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Critiques de Victoria Mas (1345)
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Le bal des folles

Le bal des folles



Roman écrit par une femme, mettant en avant des femmes. Victoria Mass nous ébloui avec son roman 100 pour 100 féministe. Mettant en avant les conditions des femmes dans les hôpitaux psychiatriques, plus précisément la Salpêtriere.



XIX siècle, la médecine neurologique est en plein essor. La salpêtriere est un lieu où Babinsky, Charcot, la Tourette s’essayent à des expériences sur hystérie Sous hypnose. Bien que ce roman ne fait que frôlé leurs travaux, il nous raconte l’histoire de leurs patientes. Thérèse, Eugénie, Louise,… C’est femmes qui ont été enfermé car on leur reprochait, leur débauche, leur viol, leur liberté.

C’est l’histoire également de Geneviève, Celle qui dirige l’hôpital et ses infirmières d’une main de fer. Cette femme qui croisera le chemin D’une aliénée, plus ou moins particulière, ce qui changera sa vie.



Victoria Mass nous plonge au cœur du XIXe siècle, durant un événement attendu par tout les bourgeois parisiens . Le bal de la mi-Carême. Un bal où les aliénées sont mises en scène telles des actrices. Où chaque crise de démence est attendu avec impatience.

Chaque personnage du roman a son histoire et est utile pour l’image qui doit refléter à nos yeux. Les femmes libres et modernes sont craintes .

Histoire prenante nous ouvrant une porte habituellement fermée. Profitez en et entrez dans la danse. Vous ne serez pas déçu.



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Le bal des folles (BD)

Le bal des folles, le roman de Victoria Mas que j'ai déjà lu, il y a quelques temps, aborde un thème que je n'affectionne pas particulièrement. Malgré tout, ce fût une belle surprise. C'est donc avec plaisir, que je me suis plongée dans ce roman graphique.

On y retrouve Eugénie et son frère en grande discussion, juste à côté de l'hôpital de la Salpêtrière et celui-ci lui dit de faire attention aux paroles qu'elle prononce, sinon elle risquerait bien de s'y retrouver enfermée. La grand-mère d'Eugénie la voit parler toute seule et pense qu'elle parle aux esprits. Quelques jours plus tard, son père la fait interner et elle se retrouve dans le service du Professeur Charcot parmi d'autres femmes dont Geneviève l'infirmière, Louise et Thérèse. Des femmes qui viennent de différents horizons et qui va de la bourgeoise à la prostituée ou bien de femmes saines d'esprit.

J'ai bien aimé ce roman graphique, qui quelque part est une ode à la femme, même si à l'époque ce n'était pas facile pour elles. Ce roman se déroule en 1885, c'est à la fois proche et éloigné, et heureusement que la condition féminine à évoluer depuis.

L'histoire de Geneviève, Louise et Eugénie est très différente et l'on s'attache à ces femmes qui sont très émouvantes.

Les dessins de Arianna Melone reconstituent bien la façon dont vivaient ces femmes à l'époque. Elle a su également retranscrire les échanges entre Eugénie et les esprits par des bulles de différentes couleurs.
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Le bal des folles

Etape expérimentale thérapeutique peu banale que celle voulue par Charcot, à la fin du XIXème siècle, que d’organiser un bal annuel à la Salpêtrière, pour lequel des bourgeois sont triés sur le volet afin de danser, le temps d’une soirée, au milieu des folles de l’hôpital, principalement diagnostiquées hystériques, la grande mode des maux féminins de ce siècle positiviste. C’est l’un de ces bals qui nous sera conté dans ce roman historique, permettant à son autrice de nous décrire, par son intermédiaire, une galerie de femmes, internées pour diverses raisons, depuis plus ou moins longtemps, mais toujours à cause d’un homme, qui a tous les droits, notamment celui d’interner une femme de la famille qui fait désordre. Roman historique ponctué d’une touche de fantastique qui tente de donner corps à ce qui était, par exemple, considéré comme de l’hystérie.



