Je sais que j'habite ici à l'odeur que je ne perçois plus en entrant dans l'appartement. Ni en enfilant les vêtements. Ici ne sent plus l'autre, le mouvement de l'autre, ne sent plus la poussière agglomérée. Ne sent plus le riz safrané et la croûte de pain crépitant dans le fond de la casserole en fonte. Ici en fait ne sent plus rien. Je ne sais plus depuis quand ici n'a plus rien senti. Peut-être depuis le début, aussi.