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Puis une silhouette solitaire se détacha des rangs pentadriens. Le soleil faisait étinceler un bijou pendu à son cou. Une des cinq silhouettes blanches qui se tenaient au premier rang des forces circliennes s’avança à sa rencontre.
Les deux représentants ennemis se rejoignirent au fond de la vallée.
Comme j’aimerais écouter leur conversation, songea Tryss. Sont-ils en train de s’offrir une dernière chance de reculer ? Se lancent-ils des menaces et des vantardises à la tête, comme des enfants ? C’était censé être une guerre religieuse. Peut-être se livrent-ils à un débat théologique. Il se mit à imaginer ce que les deux représentants pouvaient bien se dire.
« — Mes dieux sont réels.
— C’est faux ! Seuls les miens le sont.
— Tes dieux n’existent pas.
— Bien sûr que si.
— Bien sûr que non ! »
Il ravala un petit rire. Je ne devrais pas réagir ainsi. La situation est très grave. Des gens vont mourir.
À cette pensée, toute sa gaieté s’envola. Son estomac se serra de nouveau comme les deux silhouettes s’écartaient l’une de l’autre. Il les regarda rejoindre leurs armées respectives.