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Critiques de Yan Lespoux (128)
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Pour mourir, le monde

Dès les premières pages de ce roman le souffle de l'aventure va rugir pour ne plus jamais cesser de se faire entendre au cours d'une lecture terriblement immersive.



Le premier roman de Yan Lepoux nous plonge dans la période trouble de la colonisation, l'Europe est encore la première puissance mondiale. On va suivre les destins entrecroisés de Marie, Diogo et Fernando. Ces trois personnages éparpillés à travers le monde vont voir leur destin se recouper à travers un événement historique, le naufrage d'un navire portugais sur les côtes médocaines, à partir duquel l'auteur brode un récit fait d'espoir, de rêves de grand large, d'avidité humaine et de vengeance. Une histoire de l'homme en somme.



Le style aérien de l'auteur nous fait voguer sur de grands espaces où l'on observe, fasciné, le parcours de ces personnages sans jamais se perdre, bercé par les courants ascendants que souffle la plume de l'auteur. Minuscule grain de sable emporté par les courants ravageurs de l'histoire on assiste aussi bien à leurs histoires qu'à celles avec un grand H, celle qui voit les hommes se damner pour un bout de terre ou des cailloux brillants.



L'auteur dévoile lentement mais avec l'assurance des grands conteurs son histoire qui rejoint la grande. Les noms aux consonances exotiques, les villes étrangères, les paysages inconnus immergent le lecteur dans le récit sans qu'il puisse s'en extirper.



Yann Lepoux prouve avec brio qu'il est encore possible d'écrire de grands et beaux romans d'aventures.

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Pour mourir, le monde

Le tumulte



1/ Le lointain et le proche



Soit deux soldats de fortune, de celle qui se dérobe inlassablement. Un jeune portugais orphelin de par la guerre, toujours la guerre, qui va se trouver un destin de mercenaire et un frère d’arme indien d’Amazonie. Une jeune landaise, miséreuse mais indomptable, naufrageuse par nécessité.



Le monde de Yan Lespoux, celui de 1627, est immense. Il n’est pas encore ce village globalisé. Les six degrés de séparations ne sont même pas une chimère, le rêve d’un songe d’une esquisse d’idée. Et pourtant, Yan, en un mouvement orchestral qui donnerait à penser que Karajan est un parkinsonien rhumatisant, va les réunir.



Les romans d’exception (et Pour mourir, le monde en est un) sont des modèles d’équilibre entre un narratif puissant et des personnages qui peuplent le récit et le font oublier. Une actrice incarnant son texte occulte de notre regard les rangs de sièges voisins, les planches délavées de la scène, les grincements du théâtre.



Yan Lespoux nous balade de mer en océans, nous embarque en des nefs ingouvernables, emplies de misère, de vomi, d’hygiène douteuse et d’envies de meurtres. Il nous trempe au sein de moussons dévastatrices ou de bouillards médocains poisseux. Il nous étouffe dans le carcan d’une jungle brésilienne impénétrable où l’espoir d’un horizon est vain.



Sans jamais que l’on soupçonne la machinerie dantesque qu’il faut mobiliser pour que l’édifice tienne, le navire navigue.



Et, à la toute fin, car il faut bien qu’il y en ait une hélas, ce sont bien les personnages qui bruleront vos rétines et imbiberont vos synapses. Fernando, Simao, Diogo, Marie (ah Marie...).



Et Menenses.



Je ne sais rien du Menenses, qui a vécu, navigué, tué et mourut. Mais Celui-ci ! Celui que Yan Lespoux a tiré de la glaise de son encrier... Souple comme un affleurement coupant au ras des flots, flexible comme un boulet fracassant le grand mat. Si certain du Destin extraordinaire du Portugal, petite nation par la superficie grande par sa mainmise sur les mers du monde. Ce Menenses-là, je ne l’oublierai jamais.



2/ Jubiler et juguler



Jubiler et juguler ont une sonorité semblable. Marmonnés rapidement, les deux verbes sonnent pareillement aux tympans. Pourtant, on ne les imagine pas se compléter. D’instinct, on ne les associe pas, on les opposerait plutôt, presque.



Pourtant Yan jugule le Tumulte fracassant qui roule dans les pages de son phénoménal roman, et il nous permet de jubiler. Le délire sans maîtrise est rarement (jamais ?) le principe qui font les bons romans. On en accepte volontiers l’augure et puis on se lasse. Il en est de même pour les romans historiques foisonnant. L’écrivain a travaillé, l’autrice a compilé, accumulé une masse d’informations. La tentation est grande de valoriser son labeur et de le caler dans le bouquin. Qui boursoufle, déborde, prend l’aspect rebutant d’un mille-feuille fourré à la pate d’amande inséré dans un kouglof.



