La salle était plongée dans une demi-obscurité : la plupart des malades dormaient déjà. On apercevait deux rangées de lits que bossuaient des formes indistinctes. Seul, le premier d’entre eux, près de la porte, était éclairé par une lampe allumée au-dessus de la table de nuit.
Laurent s’approcha doucement. Sur l’oreiller reposait un visage enfantin entouré de cheveux blonds en désordre. Les joues étaient pâles et souillées de boue, les yeux fermés. Un énorme pansement enveloppait l’épaule droite.