

"Tu ferais mieux d'aller rue des Rigoles, il y a des Pompes beaucoup moins chères !" Tel est le conseil donné à l'auteur par un copain, alors qu'il se met en devoir de préparer les obsèques de sa mère. Et c'est ainsi, entre le chagrin et l'éclat de rire, que les souvenirs surgissent. Des souvenirs qui ramènent Gérard Mordillat à l'après-guerre, dans ce Paris populaire du XXe arrondissement où il grandit entre un père employé à la SNCF et une mère venue d'outre-Atlantique, professeur d'anglais à l'école Berlizt. Un Paris où survit le souvenir des Communards, où, dans les trente cinémas de quartier qui se trouvent entre Belleville et Ménilmontant, les premiers baisers dans la pénombre se confondent avec l'éveil d'une passion pour le 7e art. Truculent, gouailleur, tendre, mélancolique, Gérard Mordillat compose un hymne à son enfance, qui ravira tous ceux qui ont aimé Robert Sabatier ou le Truffaut des "Quatre cent coups".
14. Le cordonnier de la rue triste
Robert Sabatier
3.41★ (108)

J'ai désiré écrire un roman simple, économe de mots, se référant en priorité aux sentiments et aux personnes. Une rue étroite dans Paris aux moments sombres de son histoire. Là, une petite boutique : celle de marc le cordonnier. Il est jeune, beau, libre. Son plaisir : courir dans la ville. Survient un accident qui bouleverse sa vie entière. Une religieuse en est témoin. Elle l'assiste, le soigne, l'accompagne dans sa convalescence, puis s'éloigne. Reste l'ami de Marc, Paulo, le bizarre énergumène, moqué de tous, chiffonnier mais surtout donneur de coups de main, toujours prêt à rendre service. Et d'autres : Mme Gustave qui tient un bistrot, Lucien l'imprimeur, M. marchand au service de la police, Rosa la fille des rues... Enfin, la petite fille. Elle représente la fragilité, la douceur, la grâce, un peu de la beauté du monde. Je ne raconte pas plus. Marc le cordonnier va tenter de reconstruire sa vie, partagé entre la fierté de l'artisan, le désir du savoir, le goût de la musique. Au lecteur, à la lectrice de découvrir. Peut-être se retrouveront-ils dans ces pages. Après onze chapitres, le douzième va basculer dans notre temps, un aujourd'hui qui métamorphose la rue, transforme les êtres.
15. Rue de la Tranchée
Kari Hotakainen
3.21★ (58)

Matti Virtanen est un combattant du foyer. Il appartient à cette génération d'hommes qui a fait ses preuves d'égalitarisme en s'occupant des tâches ménagères, de la maison et des enfants. Il n'a pas fait la guerre, mais son combat à lui est celui de la réussite de son foyer. Mais un excès de violence va le séparer de sa famille. Pour la reconquérir, il veut à tout prix acquérir la maison dont sa femme a toujours rêvé. Son obstination le mènera loin. Ce roman, qui vacille entre tragédie et comédie, a été perçu comme un véritable phénomène littéraire qui a laissé les lecteurs finlandais stupéfiés.
16. Rue du Havre
Paul Guimard
4.05★ (141)

Posté matin et soir rue dix Havre pour vendre des billets de loterie, Julien Legris se distrait de la monotonie des jours en observant le flot pressé des gens de banlieue que déversent à heure fixe les trains de la gare Saint-Lazare. Il a ses préférés parmi ces passants. François, par exemple, lui semble fait pour Catherine mais onze minutes séparent l'arrivée de leurs trains respectifs et, on le sait, la S.N.C.F. ne badine pas avec l'horaire. Julien rêve, sans rien oser, de retarder François jusqu'à l'heure de Catherine. Un jour, le jeune homme s'arrête de lui-même le magasin qui l'emploie a besoin d'un Père Noël, Julien veut-il la place ? Julien parle, parle, les onze minutes s'écoulent mais Catherine n'apparaît pas. Le dieu tout-puis-sant du cinéma s'est emparé d'elle. Les fêtes de Noël finies, Julien retourne à sa rue et à sa solitude. Un de ces revirements du sort, qui font le bonheur des uns et le malheur des autres, donne son épilogue à ce conte vif, tendre et spirituel qui cache sa gravité sous une plaisante ironie.
17. Rue du prolétaire rouge
Jean Kéhayan
3.45★ (126)