Yan Lespoux nous épargne l’Aventure épuisante, blockbustérisée aux hormones de croissance à deux chiffres. Il nous préserve également des notes de bas de pages en police 6, les glossaires interminables et savants d’un vocabulaire vite oublié.



Yan Lespoux dans ce chœur marin, voyageur, aventureux, tragique et picaresque, navigue. Il manœuvre superbement, bien plus que ces nefs difformes, ingouvernables qui fendent les vagues de son récit monstrueux. Car Pour mourir, le monde est un monstre de puissance narrative, de personnages inoubliables et de folie des hommes. Un monstre d’élégance, de virtuosité et d’émotions.



Je n’ai aucun sens de la jugulation. J’en suis navré. Mon post part en tous sens. J’ai adoré ce livre. J’aimerais toucher les cœurs, que mon compte somme toute confidentiel, se mue l’espace d’un moment en Léviathan numérique pour toucher le plus grand nombre.



Pas d’inquiétude, Pour mourir, le monde n’a pas besoin d’un influenceur, il a des lectrices, des lecteurs et des libraires qui le portent comme il les a portés. Pour mourir, le monde fera de vous des naufragés volontaires, emplis de gratitude.



Quel roman !


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Pour mourir, le monde

Particulièrement mitigée sur cette lecture. Trop de détails historiques qui perdent l'aspect romancé de l'ouvrage. Très répétitif lors des manœuvres en mer. Le ventre mou du livre dure jusqu'à la page 300. Après c'est plus digeste.

Dommage, il ne manquait pas grand chose pour que cela soit mieux.
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Pour mourir, le monde

Du Médoc à Salvador de Bahia, de Lisbonne à Goa, ce roman historique très documenté nous balade au 17ème siècle sur les routes des grands navires marchands.

L’ambiance est très bien restituée, les lieux (surtout le Médoc) sont décrits avec minutie. Les personnages sont bien caractérisés, qu’ils soient soldat, grand d’Espagne ou fille pauvre.

Toutefois le récit n’a pas l’ampleur aventurière et romanesque que j’espérais, j’ai trouvé les péripéties trop guerrières et prévisibles, et le style un peu trop plat.
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Pour mourir, le monde

Pour mourir, le monde est un roman historique qui s’émancipe des faits pour devenir une fiction. A l’aube du XVIIe siècle, à l’époque des conquêtes espagnoles-portugaises, des comptoirs commerciaux et de l’esclavagisme, trois personnages séparés par les océans vont se rejoindre. Leur quête commune est la recherche de reconnaissance et de liberté. La première, Marie, est condamnée à vivre en tant que femme recluse dans les dunes landaises. Diogo, le second, voit son village pillé par les colons portugais. Enfin, Fernando s’enrôle dans l’armada portugaise en partance pour les Indes pour expérimenter l’aventure. Vont-ils se libérer du sort qui les entrave ? Pourront-ils faire un autre choix que celui de la conquête ou la fuite ?



Tout d’abord, le livre est remarquablement bien écrit. Les descriptions longues, précises et rythmées comme un poème, se partagent l’exploration des mers et des terres, d’une écriture profondément ancrée dans le terroir. Yan Lespoux rend hommage au pays qui est le sien, le Médoc ancien, en exploitant les flux et reflux de la marée, la nature intrinsèque des dunes et des étangs, et puis les hommes qui se déplacent dessus. En effet, en plus d’un paysage particulier, c’est le tableau d’une humanité avide et cruelle, mais insignifiante devant la mer et la mort, alors si courante.



Le ton de narration adopté est équivalent à la grandeur de ces expéditions maritimes menées alors par les Portugais. Nous assistons à la conquête orgueilleuse des océans et des territoires, et le refus imparable de s’incliner devant quiconque sauf pour l’honneur. J’ai par ailleurs beaucoup de fascination pour le capitaine Dom Manuel de Meneses, professionnel et taciturne, qui confierait volontiers sa vie à la mer si c’est pour préserver la dignité du Portugal. De Lisbonne au Brésil en passant par le comptoir indien de Goa, on est hypnotisé par ce roman d’aventure où les rebondissements s’enchaînent et où le voyage ne paraît pas se terminer.



Il faut remercier Yan Lespoux d’avoir fait un travail de recherche aussi colossal, afin de narrer fidèlement les mœurs des hommes, la convoitise et la barbarie, et les secrets dangereux du monde. L’auteur a su nous embarquer avec lui à bord du bateau pour une grande épopée maritime guidée par le souffle de la mer. C’est un roman lumineux malgré l’enseignement qu’il nous apporte : dans le monde brutal du XVIIe siècle, on ne peut aller à contresens de la société et il faut se battre tous les jours pour avoir le droit de vivre. En incluant la fin ouverte qui laisse le lecteur imaginer et comprendre ce qu’il s’est passé pour les personnages, c’est un premier roman ambitieux, exaltant et poétique que signe Yan Lespoux. J’ai hâte de découvrir le prochain.

