De cette liste sont exclus ceux qui ont connu la prison lors de l'épuration (1944) pour motif de collaboration avec l'occupant (Vous les trouverez sur mon autre liste).
Georges Arnaud est le nom de plume de l'écrivain, journaliste d'investigation et militant politique Henri Girard (1917-1987).
Au cours de la nuit du 24 au 25 octobre 1941, le père d'Henri (Georges Girard - Archiviste adjoint au Ministère des Affaires Étrangères à Vichy), sa tante et une domestique sont assassinés à coups de serpe dans le château familial d'Escoire, en Périgord. Henri Girard, seul rescapé, donne l'alerte le matin. Face aux circonstances mystérieuses du drame il est arrêté, inculpé et écroué. Il passe dix-neuf mois en prison, jusqu'à son acquittement le jour du procès.
Lors de la guerre d'Algérie Georges Arnaud (journaliste) est alors arrêté pour non-dénonciation de l'endroit où Francis Jeanson a donné une conférence de presse en faveur de l'indépendance de l'Algérie et des témoins de cette conférence. Georges Arnaud passe deux mois en prison.
Après la publication du mariage de Figaro il répond aux attaques et compare l'un des plus acharnés de ses adversaires à « l'insecte vil de la nuit sur lequel la servante hollandaise bat l'osier tous les matins ». Le comte de Provence prit l'allusion pour lui. Il obtint de Louis XVI, contre l'auteur du Mariage de Figaro, un ordre d'arrestation.
Il fut aussi arrêté le 23 août 1792....pendant la révolution
Si l'on sait qu'il a fait après la guerre quelques séjours en prison pour cambriolage on oublie souvent sa condamnation pour avoir été l'auteur, sous pseudonyme, d'un ouvrage publié en 1958 aux Éditions CPE dans la collection « Éros ».
Le 9 janvier 1960, Alphonse Boudard est extrait de sa cellule de Fresnes, où il purge une peine de plusieurs années de prison, pour comparaître devant la 17ème chambre Correctionnelle de la Seine pour son roman érotique : Les grandes ardeurs.
Il sera condamné à deux mois de prison ferme pour "Outrages aux bonnes moeurs".
Alphonse Boudard s'inspirera de ce procès pour écrire la nouvelle "Outrage aux moeurs".
Pour avoir hébergé les principaux membres de la bande à Bonnot et refusé de les dénoncer, il est condamné en 1912 à cinq ans de réclusion, qu'il effectue de 1912 à 1916, en partie à la prison de la Santé. Il évoquera plus tard cette expérience dans ce roman, Les Hommes dans la prison.
Accusé (à tort) en 1921 de trafic de rhum, il est emprisonné neuf mois.
Quand il termine "Un mort vivait parmi nous", Jean Galmot est en prison. De sa cellule il écrit à son avocat: «Dans la nuit qui m'enveloppe, je n'ai trouvé que ce rêve semblable au fond de mon âme à un fleuve phosphorescent, un soir dans la jungle. Pendant que les pirates se partagent le butin, j'écris ce qui remplit ma vie. Tout le reste n'est rien.
. Après de petits vols il est envoyé à La Paternelle ou colonie pénitentiaire de Mettray à l'âge de 16 ans. Il y restera deux années (Le Miracle de la rose met en parallèle ses années de prison et sa fascination pour un assassin avec ses années à la colonie de Mettray).
À dix huit ans, il s'engage dans la légion étrangère, puis retourne à Paris où il vit de petits larcins. Il fréquentera plusieurs prisons dont la maison d'arrêt de Fresnes.
C'est en 1954 (elle a 17 ans) qu'elle entre à la prison de Fresnes pour une tentative de hold-up avec une complice. Lors de son procès elle est condamnée à sept ans de prison.
En 1957, elle s'évade en sautant d'une hauteur de dix mètres et se brise l'astragale (un petit os du pied). Ce sera le titre du livre qui la fera connaitre.
Après avoir connu toutes les étapes des prisons militaires françaises pour manquements à la discipline et refus d'obéissance il échoua à Biribi, bagne dans le désert tunisien.
Il est arrêté, en octobre 1789 sous l'accusation d'être un espion du roi et l'auteur de "Dom Bougre aux États généraux ou doléances du portier des chartreux".
Il sera libéré quelques jours plus tard.
Philippe Soupault est chargé par Léon Blum, alors président du Conseil du Front populaire, de lancer une nouvelle station antifasciste Radio Tunis, qu'il dirigea de 1937 à 1940. En 1941, ils voyagent à travers tout le pays à vélo. Ils veulent rencontrer la population, voir de leurs propres yeux la réalité et en faire part . Pourchassés tant par la police de Vichy que par la dictature nazie Philippe Soupault est emprisonné durant six mois . ils parviennent, par un heureux concours de circonstances et sans pouvoir rien emporter, à fuir clandestinement hors de Tunisie en novembre 1942, un jour avant que les troupes allemandes de Rommel n'envahissent Tunis.