Travaillant en URSS au service du PCUS, Nina et Jean Kéhayan s'y rendent à la moindre occasion pour discuter avec des Russes, des Arméniens, des Juifs des Ouzbeks et tant d'autres ... Communistes français, ils partagèrent intensément la vie quotidienne des Soviétiques. Pendant sept cents jours. Avec leurs deux enfants. Aujourd'hui, préoccupés de l'enjeu démocratique en France, ils témoignent. La course folle aux produits de toutes sortes, la paupérisation sexuelle, I'alcoolisme, I'enfance livrée à la propagande, le parti-rébucteur-de-têtes ... mais aussi l'autodéfense individuelle ... et, lointaines, colorées, vivaces, les terres de Russie, de Géorgie, d'Arménie ... Leur livre impose une vision sans précédent de l'Union soviétique. Pourtant, tout avait commencé pour eux par une histoire d'amour pour un pays, pour un peuple.
18. Rue Deschambault
Gabrielle Roy
4.10★ (130)

À travers les dix-huit récits qui composent ce livre, Gabrielle Roy a transformé les souvenirs de sa jeunesse manitobaine en un roman racontant l"apprentissage d'un écrivain. Christine découvre peu à peu la réalité familière et pourtant inépuisable de la petite rue de Saint-Boniface où elle est née et où l'humanité montre ses visages les plus variés. Mais surtout, ses propres rêves lui sont révélés, c'est-à-dire à la fois ce qui la rapproche des autres et l'en sépare, ce qui la fait les aimer profondément et l'oblige en même temps à les quitter pour toujours. Quatrième livre de Gabrielle Roy, Rue Deschambault a été publié pour la première fois en 1955. Il a été traduit en anglais et en italien et a valu à la romancière son deuxième Prix du Gouverneur général du Canada.
19. Rue du Pacifique
Thomas Savage
3.47★ (84)

A l'aube du XXe siècle, dans le Montana, deux familles rivales se déchirent. L'ultime chef-d'oeuvre de Thomas Savage, explorateur de l'âme humaine, peintre incomparable de l'Ouest américain. 1890 : la ville de Grayling est en plein essor. La vie des habitants est rythmée par les conflits entre les Melten, éleveurs dévoués à la terre, et les Connor, banquiers dévorés d'ambition. Quand Martin Connor tente d'organiser la déportation des tribus shoshones, il trouve en Lizzie Melten une farouche adversaire. Mais, à Grayling, les grands idéaux chers aux pionniers ont cédé la place à l'affairisme et à l'appât du gain. L'arrivée en ville d'Anne Chapman, magnifique jeune fille d'origine indienne, va ranimer la rivalité atavique entre les deux clans. Chantage, humiliations, vengeance, une sourde violence éclate, jusqu'au point de non-retour. Un roman sobre et profond, l'histoire tumultueuse de deux générations, l'évocation nostalgique d'un monde qui passe.
20. Rue Katalin
Magda Szabo
3.80★ (161)

" Nous restâmes assis en silence, comme de braves frère et s?ur, et pour la première fois de ma vie, je pressentis que les morts ne mouraient pas, que ce qui avait un jour été vivant sur cette terre, sous quelque forme que ce soit, était indestructible. "Les morts demeurent : Rue Katalin en donne une magistrale illustration. A Budapest, des années après la disparition de la jeune Henriette, les membres de trois familles vivent sous l'emprise ténue de sa présence. Et, d'outre-tombe, la jeune fille nous introduit dans la vie naufragée de ceux qui furent ses amis : Balint, Irén, Blanka, M. et Mme Elekes... Que s'est-il passé pendant la guerre,rue Katalin ? Quels événements ont acculé ses habitants à la détresse et au désespoir ?
21. Rue des pas-perdus
Lyonel Trouillot
3.76★ (58)

Ils sont trois à raconter " la nuit de l'Abomination " - nuit mi-fictive, mi-réelle - lors de laquelle l'histoire récente d'Haïti revêt des allures d'apocalypse. C'est la vieillissante tenancière d'un bordel qui la première prend la parole : véhémente, ironique, désespérée, elle mêle à sa chronique imprécations et prophéties, dénonçant la corruption, citant les noms des acteurs et des victimes de la boucherie permanente dont l'île est depuis trop longtemps le théâtre. A la fois mémoire et oracle, elle tient le registre et l'état civil de la catastrophe. Dans une maison retirée, chez un intellectuel, on écoute la radio, on s'inquiète, on débat encore. Mais cette nuit-là, le jeu des controverses politiques - et amoureuses - risque bien de ne plus faire le poids. La troisième voix est celle d'un chauffeur de taxi, heureux possesseur d'une Toyota - sa raison de vivre et sa fierté. Cette nuit-là, il va perdre son client, sa voiture et sa jambe gauche... Avec Rue des Pas-Perdus, Lyonel Trouillot a, dit-il, écrit un " livre d'humeur ". S'élevant contre la lutte sans merci que se livrent les derniers représentants de la dictature et les tenants d'un nouveau populisme rivalisant pour exploiter à leur seul profit la " rage " des laissés-pour-compte, l'écrivain donne à entendre, à voir, à ressentir - et à comprendre - ce qu'il en est d'un pays laminé par l'irresponsabilité criminelle de ceux qui reconduisent sans trêve la logique de la violence. Généreuse, libre et sûre, dotée d'un souffle impressionnant, la langue de Lyonel Trouillot ébranle, surprend et bouleverse dans sa manière saisissante de substituer à une information prédatrice un lyrisme radical seul à même de rendre justice à l'infini de la souffrance.
22. 25, rue Soliman Pacha
Gerald Messadié
3.71★ (36)