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Pour mourir, le monde

Vous aimez les romans d'aventure? Le premier roman de @yanlespoux est fait pour vous! Ici, nous suivons la destinée de trois héros : Fernando au Brésil, Diogo en Inde et Marie dans le Médoc ( bien sûr!). En les suivant, vous entrerez dans un monde fait de voyage, de batailles, de naufrages, de trahison et de lutte pour sa survie, mais aussi de violence et d'humanité. La destinée de ces trois personnages au caractère fort et au courage sans faille, qui luttent pour leur vie dans une époque dure et impitoyable, se rejoint au final et offre au lecteur un beau roman d'aventure.Le travail documentaire et impressionnant et la plume de Yan Lespoux belle et fluide, pour décrire un univers complexe, qui m'était jusqu'alors inconnu, peuplé d'évasion et d'exotisme.Malgré quelques longueurs, j'ai aimé suivre la trajectoire de ces héros ordinaires, au destin extraordinaire, à travers les mers et les continents, mais aussi à travers l'Histoire du Portugal et des grandes explorations maritimes.

Un roman à découvrir!
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Pour mourir, le monde

"Un lopin de terre pour naitre; la Terre entière pour mourir "...



et surtout l'océan, roi des tempêtes , véritable personnage de ce magnifique roman d'aventures qui nous transporte de 1623 à 1688 des côtes dangereuses du Golfe de Gascogne , aux ports de Lisbonne et de Goa, des landes malsaines du Médoc à la jungle brésilienne à travers l'histoire mouvementée de trois jeunes gens .



Fernando Teixera, 15 ans, portugais , alors qu'il fuit sa famille , se fait enrôler contre son gré comme soldat de l'Armée des Indes . La devise qui le représente le mieux est : "toujours au mauvais endroit au mauvais moment depuis qu'il est né " Il est accompagné de Simao qui veut écrire leur histoire et a un sempiternel petit sourire ironique .



Marie, une jeune fille née dans une famille pauvre du Médoc, doit fuir car elle a , pour se défendre , gravement blessé un fils de famille. Elle se réfugie chez son oncle Louis, un pilleur d'épaves et un assassin sans foi ni loi hors la sienne au milieu d'un campement de résiniers et de costejaires .



Diogo Silva, un habitant de Salvador de Bahia fuit après l'incendie de sa maison lors de l'invasion des hollandais et se réfugie dans la forêt où il fait la connaissance de l'indien Ignacio. Faits prisonniers , ils sont finalement embarqués à bord 'un navire portugais en partance vers l'Europe.



Leurs péripéties s'entrecroisent au milieu des luttes de pouvoir entre Espagne et Portugal , entre capitaines, gouverneurs et autres hommes puissants qui ne cherchent que gloire ou richesse , entre attaques des anglais ou des hollandais que ce soit en Europe, en Inde ou au Brésil avec comme constante la traversée des océans sur des navires qui se veulent de plus en plus gros à l'image de l'appétit de profits de cette route des Indes et au dépens de leur maniabilité et du bien-être de leurs occupants , les images des cales des bateaux sont terrifiantes !



Un entassement d'hommes, soldats, marins et marchands dont la vie tient à peu de choses au milieu des mers déchainées .



Yan Lespoux décrit avec un luxe de détails à la fois les batailles inégales entre les bateaux et les éléments maritimes furieux qui finissent généralement par le naufrage des navires , comme les palais luxueux de Bijapur , ou le camp misérable des résiniers landais .



C'est épique, vivant , avec une écriture précise, souvent magnifique malgré la dureté des descriptions .



Les aventures des jeunes héros , tous attachants, que le lecteur suit avec angoisse sont trépidantes , on ne s'ennuie pas même lors des longues pages sur les mers . On s'y croit presque ...



Si je devais donner un prix littéraire pour cette rentrée très riche en excellentes lectures, ce roman serait à coup sur dans le peloton de tête .



Je remercie Masse Critique et Agullo Éditions pour cette belle découverte avec une mention spéciale également pour la couverture très bien choisie !
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Pour mourir, le monde

Je ne voulais pas lire ce roman.



Ma libraire me l'avait pourtant conseillé en insistant sur le fait que c'était parfaitement dans mon style de lecture.

