— En tant que Japonais, nous avons eu des débats similaires chez nous lorsqu’il a été question de considérer l’interdiction totale de la pêche dite « scientifique » à la baleine ou aux dauphins, expliqua Michiko. Quand j’y pense, je me dis que ce sont des pratiques qui sont d’autant plus bizarres que la culture nippone est fondée en grande partie sur le respect de l’environnement et des êtres vivants. Pourtant, cela n’a pas empêché les gouvernements japonais de les soutenir des années durant.
Keiichiro reprit :
— Quand on y réfléchit, on peut parfaitement appliquer ce raisonnement aux personnes qui soutenaient la filière nucléaire et son développement. C’est le même schéma, finalement : cela relevait de la conscience et du sens moral, pas de l’intelligence. Car pour créer des centrales nucléaires, reconnaissons-le : il fallait en avoir là-dedans, fit-il en se tapotant le crâne de l’index.