Je me croyais jusque-là lucide sur la situation de mon pays : je découvrais avec stupeur et consternation que j'avais péché par excès de confiance et d'optimisme. L'URSS de Brejnev n'avait pas, comme je l'avais estimé, dix ans de retard sur l'Europe occidentale, ni même vingt, mais bien cinquante ou soixante.