Ma pile de livres à lire ayant largement grandi ces derniers temps, s'étant même répliquée à différents endroits, de ma chambre et de mon salon, jusqu'à me faire penser à un blob littéraire doué de capacités d'accroissement et de résilience, je me suis raisonnablement convaincu moi-même que les 400 pages de Lecture de "Pour mourir le monde" étaient un obstacle majeur dans mon objectif d'arasement de piles.



Puis j'ai craqué.



Le roman était en évidence dans la médiathèque de ma ville. Sans m'en rendre compte, le livre était déjà dans mes mains, le premier chapitre ouvert, puis le deuxième, en attendant de rentrer chez moi et de m'y plonger chaque soir avec impatience et curiosité.



"Pour mourir le monde" parle du voyage avant le tourisme soit la vraie aventure. Epoque qui heurte aujourd'hui nos valeurs puisqu'il s'agissait aussi de conquêtes, de massacres et de comptoirs marchands. Ce roman se passe dans un siècle où être étranger dans un territoire signifiait vraiment quelque chose tant les différences culturelles étaient incroyables.

C'est extrêmement bien documenté. C'est par exemple très rare de lire quelques paragraphes sur la mordexin, maladie très proche du choléra. Yann Lespoux s'est parfaitement renseigné en s'appuyant vraisemblablement sur les travaux de Sanjay Subrahmanyam : "L'Empire portugais d'Asie" et "Comment être un étranger: Goa, Ispahan, Venise (XVIe-XVIIIe siècle)" dont je vous conseille la lecture.



Alors oui, ce roman est long, mais on en a pour notre temps et notre argent. 400 pages, finalement, ce n'est rien de plus que 10 fois 1 heure de lecture maximum de lecture. Une broutille finalement quand il s'agit de découvrir tant de choses et de suivre le destin exceptionnel des trois protagonistes.



N'hésitez plus, ça vaut le coup!
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Presqu'îles

Nouvelles d'un autre Médoc, celui des Landes médoquines, sylvestres, pinicoles, marécageuses, humides, brumeuses, salées…

J'ai acheté Presqu'îles de Yan Lespoux (prononcez Lespousse) en même temps que le nouveau roman Pour mourir, le monde. Évidemment, doublement curieuse de ce recueil de nouvelles au caractère dit "noir" qu'on leur prêtait.

Les 10/12 premières nouvelles intriguent, tout comme leurs titres - Un surnom, Un secret, Dépeçage… - et leurs tonalités humoristiques, noires, mélancoliques, bouffonnes, dramatiques…

Yan Lespoux parle de ses Presqu'îles comme des "tranches de vie de gens ordinaires". Moi, je les qualifie plutôt d'écorchés (illustration anatomique ou une sculpture représentant le corps d'un être vivant, ou une partie, dépouillé de sa peau et des tissus graisseux, pour en faire apparaître les parties internes).

Si les Presqu'îles de Yan Lespoux sont romanesques, ce sont aussi des évocations de l'anatomie humaine et géographique locales, les petites histoires d'un terroir humain dans un territoire qu'il connaît bien.

L'écriture est sobre, douce, précise, "sans lyrisme, sans pathos, au plus près de son sujet."

Après la lecture de ces Presqu'îles, ceux qui aiment Francis Cabrel auront en tête comme moi "Hors Saison" et l'émotion absolue qui nous a saisis :

La mer quand même

Dans ses rouleaux continue

Sa chanson vide et têtue

Pour quelques ombres perdues

Sous des capuchons …

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Pour mourir, le monde

Bonjour à tous



Je remercie Babelio et la maison d'édition Agullo pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique.



Je ne sais pas à quoi est due cette coïncidence mais en quelques mois c'est le troisième livre que je lis, après le roman "L'étrange traversée du Saardam" et la BD "1629 les naufragés du Jakarta", qui raconte la vie sur un bateau au début du XVIIème siècle. Les deux premiers m'avaient beaucoup plu mais je craignais de me lasser ou même de mélanger les histoires. Réponse à la fin de cette critique.



Revenons à Pour mourir, le monde. J'avais du mal à retenir ce titre mais une fois que j'ai lu le poème dont il est extrait, j'ai compris le sens et je l'ai trouvé magique.



Tout d'abord, ce livre est un magnifique objet : la jaquette et la couverture sont de toute beauté, elles méritent de longues minutes d'observation.



Mais est-ce que le ramage va se rapporter au plumage? Est-ce que l'histoire sera de la même qualité que l'objet livre ?



Et bien pour moi, oui ! C'est vraiment un modèle de roman historique réussi.



Il y a l'Histoire avec le grand H avec ses événements plus ou moins connus, son vocabulaire, ses sensations, on s'y croirait. Par exemple, la description des scènes de tempête emporte le lecteur comme les vagues emportent les marins...