Moment historique qui m’intéressait, et que j’avais envie de découvrir sous une plume romanesque, Le bal des folles a été une lecture facile, pas forcément désagréable, mais pour laquelle je n’ai pas eu grand intérêt. J’ai en effet trouvé que l’ensemble manquait de consistance et de profondeur, tant en termes de fond que de forme, de même que le propos, qui aurait pu être d’une grande force pour décrire un nouveau coup fait à la condition féminine, se dilue dans une intrigue en partie fantastique qui ne lui apporte, finalement, pas grand chose. Ce n’est donc pas un roman qui restera dans mes annales…
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Le bal des folles



Hôpital de la Salpetrière, fin 19ème. Dans le service de Geneviève, la très droite infirmière chef, c’est l’effervescence : dans quinze jours les « folles » donneront leur bal annuel. Hystériques, épileptiques, simples d’esprit, vont, le temps d’une soirée déguisée, être au centre de l’attention du tout Paris...

Un roman à la quatrième engageante, avec un décors qui m’intriguais beaucoup, mais qui finalement m’a un peu déçu.

L’autrice entremêle à une réalité historique (celle des internées de la Pitié et des leçons publiques du professeur Charcot) une histoire à la limite du «fantastique », que je ne peux bien sûr pas divulguacher, mais qui m’a semblé un peu saugrenue. Dans ce contexte hospitalier très particulier, avec des personnages forts, cela était il vraiment nécessaire ?

L’autrice s’en sert de prétexte pour parler de l’univers de la Salpêtrière et de la condition féminine au 19ème siècle, mais finalement on n’apprend pas grand chose sur les théories de Charcot, la psychiatrie à cette période de l’histoire, les moeurs de l’époque, les pathologies étudiées, etc. Ça reste assez superficiel et j’en ai été très frustré.



Pour porter un tel sujet j’aurais aimé un décors historique plus détaillé, une intrigue plus travaillée.

C’est évidemment très émouvant, ces histoires de femmes meurtries, blessées par la vie et les hommes, et on ne peut qu’adhérer au propos féministe de l’autrice, seulement ce n’est pas suffisant pour moi. Et si j’ai passé tout de même un bon moment, il m’a manqué quelque chose pour apprécier pleinement cet ouvrage.

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Le bal des folles

1885



Le côté historique de ce roman nous fait toucher du bout du doigt les mentalités de cette époque.

Le côté féminin de ce roman nous en donne un aperçu glaçant puisque nous sommes aux premières loges en suivant de près deux femmes : une internée et une infirmière.

Franchement, si j'étais amenée à rencontrer cette internée même aujourd'hui, je pense qu'il y aurait de fortes chances pour qu'elle relève de la psychiatrie. Enfin... de notre psychiatrie moderne sans compressions ovariennes et sans shoots d'éther, bien sûr ! C'est pourquoi, pour moi, le grand drame que révèle ce livre n'est pas l'enfermement, ni même les traitements médicaux inutiles de l'époque, mais bien l'incapacité de la femme à se faire entendre en cette fin de 19e siècle en France. Elle n'est que la fille de, la femme de, l'employée de... Un être sans parole sensée, juste bon à être boniche, potiche, pouliche ou poulinière. Elle est donc par conséquent uniquement jugée saine d'esprit ou pas, compétente ou pas, par des/leurs hommes, et parfois dénoncées par d'autres femmes dont on pourrait dire qu'elles sont "dans les clous".



Les lecteurs moins cartésiens (ou plus mystiques que moi) verront dans cette histoire beaucoup d'autres choses.

Pour ma part, je m'en tiendrai à l'impression que je viens d'évoquer puisque pour juger d'un enfermement injuste ou d'un don paranormal à cette époque, il aurait fallu que les personnages et la médecine y soient plus approfondis, évitant ainsi le côté gentil de l'histoire.