-11 mois à la Bastille -
En 1717, Voltaire fut arrêté et envoyé à la Bastille pour offenses envers le régent, Philippe II d'Orléans. Il fut libéré onze mois plus tard quand il fut établi qu'il avait été accusé faussement. Pendant son emprisonnement, il écrivit sa première pièce, "?dipe", qui lui acquit beaucoup d'estime quand elle fut jouée à sa sortie de prison. Voltaire continua à écrire pour le théâtre et croyait qu'il pourrait gagner à la fois gloire et richesse dans la carrière qu'il avait choisie.
2° séjour à la Bastille
En 1726, au théâtre, Voltaire fit une remarque habile au Chevalier de Rohan, un jeune noble, qui comprit que Voltaire le méprisait. Pour se venger, Rohan fit rosser Voltaire par ses gens, tandis qu'il regardait la bastonnade de son carrosse. Bien qu'il n'ait pas été très athlétique, Voltaire prit des leçons d'escrime et voulait provoquer Rohan en duel. Pour éviter une affaire, la puissante famille de Rohan fit publier une lettre de cachet et Voltaire fut arrêté et jeté à la Bastille. Il fut relâché contre la promesse qu'il quitterait le pays et irait en Angleterre.
Il devient célèbre sous la Restauration par ses pamphlets (Lettres au rédacteur du Censeur, 1820), son Simple Discours à l'occasion d'une souscription pour l'acquisition de Chambord (1821) lui vaut une condamnation à deux mois de prison et 300 francs d'amende.
Pour une escroquerie de 2.200..000 francs l'auteur fut incarcéré entre décembre 1926 et avril 1927.
Bitru a été rédigé en partie à la prison de la Santé.
En Algérie, au printemps 1962 lors de son service sous les drapeaux, il est inculpé de complicité de désertion et d'atteinte au moral de l'armée. Au cachot pendant plusieurs mois il sera interrogé par la Sécurité militaire pour finalement être incorporé dans un bataillon disciplinaire.
Dans ses articles il condamna les « excès » de la Révolution et visa plus particulièrement Robespierre et Marat.
Restant à Paris, malgré les risques, pour sauver Louis XVI de l'échafaud il est arrêté à Passy le 7 mars 1794 pour être emmené à la prison de Saint-Lazare (Le peintre Charles-Louis Muller a réalisé un tableau intitulé "Appel des dernières victimes de la terreur à la prison Saint-Lazare à Paris les 7-9 Thermidor" sur lequel on distingue le poète André Chénier).
Rapidement condamné il est guillotiné le 25 juillet 1794.
Le médecin des pauvres, paru en feuilleton de janvier à mai 1861 dans le journal illustré "Les Veillées parisiennes", fut un plagiat d'un roman historique de Louis Jousserandot, un avocat républicain.
Jousserandot et Montépin s'assignèrent mutuellement en justice. Le procès eut lieu en janvier 1863. Les deux plaignants furent renvoyés dos à dos et condamnés tous deux aux dépens. Mais la défaite fut bien du côté de Jousserandot, l'ancien proscrit républicain qui avait bien peu de chances de gagner face au riche et célèbre Xavier de Montépin, adulé des lecteurs et politiquement proche du pouvoir impérial en place.
Les Filles de plâtre, paru en 1855, fit également scandale et valut à Montépin l'année suivante une condamnation à trois mois d'emprisonnement et 500 francs d'amende pour obscénité.
Pour un article incendiaire dans le journal Le Libertaire, véritable appel au meurtre à l'encontre du tsar Nicolas II qui faisait en 1901 sa seconde visite en France, Laurent Tailhade est condamné à un an de prison ferme et séjourne environ six mois à la prison de la Santé entre octobre 1901 et février 1902.
Pendant l'Occupation et à la Libération, il fréquente le « milieu » de Pigalle, en particulier les gangsters collaborateurs.
Il est condamné à mort le 10 juillet 1948 par la Cour d'assises de Paris pour complicité d'assassinat.
Il échappe de peu à la guillotine, est gracié par le président Vincent Auriol, et sa peine est commuée en vingt ans de travaux forcés.
Il sort de prison en décembre 1956.
Hervé Ryssen (de son vrai nom Hervé Lalin) a été incarcéré à Fleury-Mérogis vendredi 18 septembre 2020 en exécution de trois condamnations à des peines de prison ferme pour propos antisémites ou négationnistes.
Trois séjours en prison, dont dix-huit mois au quartier des détenus politiques de la prison de la Santé (Pour son soutien au putsch des généraux d'Algérie).