Il y a ensuite l'histoire sans le grand H, avec les trajectoires de ces trois principaux personnages qu'on suit jusqu'à la furieuse collision finale. L'écriture superbe n'est pas que descriptive, elle permet aussi de comprendre et partager les ressorts psychologiques des différents protagonistes.



Mon petit bémol est dû à la structure du roman. On suit un personnage par chapitre de manière alternée. Or quand je reprenais ma lecture quelques heures après l'avoir arrêtée, j'avais parfois quelques confusions entre les personnages et les situations (consonance des noms, situations vécues similaires,...) mais après quelques minutes de replongée, ces confusions disparaissaient naturellement.



Donc pour reprendre la question du début : est-ce que je me suis lassé des histoires de navigation ? Et bien non pas du tout quand la qualité est au rendez-vous comme c'est le cas ici.



Donc je sors réellement ravi de cette lecture dépaysante. Vous pouvez y aller les yeux grands ouverts pour en profiter au maximum.



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Pour mourir, le monde

Il y a des livres que l’on n’a pas envie de refermer et celui dont j’ai tourné la dernière page cet après-midi à la plage bercée par le rythme des vagues en fait partie : « Pour mourir, le monde » de Yan Lespoux. Un titre bien mystérieux qui prends tout son sens au fil des chapitres…

« Naître petit et mourir grand est l’accomplissement d’un homme ; c’est pourquoi Dieu a donné si peu de terre pour sa naissance et tant pour sa sépulture. Un lopin de terre pour naître, la Terre entière pour mourir. Pour naître le Portugal ; pour mourir, le Monde » Antonio Vieira.

Cette citation préface le roman de Yan Lespoux qui m’a emmenée loin sur les océans sur une armada de caraques Portugaises. Des côtes du Médoc à Goa, de Salvador de Bahia à Bijapur, les destins croisés de jeunes gens qui n’ont rien à perdre car ils n’ont rien à eux, seulement leur vie. Marie, Fernando et Diogo, trois personnages charismatiques et attachants

On souffre sur ces galions qui craquent, brisés par les vagues. On grelotte dans l’humidité persistante des marais du Médoc. On jubile en compagnie des costejaires à la découverte des restes d’une épave sur le sable.

Un grand roman d’aventures qui m’a emportée loin de mon port d’attache pour quelques jours.

Un énorme plaisir de lire cette épopée magistralement écrite.

Yan Lespoux m’avait déjà ravie avec son recueil de nouvelles « Presqu’îles » que j’ai offert et conseillé je ne sais combien de fois tellement je l’avais trouvé jubilatoire….

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Pour mourir, le monde

Dans « Pour mourir, le monde », l'historien-écrivain signe une épopée foisonnante en partie située dans son Médoc bien-aimé. Un premier roman audacieux et un grand récit d'aventures.
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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Pour mourir, le monde

Yan Lespoux embarque littéralement le lecteur avec lui, on prend les vagues avec ses personnages, on étouffe, on cherche de l’air.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Pour mourir, le monde

Livre très lourd de détails et complexe à lire tant les personnages se succèdent dans des lieux différents et situations entremêlées. Il aurait fallu parsemer cet ouvrage riche, de cartes pour une meilleure compréhension de lecture. L'ouvrage m'est tombé des mains vers la page 280, trop perdu que j'étais dans les trop nombreuses descriptions. Un mini lexique de termes marins aurait été le bienvenu.
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Presqu'îles

Un gros coup de cœur !



Une succession de tranches de vie de « il, elle, eux », parfois nommés, souvent anonymes, dans ce coin des Landes à mi chemin entre lacs et océan.

C’est beau, drôle, émouvant, rageant, amusant en fonction des chapitres qui se suivent, sans se ressembler ...



Et c’est très bien écrit.

À lire absolument

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Pour mourir, le monde

Instructif, immersif et palpitant ! Pour les vrais amateurs de récits maritimes, les amoureux de récits d'aventure et les passionnés d'histoire !



Titre énigmatique que celui choisit par Yan Lespoux, historien universitaire spécialisé dans la civilisation occitane, et auteur du très réussi recueil « Presqu'îles », bouquet de nouvelles ancrées dans son Médoc natal. Il s'agit là de son premier roman dans lequel il met ses connaissances historiques au service d'une épopée passionnante dans laquelle il évite avec brio l'écueil du récit savant et linéaire et se révèle être, au contraire, un conteur hors pair, entrecoupant son récit de boucles narratives, baladant son lecteur d'une période à une autre, d'un endroit à un autre, d'un personnage à un autre.