Il n'en reste pas moins que j'ai vraiment pris plaisir à m'imaginer cette époque où la basilique sur Montmartre était en cours de construction, où "allumeur de réverbère" était un métier, où les ragots précédant et suivant le bal annuel des folles allaient bon train, et où le célèbre neurologue Charcot expérimentait l'hypnose sur les hystériques de la Salpêtrière devant ses élèves (exclusivement masculins).
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Le bal des folles

Le bal des folles ! La Salpêtrière !

Oui, bien sûr, ça me dit quelques chose.

Mais après la lecture de ce roman, je ne suis pas prêt d’oublier le sort réservé aux femmes en cette fin de XIXè siècle.

Ayant eu différentes affectations depuis sa construction, la Salpêtrière est à cette époque réservée aux femmes hystériques.

Et Dieu sait s’il fallait peu de choses pour y être interné, souvent à vie.

Sous la toute puissance des pères, des maris, la moindre incartade d’une fille, d’une femme, suffit à la faire passer pour folle.

Sous la férule du professeur Charcot, ces pauvres femmes sont des objets de curiosité, notamment lors du bal de la mi-carême, pour les bourgeois en mal de spectacle.

Victoria Mas, dans ce premier roman a parfaitement décrit la situation en imaginant le destin de quatre femmes.

C’est clair, bien écrit, ça se lit d’une traite.

J’aime particulièrement ces livres, comme « La part des flammes » de Gaëlle Nohant, qui partent d’un fait ayant existé et y font vivre des personnages imaginaires.

Cette histoire m’a passionné.

Si victoria Mas écrit d’autres livres, ce que j’espère vu son talent, je ne les manquerai pas.

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Le bal des folles

Vous avez un petit côté décalé ? Vous êtes une femme ? Revêche ? Cela fait autant de bonnes raisons de vous envoyer à la Salpêtrière au 19ème siècle. Là-bas, on vous soigne. Quand je dis on, il s'agit de la toute puissance scientifique masculine (ce qui est un pléonasme de le dire comme ça à l'époque).

Les femmes y sont des objets d'étude fascinants, adorés autant que méprisés.

Dans ce roman, les héroïnes sont marquées par leur époque, victimes d'un système patriarcal qui aura encore, hélas, de beaux jours devant lui.

S'en sortent- elles malgré tout ? Chacune trouvera son chemin de rédemption, comme tous les innocents condamnés.
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Le bal des folles

Après un passage à vide avec la lecture, après plusieurs livres posés, celui-ci a été une belle surprise… J’ai a-do-ré ! Un premier roman vraiment réussi.

Je ne connais pas réellement les raisons que me font tomber amoureuse d’un livre, hormis le fait que je ne peux plus arrêter ma lecture, que je reviens parfois sur quelques passages et que je voudrais presque que ce livre ne termine pas ;-)



Le XIXème siècle, l’hôpital Salpetrière en toile de fond avec quelques internements dont certains abusifs… On constate que ce sont les familles qui demandent ces internements pour se débarrasser de personnes ne fonctionnant pas comme la plupart des mortels, parfois pour les cacher aussi s’épargnant la honte du jugements de leurs connaissances. La plupart des personnages sont attachants, fragiles avec leurs failles, leurs blessures. Eugénie peut discuter avec les morts, les voir et les entendre, elle interpelle par sa sensibilité et son don hors du commun. Elle fut pour sa part, enfermée par son père qui ne supportait pas que sa fille pratique le spiritisme.



Et puis, il y a Louise, Thérèse, Geneviève… et toutes les autres, folles ou pas, avec leur blessure et leur passé. Une fin que j’ai apprécié que je n’aurais pas voulu différente.

Bref, vous comprenez facilement que c’est un méga coup de coeur. Il m’en faudrait plus des livres comme ça, des livres qui procurent ce ressenti de plénitude.

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Le bal des folles

Il y a une telle force dans l’écriture de Victoria MAS que je n’ai pu me soustraire de ce roman avant d’avoir terminé de le lire. Le thème y est également pour quelque chose : l’internement d’aliénées au 19ème siècle.



