Si je regarde en arrière, je me
vois là, dans le soleil matinal qui avait dispersé toute trace de rosée et
réchauffait mon visage tel un soleil d’été. J’ai appris à rester ainsi, à l’extérieur
de moi-même, comme figée dans le temps et l’espace, comme si les moments de ma
vie n’étaient que des photographies entre lesquelles il y avait seulement un
gris indéterminé. Pourtant je me sentais sereine ; en ces moments, j’étais,
je suppose, heureuse.