Soulignons-le aussi, la couverture choisie par l'éditeur Agullo, est sublime avec cette carte maritime médiévale turquoise, elle donne le ton de cette épopée maritime grandiose. A noter que sous la jaquette, le livre comporte des gravures rouge sang retraçant la conquête du Brésil par la flotte portugaise. La forme épouse ainsi le fond de ce beau livre. On se régale déjà rien qu'en regardant l'objet, on se régale ensuite en plongeant dedans.



Pour comprendre ce titre pas évident à retenir, avec cette virgule en plein milieu telle une cicatrice incongrue au milieu d'un visage, il faut le resituer de l'extrait dont il est issu, à savoir des vers d'Antonio Vieira, poète du 17ème siècle, cité dans le livre Luis Felipe Thomaz, « l'expansion portugaise dans le monde », publié aux fameuses éditions Chadeigne, spécialisées dans la littérature lusophone. Ce livre comporte les mémoires de capitaines portugais rescapés et Yan Lespoux s'est appuyé, entre autres, sur ses mémoires pour rendre crédible et authentique son roman.



« Naitre petit et mourir grand est l'accomplissement d'un homme ;

C'est pourquoi Dieu a donné si peu de terre pour sa naissance

Et tant pour sa sépulture.

Un lopin de terre pour naitre ; la Terre entière pour mourir.

Pour naitre, le Portugal ; pour mourir, le Monde. »



Il me semble que ce poème résume à lui seul le livre. le titre, nous le comprenons alors, est superbement choisi. le coeur du récit porte en effet sur la conquête de territoires au 17ème siècle menée par les pays européens, notamment et surtout par les Portugais, mais aussi, plus indirectement, par les Espagnols et les Hollandais. Nous vivons les périls encourus en mer par la flotte portugaise, via ses bateaux de guerre et de commerce, assistons au pillage de ces terres lointaines. L'auteur nous donne en effet à vivre quelques-unes des traversées maritimes les plus mythiques et les naufrages les plus dramatiques de l'histoire portugaise.



L'histoire se concentre sur trois lieux, trois groupes de personnages aux destins entrelacés qui vont finir par se rejoindre.

Il y tout d'abord la belle Marie, au caractère bien trempé, féministe avant l'heure et qui ne se laisse pas faire ; une vielle sorcière généreuse et un tavernier peu scrupuleux sont là pour veiller sur elle dans les marais de Gascogne dans lesquels elle se cache suite à une mésaventure à Bordeaux. Les descriptions de cette région, région natale de l'auteur, sont sublimes, d'une poésie remarquable.



Nous avons ensuite Fernando et Simão, marins de base, se retrouvant un peu à leur insu sur ces immenses galions, n'ayant pas vraiment d'avenir dans la Lisbonne de l'époque. On les suit au Canal du Mozambique en passant par Bijapur et les comptoirs de Goa. Deux véritables amis courageux, audacieux, téméraires, à qui il va arriver tout un tas d'aventures. le livre démarre de façon tonitruante d'ailleurs avec Fernando, nous assistons à sa quasi noyade après que son bateau ait échoué sur les côtes du Médoc, scène forte qui donne le ton du livre, le lecteur est immédiatement happé.



Par ailleurs nous sommes aux côtés du véritable Manuel de Meneses, chargé d'escorter jusqu'aux côtes portugaises l'immense bateau São Bartolomeu qui rentre au Portugal les cales gorgées de trésors, des merveilles des comptoirs indiens, à savoir épices, étoffes et quelques diamants, marchandises très convoitées. Homme fier, taciturne et froid, violent parfois aussi comme il a pu l'être avec Fernando dont nous venons de parler précédemment, il va se révéler être plus sensible qu'il ne parait, amateur notamment de poésies. Il voyage avec deux garçons, sorte de gardes du corps qui lui ont sauvé la vie au Brésil durant l'affrontement pour la conquête de Bahia, entre l'armada portugaise et l'armada espagnole d'une part (associées mais néanmoins toujours concurrentes) et les hollandais de l'autre. Ce binôme étonnant et attachant répond aux noms de Diogo et Ignacio, un orphelin d'un juif portugais converti par obligation et un indien tupinamba avec qui il a été élevé, deux frères désormais inséparables.



Des personnages bien campés, jamais caricaturaux, subtilement décrits, qui vont finir par se rencontrer. Nous comprenons dès le départ qu'il y aura convergence entre ces trois destins, et cela maintient le suspense, en plus de nous donner à découvrir ces faits historiques dans lesquels la religion est omniprésente permettant de tenir, malgré les multiples dangers, la violence, la maladie et la mort. Sylvain Coher le soulignait dans Nord-Nord-Ouest, « Il faut avoir navigué pour savoir prier », Yan Lespoux le souligne également ici « Si tu veux apprendre à prier, prends la mer ».