Mais quelles fautes ont-elles commises ces femmes pour être enfermées et déconsidérées aussi bien par leur propre famille que par les médecins qui les soignent ? D’ailleurs ceux-ci les considèrent comme des objets, des sujets à examiner sans que personne ne puisse intervenir en aucune façon. Ils ont tous les droits. Et bien sûr, personne n’en sort et quand bien même elles en sortiraient de la Salpêtrière ? Où iraient-elles ? Comment vivraient-elles ? Car une fois dehors, il n’y a pas d’échappatoire. Reniées, bannies et rejetées par leur famille, sans ressources ni toit, comment feraient-elles ?



Eugènie est internée alors que la Pitié Salpêtrière est en effervescence. En effet, le « bal des folles » va avoir lieu prochainement. Toutes les internées ont le droit de se déguiser. Elles seront en première ligne, scrutées comme des bêtes curieuses par le « Tout Paris » invité à participer à ce bal. Bien que folles, c’est une récréation pour elles. Une seule fois dans l’année, elles participent à un évènement où elles pourront voir d’autres têtes que celui des soignants et des médecins et où l’on ne vient que pour elles.



Il y a également les rapports que vont nouer Eugénie et Geneviève, l’infirmière en chef sur qui la tranquillité de la Pitié Salpêtrière repose. Il y a également, les « examens » devant un collège de jeunes médecins, où les malades sont malléables et ne peuvent se soustraire et n’ont pas voix au chapitre. Il y a les amitiés entre internées qui se créent et les inimitiés des autres.



A travers le portrait d’Eugènie, c’est le portrait de bien des femmes qui furent internées quelles que soient leur état mental, épileptique, dépressive, douleurs inexplicables pour le monde médical, ou d’ailleurs et plus simplement pour se débarrasser d’une bru ou d’une femme ou d’une fille encombrante, dont on ne sait que faire, que raconte Victoria MAS dont c’est le premier roman.



Un sujet pas facile à traiter mais très réussi pour un premier roman, pour parler de cette période pas si lointaine et pour ne pas oublier.

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Le bal des folles

Les critiques concernant ce premier roman de Victoria Mas sont, jusqu’à présent, unanimes : il s’agit d’une réussite. Je ne peux aller que dans ce sens tant j’en ai trouvé la lecture plaisante.

Le sujet, déjà, est très attrayant : l’auteure nous emmène en 1885 dans le service de psychiatrie dirigé par le célèbre docteur Charcot. Les femmes qui y sont internées ne sont pas forcément malades, et encore moins folles. Elles ont souvent commis des impairs dans une société dirigée par des hommes sans scrupules où elles n’ont pas le droit d’avoir un mot plus haut que l’autre ou même d’avoir leurs propres envies d’émancipation : « Un dépotoir pour toutes celles nuisant à l'ordre public. Un asile pour toutes celles dont la sensibilité ne répondait pas aux attentes. Une prison pour toutes celles coupables d'avoir une opinion. »



Nous allons donc suivre ici plus précisément Eugénie, une fille de bonne famille qui se retrouve internée par son père car il s’avère qu’elle est capable de communiquer avec les morts. La Salpêtrière, c’est l’occasion de faire disparaître la jeune fille et cela, sans entacher le nom de la famille. Son arrivée dans le service de Geneviève, l’infirmière en chef, va bouleverser profondément cette dernière et lui permettre d’ouvrir les yeux sur les conditions de la femme de l’époque : « Libres ou enfermées, en fin de compte, les femmes n'étaient en sécurité nulle part. »



Victoria Mas a fait le bon choix au niveau du sujet et elle a su le mettre en valeur par une écriture exigeante et fluide à la fois (même si le mot « mur » est répété à l’excès – j’aime croire que c’est dans le but d’atteindre mon subconscient de femme « libre »). Le fait qu’elle soit la fille de la chanteuse Jeanne Mas a probablement aidé à lui fournir une couverture médiatique conséquente, mais il faut dire que pour une fois, le succès d’une auteure, certes « fille de », est amplement mérité

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Le bal des folles

J’avais vu ce livre énormément sur les réseaux sociaux à l’époque de sa parution et je n’ai jamais eu l’occasion de le lire, jusqu’à ce que je retombe dessus dernièrement.

