Je le vois. Ce lambeau de brume, ce nuage trapu qui galope entre les broussailles, tapi dans mes angles morts. Le monstre brouillardeux est revenu. Rien d'étonnant : il fait sombre et j'ai trop peur. J'essaie de ne pas le regarder. Il faut que je me concentre sur les lumières du village, au sommet du coteau. Je dois oublier le nébuleux, il n'existe pas. C'est le fruit de mon imagination.