« Ils marchèrent ainsi trois jours, laissant dans leurs sillages les cadavres les plus faibles. Enterrés dans le sable lorsque c'était possible, abandonnés parfois à même la pierre volcanique qui leur brulait et coupait les pieds. Les nuits étaient pires que les jours. Les corps nus étaient enveloppés par un froid humide qui les pénétrait jusqu'aux os sans pour autant apaiser les brûlures du soleil sur leurs dos couverts de cloques no décoller les parois asséchés de leurs gorges ».



Ce roman est non seulement épique, rempli d'aventures incroyables qu'il nous semble vivre aux côtés des personnages tant la plume de l'auteur est cinématographique, multipliant traveling et plans fixes (la scène du tout début de quasi noyade par exemple est tout à fait stupéfiante) mais il est également terriblement sensoriel, il nous rend poisseux, nous étouffe, nous accable, nous fait mal, nous dégoute par moment même, à côtoyer ainsi les maladies, la pourriture, la moisissure, la sueur et la crasse.



« Plus bas encore, sous le tillac, là où étaient cantonnés les soldats qui avaient achevé leur quart de nuit, ça grouillait. de poux, de puces, de vers, d'insectes que personne n'aurait su identifier avec certitude. de rats aussi. Et d'hommes. Sur leurs paillasses en décomposition certains cherchaient un sommeil qui serait moite et les userait autant que leurs tours de garde. D'autres déliraient accablés par la chaleur que décuplait encore leur fièvre et que les rares filets d'air passant par les écoutilles ne parvenaient pas à réguler. On se poussait un peu, on essayait de trouver une position moins inconfortable, on veillait sur sa ration de biscuits et de cette eau qui avait depuis longtemps croupi dans les tonneaux embarqués à Lisbonne ».



Tout petit bémol en revanche à souligner et qui explique mon 4 étoiles : Les incessants allers-retours dans le temps qui parfois me donnaient le tournis, même si peu à peu tout s'éclaire. La construction finale se révèle être parfaite et magistrale mais combien de fois ai-je dû revenir en arrière, sur les chapitres précédents pour essayer de comprendre la chronologie des événements. Cet entrelacement de dates et de personnages rend le roman assez complexe. Heureusement la plume est magnifique et très immersive.





Si « Etraves » de Sylvain Coher constitue LE récit maritime original et décalé de la rentrée, celui de Yan Lespoux est LE récit d'aventure maritime par excellence, sans doute aux côtés du livre de non fiction « Les Naufragés du Wager » de David Grann que je n'ai pas encore eu la chance de lire.

Pour plonger dans les méandres de la route des Indes, sentir la puanteur des vieux gréements, vivre des naufrages et palpiter lors d'attaques aux boulets de canons, trembler face aux manières sordides de l'Inquisition, ou encore à celles des peuples autochtones pillés, humer la douceur exotique de Goa, s'embourber dans les marais des landes de Gascogne, voyagez du Brésil aux Indes, en passant par Lisbonne et les côtes du Médoc, plongez sans hésiter dans ce livre qui décoiffe !

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Pour mourir, le monde

L'auteur, le livre (432 pages, 2023) :

On connaissait le médoquin Yan Lespoux par ses chroniques du blog Encore du noir, mais il nous avait bluffé il y a deux ans avec Presqu'îles, un excellent recueil de très courtes nouvelles, bien ancrées dans ses dunes landaises, livre auquel nous avions décerné un joli coup de cœur.

Alors nul doute qu'il nous fallait embarquer sans tarder à bord des navires de sa majesté du Portugal. Quitte à embrasser cette belle devise : Pour mourir, le monde.



Le contexte :

Le titre est emprunté à un prédicateur jésuite, António Vieira, chantre des ambitions impérialistes de la couronne portugaise au temps glorieux de la Route des Indes, la Carreira da Índia :

Un lopin de terre pour naître ; la Terre entière pour mourir.

Pour naître, le Portugal ; pour mourir, le Monde.

Nous sommes au début du XVII° siècle, le Portugal jadis conquérant est désormais rattaché à la couronne espagnole, mais la Casa da Índia continue d'abattre les forêts de l'Alentejo pour les navires de l'armada et d'embarquer tous les hommes qui passent à portée de bâton, [plus ou moins volontairement selon qu’ils avaient quelque chose à fuir ou qu’ils n’avaient au contraire pas réussi à échapper assez vite au regard des recruteurs].