N’ayant pas vraiment fait attention au résumé, je ne savais pas du tout de quoi il retournait, et je dois dire, qu’une fois le livre commencé, j’ai été agréablement surprise.

Avec cette histoire, on replonge dans une époque où la femme n’avait rien à dire, et j’ai été révolté de certaines situations, heureusement les choses ont bien changé et évolué !



Pour moi Le bal des folles est clairement un livre que j’ai beaucoup aimé lire et s’il y a d’autres à conseiller du genre, n’hésitez pas à me donner d’autres idées lectures proche de celui-ci, je suis preneuse !

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Un miracle

Tout commence par une prophétie : une des congénères de sœur Anne, religieuse chez « Les Filles de la Charité », lui affirme que la Vierge va lui apparaître en Bretagne. Elle s’y rend en mission, mais en fait c’est à un enfant, Isaac, qu’elle apparaît. Désillusion donc.



La famille Bourdieu, catholique pratiquante de manière assidue est venue s’installer sur l’île de Batz pour tenter d’améliorer l’asthme dont souffre sa fille Julia. Cette famille est étrange, avec le père quasi intégriste, la mère soumise, un fils décédé au combat, et le deuxième, Hugo, passionné d’astronomie qui explore le ciel avec sa lunette.



Du côté d’Isaac, la famille n’est guère folichonne non plus : la mère est décédée et le père est incapable de faire son deuil ; l’enfant mange grâce à Madenn l’aubergiste, croyante et pratiquante mais sans tomber dans l’excès. Isaac et Hugo deviennent amis.



Victoria Mas nous entraîne dans un monde mystico-religieux, dressant un portrait élaboré de ses personnages, dénonçant les dérives de la pratique pratiquement intégriste que Michel Bourdieu impose à sa famille, détestant pratiquement ce fils de seize ans qu’il ne comprend pas et compare sans cesse à son fils aîné mort au combat : un homme, un vrai, lui ! et puis quelle idée de scruter ainsi le ciel, pour lui il ne peut en arriver que des menaces d’apocalypse…



En face, on a une religieuse qui ne supporte pas qu’Isaac voit la Vierge et pas elle, donc jalousie, comportement intolérant à l’égard d’autrui…



J’ai été plutôt déçue par ce roman, et la fin m’a laissée assez perplexe. Les intégrismes religieux me heurtent, c’est un fait, mais le père relève de la psychiatrie, son intransigeance à l’égard de son fils s’apparente à de la maltraitance, ainsi que la manière dont il veut instaurer sa domination sur les autres personnes ou encore le mépris qu’il éprouve envers ce qu’il appelle ma société actuelle. Je n’ai pas encore lu « Le bal des folles » de l’auteure, qui m’attend depuis sa sortie, et j’espère qu’il me plaira davantage.
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Le bal des folles

1885, Paris. Eugénie Cléry, jeune fille de bonne famille, a un don : elle communique avec les morts depuis l'âge de 12 ans. Elle confie son secret à sa grand-mère, la seule personne qui lui inspire confiance dans sa famille. Dès le lendemain, son père la fait interner à l'hôpital de la Salpêtrière. Elle y est accueillie par Geneviève, infirmière en chef depuis 20 ans. L'hospice est en effervescence car bientôt aura lieu le fameux bal de la mi-carême, où le temps d'une soirée se rencontrent "malades" et "gens de la haute".



Ce roman de Victoria Mas revient sur des faits bien réels : l'internement, souvent abusif, de femmes à l'hôpital de la Salpêtrière et les méthodes de traitement de l'hystérie par le docteur Charcot. Internements forcés en effet car si certaines souffraient bien de problèmes psychiatriques, d'autres ne subissaient que le joug d'un patriarcat et d'une société étriquée pour qui toute idée indocile ou subversive des femmes n'étaient que le signe de la folie. Et là, père, mari ou frère avaient tous les pouvoirs pour les envoyer directement à l'asile.

