Par ces journées d'été dans la prairie recouverte d'une herbe haute et drue, alors que tu peignais avec passion, je restais toujours non loin de là, allongé à l'ombre d'un bouleau. Quand le soir tombait, que tu achevais ton travail et venais me rejoindre, nous restions un long moment nous enlaçant les épaules, à regarder l'horizon encombré de lourds nuages sombres aux franges garance. Comme si à cet horizon enfin gagné par l'obscurité quelque chose, au contraire, était en train de naître...
( Incipit )