Le roman s'inspire de faits réels historiques dont notamment, le terrible naufrage d'une flotte portugaise sur les côtes landaises en janvier 1627 lors d'une forte tempête, un drame de la mer qui fit près de 2.000 morts.



On aime beaucoup :

❤️ On aime la prose riche et travaillée mais toujours fluide de Yan Lespoux qui fait la part belle aux termes du passé ou à la culture occitane de sa côte natale, aux traditions des beachcombers de l'époque : [les costejaires et les vagants, ces hommes sans toit qui arpentaient la côte à la recherche d’ambre, de biens échoués, de naufragés et de pèlerins de Saint-Jacques égarés à dépouiller] tout comme [ces gemmeurs petits et nerveux qui couraient les bois pour entailler les arbres et les vider lentement de leur résine tout en les gardant en vie].

❤️ On aime les trois histoires qui s'entrecroisent, véritable immersion dans le monde de la mer au XVII° siècle.

▼ Mais comme bien souvent dans ce genre de roman d'aventures, l'auteur se laisse emporter et le gros bouquin aurait gagné à être allégé de quelques répétitions et longueurs.



L'intrigue :

Trois personnages, trois destins, et trois rivages à chaque coin du monde.

Fernando s'est enrôlé dans l'armada portugaise pour Goa, le comptoir indien : une vie pleine de bruit et de fureur, de pirates, de canonnades et de périls marins.

Diogo est à peine adolescent lorsque les anglais reprennent São Salvador de Bahia aux portugais sur la côte brésilienne.Marie est une jeune femme qui tente de se faire une place et survivre parmi les résiniers et les naufrageurs de la côte landaise.

Sans doute le portrait le plus intéressant des trois.Tout ce petit monde finira bien évidemment par se retrouver au tout début de 1627 pour le meilleur ou pour le pire ...

Pour celles et ceux qui aiment les bateaux en bois et les naufrages.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Pour mourir, le monde

Voilà un roman qui me laisse un peu dubitative. L'auteur a d'indéniables qualités d'écriture et c'est très agréable de le suivre au fil de sa plume. Mais j'ai trouvé l'histoire un peu longue à se mettre en place. En effet, on suit trois récit différents, et ce n'est qu'à partir du moment où l'on comprend comment ces trois histoires vont se rencontrer que j'ai vraiment accroché. Sinon, le roman présente l'intérêt de nous faire vivre l'époque (le XVIIème siècle) du commerce maritime sur la route des Indes. C'est coloré et exotique, dur aussi car la vie, surtout pour les malheureux que l'on suit était loin d'être rose tous les jours. Au final, un roman que je recommanderais tout de même, en dépit de quelques longueurs.
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Pour mourir, le monde

Un Pur régal !

Quel plaisir de se plonger dans cette histoire, ce roman d’aventure.

Digne des plus grands, de ceux dont vous voulez absolument connaître la suite.

De ceux qui vous agrippent pour ne plus vous lâcher.

La promesse est immense :

Celle de vous faire remonter le temps jusqu’au début du 17ème siècle, de vous faire voyager en Inde, au Brésil, au Portugal ou sur les côtes françaises.

Celle de vous faire découvrir un pan de l’histoire et de vous conduire en mer sur d’immenses bateaux chargés d’hommes, d’épices, de canons.

Celle enfin de vous attacher à trois personnages au destin assez fou : Fernando, Diogo et Marie.

Vous en dire plus sur ce roman fort bien documenté, fort bien écrit, à haut pouvoir addictif serait déjà trop.

Juste vous dire que la promesse est largement tenue.

Lisez-le !
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Pour mourir, le monde

1627, du Brésil aux Indes en passant par la France, trois héros ordinaires tentent tant bien que mal de survivre. Sur la côte landaise, Marie s’est réfugiée dans une communauté de pilleurs d'épaves sous la coupe d'un homme brutal pour échapper aux autorités qui la recherchent. Au Brésil, Diogo s’est engagé dans la guérilla portugaise qui tente de reprendre Salvador de Bahia aux Hollandais. Et à Goa, Fernando, engagé de force dans l'armée portugaise, tente désespérément échapper à sa condition. Ils verront leur destins réunis par une tempête dantesque



« Pour mourir, le monde » est un roman d’aventure très original et dépaysant. Yann Lespoux parvient à superbement nous immerger dans son univers et à nous transporter au temps des explorations maritimes. L’intrigue est un peu fouillie par moments avec ses différentes trames narratives. Mais au fil des pages, les pièces du puzzle s’assemblent et les différents héros que rien ne semblait relier les uns aux autres voient leur destin les faire converger. Le livre est très rythmé et sans temps morts. Une jolie découverte !


Lien : https://mangeursdelivres.fr/
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