Autour d'Eugénie, de Louise, de Thérèse, les patientes, mais aussi avec Geneviève, l'infirmière austère et admirative du professeur Charcot qui ouvrira les yeux sur la situation de ces femmes, Victoria Mas nous plonge dans un monde de sororité. Les personnages sont portés avec beaucoup d'amour et beaucoup d'empathie et surtout sans jugement.

Le cadre historique est extrêmement bien retranscrit grâce à un travail précis de documentation de la part de l'auteure. Des méthodes de traitement dont elle parle dans son roman, qu'il s'agisse des pressions sur les ovaires ou d'introduction de fer chaud dans le vagin, au fameux bal des folles qui chaque année permet à un public trié sur le volet de passer une soirée avec ces femmes, en passant par ces cours hebdomadaires où dans un amphithéâtre, le public pouvait assister à des séances d'hypnoses sur les femmes, tout est véridique.

Le sinistre et terrifiant passé de l'hôpital avant l'arrivée de Charcot est également évoqué.



Dans ce premier roman très réussi, l'auteure dresse un portrait plein de subtilité et de délicatesse de ces femmes qui, pour certaines, n'avaient rien à faire à la Salpêtrière et qui, toutes, n'avaient pas à être traitées comme des animaux de foire sous prétexte de science. Une histoire dans l'Histoire qui nous fait découvrir un pan peu reluisant de la médecine moderne où la folie s'exposait et se donnait en spectacle, au détriment des femmes.
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Le bal des folles

Fin du XIXè sur Paris, nous sommes à la mi-carême et le "bal des folles" pour la bourgeoisie parisienne - est l'événement du mois de mars - l'événement de l'année, d'ailleurs.

Non, mais qui l'eût cru? C'est à l'hôpital de la Salpêtrière que ça se passe et plus précisément dans le service du professeur Charcot, là où toutes les aliénées sont internées. Que d'occupation me direz-vous et quelle agitation!! Si vous étiez une femme, de plus hystérique, épileptique, mélancolique, maniaque ou encore démentielle eh bien votre place était bien choisie dans ce lieu.

On vous y collait de force et bien évidemment, pas question d'en sortir de sitôt étant donné que le regard porté sur la condition des femmes n'était autre que de la réduire à néant.

Ce 1er roman de Victoria Mas est très intéressant et aborde à nouveau la condition féminine de l'époque, aucune place pour la femme et encore moins de l'écoute ni l'intérêt à lui porter à moins de la juger folle ou encore hérétique. N'oublions pas qu'à cette époque c'est la religion qui doit absolument être suivie et qui règne en maître, pas question de renier quoi que ce soit ni de croire en l'existence d'un au-delà ou bien de communiquer avec des défunts. Il faut garder et continuer à élever des moutons, ce sont les seuls qui seront encore là le siècle suivant pour la perpétuer!

Un très beau roman qui fait réfléchir et une belle plume qui promet un bon chemin de vie.

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Le bal des folles

Ce roman vaut trois étoiles car il m'a fait connaître ce bal abject où la bonne société allait s'encanailler une fois par an en dansant ou plutôt en scrutant ces pauvres malheureuses, ces aliénées, ces folles, ces alcooliques, enfermées (car on ne peut pas dire soignées) à la Salpêtrière.

Le thème est extrêmement intéressant même si on savait déjà qu'à l'époque, encore plus qu'aujourd'hui, il n'était pas bon d'être différentes, d'aller contre la bien-pensance ; allez hop à l'asile pour la vie, on n'en parle plus et l'honneur est sauf.

Cet aspect là est assez bien rendu mais pour le reste le roman passe un peu à côté de son sujet.

Il est peu question du bal mais surtout de la relation entre une infirmière jusqu'à présent bien docile confrontée à une spirite.

On envisage la chute très rapidement.

