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Citation de Strega


Tandis que Wil flânait dans la forêt qui avait envahi la rue, l’étrangeté de la scène s’imposa graduellement à son esprit : la vie explosait de partout, mais on ne voyait nulle part d’être humain, ni même un simple robot. Les autres s’étaient-ils réveillés plus tôt, au moment précis où la bulle s’ouvrait ?
Il partit chez les frères Dasgupta. À demi caché par les broussailles, quelque chose de grand et noir lui barra la route : son propre reflet. Les Dasgupta étaient toujours en stase. Les arbres encerclaient leur bulle. Des toiles aux reflets arc-en-ciel flottaient tout autour, mais sans en toucher la surface. Nulle plante grimpante, nulle araignée ne trouvait de prise sur sa surface polie comme un miroir.
Wil se rua dans la forêt, pris de panique. Maintenant qu’il savait ce qu’il cherchait, il les repérait facilement : le reflet du soleil luisait sur deux, trois, une demi-douzaine de bulles. Seule la sienne s’était ouverte. Il regarda les arbres, les oiseaux et les araignées. Ce spectacle lui devenait beaucoup moins agréable. Combien de temps survivrait-il sans la civilisation ? Le reste de la colonie pouvait sortir de stase dans quelques minutes, quelques centaines, voire quelques milliers d’années ; impossible de le savoir. En attendant, Wil était seul, peut-être l’unique homme vivant sur Terre.
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