Le Caire, années 1950. Farouk est roi. Les jasmins et les magnolias embaument. Les prétendants donnent des fêtes au pied des pyramides pour séduire les jeunes filles. Une société élégante parle d'amour et de sujets futiles en français, en grec, en italien... Des immigrées distillent de l'eau de rose. Des révolutionnaires parlent, eux, de renverser le régime. Une bulle du XIXe siècle occidental en plein Islam, épargnée par la guerre. Et sans doute par la réalité. Sept personnages sont emportés à leur insu par les flots de l'Histoire. Soussou, ambitieuse à défaut d'être jolie, et sa sueur, Nadia, innocente et révoltée. Siegfried, Werther en quête d'amour et de destinée. Sybilla, épouse d'un diplomate, qui succombe dangereusement au vertige sensuel de l'Egypte. Loutfi, trotskiste ascétique, qui rêve de justice sociale. Ismaïl, apollon au coeur naïf, mais à la tête froide, qui trouvera son identité dans le groupe des officiers insurgés. Fatma et Entezami, mondaine vaine, riche et désabusée. Tout à coup l'incendie éclate : le 26 janvier 1952, Le Caire brûle. La royauté chavire. La bulle a crevé. Les privilégiés d'hier sont sommés de choisir entre l'Egypte de Nasser et l'Occident, c'est-à-dire l'exil, son pain dur et surtout la perte de l'identité. " Personne ne comprendra jamais ce que nous avons vécu... " Ce roman chatoyant, contrasté, nostalgique, d'un réalisme quasi photographique, est peut-être le plus immédiatement intime de Gerald Messadié, qui est né au Caire et a connu cette époque, ce monde
23. La rue est mon église
Guy Gilbert
3.70★ (100)

Avec La Rue est rnon église, Guy Gilbert nous fait plonger au coeur d'une société agressive et, inhumaine par mille histoires cocasses ou poignantes, mais l'affirmation chrétienne, implicite dans Un prêtre chez les loubards, éclate ici. Une affirmation sans complaisance pour l'institution ecclésiastique, qui s'y voit quelque peu malmenée. Mais sans amertume, car l'auteur, derrière la violence de son propos, ne peut dissimuler son immense amour d'une Eglise dont il se veut solidaire, parce que, même marâtre, elle reste sa mère. Une foi sans complaisance non plus pour notre société et qui dénonce sans cesse la violence cachée de nos rapports sociaux à la lumière de la forte douceur des Evangiles.
24. 13 rue Thérèse
Elena Mauli Shapiro
2.37★ (48)

Trevor, un professeur américain qui vient d'emménager à Paris, découvre dans son bureau une vieille boîte remplie de lettres d'amour, de photos jaunies, et de souvenirs : des gants, des pièces de monnaie, un mouchoir en dentelle... Tous racontent la vie de Louise Brunet, une Française ayant vécu au 13, rue Thérèse pendant la Grande Guerre. L'universitaire commence à reconstituer l'histoire de la jeune femme: son amour indomptable pour son cousin mort au combat, son mariage de convenance avec un homme travaillant pour son père, et sa liaison avec un voisin. Mais alors que Trevor tombe peu à peu amoureux de la charmante et fougueuse Louise, une autre Française, bien vivante celle-là, compte bien le séduire et le garder près d'elle. Le temps passe, la passion demeure.
25. La Rue Cases-Nègres
Joseph Zobel
4.26★ (341)

«Quand la journée avait été sans incident ni malheur, le soir arrivait, souriant de tendresse. D'aussi loin que je voyais venir m'man Tine, ma grand-mère, au fond du large chemin qui convoyait les nègres dans les champs de canne de la plantation et les ramenait, je me précipitais à sa rencontre, en imitant le vol du mansfenil, le galop des ânes, et avec des cris de joie, entraînant toute la bande de mes petits camarades qui attendaient comme moi le retour de leurs parents. M'man Tine savait qu'étant venu au-devant d'elle, je m'étais bien conduit pendant son absence. Alors, du corsage de sa robe, elle retirait quelque friandise qu'elle me donnait : une mangue. une goyave, des icaques, un morceau d'igname, reste de son déjeuner, enveloppé dans une feuille verte; ou, encore mieux que tout cela, un morceau de pain... Derrière nous apparaissaient d'autres groupes de travailleurs, et ceux de mes camarades qui y reconnaissaient leurs parents se précipitaient à leur rencontre, en redoublant de criaillerie.»
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