L'écriture est soignée, maîtrisée presque un peu trop au regard du sujet mais elle aurait mérité un peu plus de colère, d'énergie, de folie ; on s'ennuie un peu.

J'ai donc un sentiment d'inachevé en fermant ce roman mais pour un premier roman c'est assez réussi.
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Le bal des folles

Ô que je remercie ces femmes avant-gardistes qui sont descendues dans la rue pour que nous ,humbles femmes,ayons le droit de vote!

Nous ne sommes malheureusement pas encore à l'égalité hommes / femmes ,mais le chemin parcouru est grand par rapport à ce qu'il nous reste à parcourir.

Ce roman commence au 3 mars 1885 pour se terminer le 1er mars 1890.

Autrefois à Paris ,l'hôpital de la Salpêtrière accueillait sous l'égide du célèbre professeur neurologue Charcot,des femmes dites folles,mais sous ces internements abusifs se cachait souvent une réalité bien sordide.

Une adolescente violée qui ne souriait plus et faisait des malaises ,direction: l'hôpital de la Salpêtrière, la femme légitime ,dépressive gênante, pour laisser la place à l'amante,direction : l' hôpital de la Salpêtrière, une prostituée qui jette son amant dans la Seine ,notre héroïne qui dit croire aux esprits ,toutes se retrouvent à la Salpêtrière.

La gent masculine avait droit de vie et de mort sur les femmes,car internées à la Salpêtrière signifiait pour elles une mort lente et à petits feux, la plupart étant saines d'esprit.

Se basant sur des faits réels:le fameux bal des folles donné tous les ans à la mi-carême et où le tout Paris mondain était convié,Victoria Mas nous décrit d'une plume acide et vitriolée la vie de ces femmes issues pour la plupart d'un milieu bourgeois.

Dévoré en un après-midi j'ai aimé ce premier roman et remercié les Suffragettes qui nous ont ouvert la voie de la liberté et une certaine indépendance,même si dans certains pays,c'est loin d'être acquis! Je salue aussi le travail de recherches de l'auteure.A recommander ,sans bémol.⭐⭐⭐⭐
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Le bal des folles

Je l'ai lu assez vite sans encombre, l'écriture est fluide, mais si j'avais dû le poser quelques jours, pas sûre que je l'aurais rouvert...



On ne peut qu'adhérer au propos du livre, mais ce propos ressort trop grossièrement, il y a beaucoup d'explicitation de problématique à mon goût et cela empiète sur le style et l'émotion.



Je n'ai pas été emportée par ce récit, ses personnages, je suis restée en surface.



Alors un livre utile et agréable pour des lycéens, pour ouvrir un débat et un questionnement sur le statut des femmes, oui, mais sinon, un livre moyen.
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Le bal des folles

Dans ce trop court roman de Victoria Mas, le lecteur va entrer dans un sujet qui, à l'époque, ( XIXème) était vraiment tabou : la psychiatrie. Le Docteur Charcot , à la Salpêtrière, accueille et tente de soigner des femmes. Elles sont nombreuses, et les méthodes de soins sont encore archaïques, bien que de grands progrès aient déjà été réalisés dans ce domaine, fort heureusement.

Nous suivons les histoires de Thérèse, de Louise et surtout d'Eugénie, que son père a fait interner parce qu'elle " entend parler les esprits". Chaque destin est terrible, et Geneviève, l'infirmière , a fort à faire pour faire régner une certaine harmonie.

Chaque année un bal est organisé au cours duquel les internées apparaissent, et nombreux sont les spectateurs du tout-Paris, témoignant d'un évident voyeurisme.

C'est un bon roman, qui m'a paru beaucoup trop court. J'aurais aimé suivre encore l'histoire d'Eugénie, de Louise....
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Le bal des folles

Un roman historique retraçant un événement tout à fait particulier qui se déroulait chaque année fin 19ᵉ, à la mi-carême : le bal de la Salpêtrière, dont les participants étaient pour grande partie les aliénées elles-mêmes ainsi que le personnel médical et quelques invités extérieurs de la bonne société parisienne.

Un roman sociologique relatant la condition féminine à la même époque, le quotidien de femmes vouées à être de bonnes épouses et de bonnes mères, et excluant ainsi les non-conformes.



Dans ces portraits de femmes « perdues », on trouve Louise, une jeune fille traumatisée et considérée telle une nouvelle Augustine pour les démonstrations de crises d'hystérie orchestrées par le Pr Charcot ; mais aussi Thérèse, la tricoteuse, l’amante meurtrière, ou encore Eugénie, qui communique avec l’au-delà…

Toutes ces femmes, si différentes les unes des autres, se retrouvent enfermées à l’hôpital de la Salpêtrière, ensemble et sous la surveillance ferme d’un personnel sévère, telle Geneviève, l’infirmière en chef.

Mais qui est Blandine ? Une apparition qui chavirera certaines et provoquera sans le vouloir un bouleversement irrémédiable dans les rouages pourtant bien huilés de l’institution.



Voici un roman qui se lit facilement, une jolie réussite qui colle évidemment à des thématiques très contemporaines. Même si l'exactitude des faits historiques laisse à désirer, cette lecture n’en est pas moins prétexte pour s’intéresser de plus près aux balbutiements de la psychiatrie d'une part mais aussi à l’évolution des droits des femmes.

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Le bal des folles

1885. A la Salpêtrière, les cours publics du Dr Jean-Martin Charcot attirent une foule de curieux. Il faut dire que la démonstration de crises d'hystérie est un sacré spectacle. Le bal de la mi-carême, qui a lieu dans l'enceinte de l'asile chaque année, en est un autre où le Tout-Paris se bouscule.

Depuis quelques siècles, il était devenu d'usage d'enfermer les indésirables. C'est Philippe Pinel, à la fin du XVIIIème siècle, qui sépara les aliénés des criminels et des pauvres à Bicêtre. Ainsi, la Salpêtrière devint l'asile pour femmes de la capitale. Les motifs d'internement demeuraient cependant douteux : il était bien commode de faire passer pour folle une femme dont on voulait se débarrasser ; toutes les pensionnaires ne sont donc pas affectées de troubles psychiatriques - ou neurologiques, puisqu'à l'époque on ne faisait pas la différence).

C'est dans cet univers qu'évoluent Thérèse, Louise, Eugénie et l'intendante Geneviève, les personnages principaux du roman.



Une étoile et demie, voici la note que je donne au Bal des folles. Ciel ! que c'était plat ! J'ai trouvé le style ennuyeux à mourir, voire même franchement déplaisant. Le langage prêté aux personnages est absolument inadapté à l'époque, de même qu'un certain nombre de leurs comportements.

Ce roman semble bourré de préjugés qui donnent parfois un effet "lutte de classes" envahissant : voir le passage durant lequel Eugénie accompagne son frère au débat, au secours ! Ah ça ! on aura bien compris que l'auteur n'apprécie pas "les bourgeois", comme elle écrit si dédaigneusement, et même les hommes en général. Elle pensait peut-être faire preuve de subtilité en glissant de manière trop fréquente des remarques pseudo-féministes déplorant l'exploitation des femmes par les hommes ; c'est peine perdue, ça fait juste lourd à souhait ! Et ça agace. Idem quant aux réflexions contre la religion. Je n'étais pas là pour lire ce genre de choses. Au passage, elle aurait dû se renseigner davantage : si les femmes embarrassantes pour leurs proches étaient conduites à la Salpêtrière, les hommes aussi avaient leur lieu d'internement abusif, l'hôpital Bicêtre.

Pour qui veut lire au sujet des conditions des aliénés au XIXème siècle, il existe des tas d'autres références bien plus intéressantes selon moi, sans aller jusqu'à se plonger dans L'histoire de la folie à l'âge classique de Michel Foucault.

Fort heureusement, on m'a prêté ce livre, j'aurais été bien fâchée de gaspiller mon budget lecture pour ça. Et Dieu merci, c'est rapide à lire. Ouf !
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