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Critiques de Stella Gibbons (76)
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Le bois du rossignol

Terriblement surannées mais superbement mises en scène les moeurs de cette bonne société anglaise qui reste figée autour de conventions sociales d'un autre âge.



Une petite ville du comté d'Essex au nord-est de Londres. Fin des années 1930.



Deux familles riches, les Wither et les Spring, se partagent la causticité de l'auteure. Les Wither rechignent sur tout le monde et craignent le qu'en-dira-t-on : le père est un affreux grigou, qui ne pense qu'à l'argent et à ce qu'il doit rapporter, la mère respire l'air de son Harpagon de mari car « il y avait tant de choses qu'on ne devait pas dire – presque tout en fait », deux filles oisives, Tina et Madge, aux pensées inutiles, une bru, Viola, jolie mais pas très futée, soudainement veuve, qui vient se réfugier sous leur toit.



Les Spring : une mère corsetée jusqu'au menton qui n'aime rien tant que dépenser son argent dans les boutiques de Londres, organiser des garden-parties somptueuses et déifier son fils, le très beau Victor, homme d'affaire avisé un peu benêt en privé, dont toutes les femmes sont folles, et qui est sur le point de se marier avec une amie d'enfance, Phyllis, la harpie, sans aucune conviction. Une nièce orpheline, Hetty, qui ne vit que par et pour les livres mais qui doit suivre le tempo de la maison.



L'ignorance des filles est soigneusement entretenue, il est mal vu qu'elles s'instruisent. Toutes attendent que quelque chose arrive mais quoi ? Pour Tina, ce sera un mariage d'amour avec le chauffeur. Pour Madge, ce sera un petit chien. Pour Viola, la passion éphémère pour Victor qui la consume. Imaginez la honte absolue du père qui a déjà vu son fils épouser une vendeuse, sa fille son chauffeur, et qui va devoir recevoir la belle-mère, une laveuse braillarde ! Pour Hetty, c'est l'attente de ses vingt-et-un ans et l'espoir d'aller vivre et étudier à Londres, y rencontrer des artistes et des intellectuels.



Quelques bouleversements seront nécessaires pour faire évoluer l'ensemble et c'est ce que réussit pleinement Stella Gibbons en faisant alterner raison et sentiments, dont le meilleur exemple est Tina qui « n'ayant ni religion ni mari ni enfants, devait se raccrocher à quelque chose, et elle essayait de se raccrocher à la psychologie pour lutter contre la rêverie ».



Malgré les apparences, il n'y a aucune mièvrerie dans cette étude de moeurs sucrée et poivrée, l'auteure ayant veillé à reproduire les us et coutumes de son temps de manière aussi réaliste que possible. Stella Gibbons est anglaise, normal que sa plume humoristique suive la même voie. La flagornerie n'est jamais loin ni les commentaires sanglants à propos d'une garden-party ratée ou de la radinerie de M. Wither. le comique de situation tient souvent du vaudeville, vu de nos jours, mais on sent néanmoins la volonté des jeunes femmes de sortir de leur désoeuvrement et du rôle de potiche qui leur est encore dévolu, même si elles ont obtenu le droit de vote en 1928.



En 2013, les Editions Héloïse d'Ormesson ont eu la bonne idée d'exhumer et de traduire cette oeuvre pleine de charme désuet limité à ce petit coin de la campagne anglaise. C'est reposant, frivole et aussi harmonieux que le chant du rossignol.

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Le Célibataire

Alors que Londres vit au rythme des bombes et de la seconde guerre mondiale, la campagne anglaise est plus épargnée. Miss Fielding (53 ans) , son frère et une cousine se partagent une grande demeure , mais le Blitz impose d'être généreux et de remplir les sept chambres.

Une vieille amie (qui avait brisé le cœur de Kenneth ) et son jeune homme de fils , viennent remplir cette maison ainsi qu'une jeune réfugiée baïramienne qui jouera les domestiques. Viendront se greffer d'autres invités qui viendront bousculer fortement le petit confort terne et tranquille de ce trio initial.

Alliances nouvelles, amourettes, joie de vivre rentreront dans cette maison au grand dam de Miss Fielding qui aimerait bien que rien ne change , surtout pas le fait que c'est elle qui décide de tout... à moins que ....



Sorti en 1944, ce roman est un petit bonbon anglais ,légèrement désuet, délicieusement léger et distrayant et formidablement bien écrit , of course avec Stella Gibbons et sa plume caustique .

C'est le "casting "qui est jubilatoire.

Les personnages sont harmonieusement névrosés !

Le personnage de l'anglaise rigide ,au faux air de "déjà vu", est parfaitement campé . Elle représente l'Angleterre qui veut que rien ne change , la bourgeoisie pétrie de certitudes. La cousine gentille a l'intelligence du cœur ; le frère un temps immobile, qui va se réveiller serait parfait en Colin Firth...

Mais ma préférence absolue, la grande originalité du roman , c'est le personnage de Vartouhi, la réfugiée baïramienne et son anglais délicieusement écorché. Impertinente, rusée, elle va remuer toute cette poussière...

La guerre n'est pas loin, mais dans le comté de Hertfordshire et sous la plume de Stella Gibbons, la vie est (presque) un long fleuve tranquille ...
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La ferme de cousine Judith

Je continue mon exploration des romans publiés par Belfond dans la section "vintage" avec plus ou moins de bonheurs ...

"La ferme..." s'avère une mauvaise pioche ...

Années 30... A la mort de ses parents que tout le monde croyait riches parce qu'ils passaient leur temps à voyager, Flora Poste (20 ans) découvre qu'elle est sans le sous , mais pas sans cervelle et sans éducation . Réfugiée chez une amie de 25 ans ( mais déjà veuve ) , et bien que celle-ci lui préconise de se trouver une situation professionnelle , Flora décide d'aller squatter chez des cousins .

Et des cousins , elle n'en manque pas , mais son choix se porte sur ceux du Sussex , qui habitent une ferme . Ce choix se fait , car Flora (qui n'a jamais vu une ferme de sa vie ), et qui ne les a jamais rencontrés , a décidé de les aider , de les transformer et de tout changer [bien qu'elle ne soit que l'invitée !]...

Une fois sur place, le constat est terrible et c'est à se demander pourquoi elle reste ...Le lieu est hostile, inconfortable, sa famille est cinglée ,ignorante ou indifférente mais Flora s'obstine et individu après individu , elle va arriver à ses fins et tout révolutionner .

Le tout en 5 mois , top chrono ...

Dés les premières pages , on sent l'influence de Jane Austen par des citations ou autres , et l'on pense à Emma, mais n'est pas Jane Austen qui veut !

Non mais !!!

Stella Gibbons ne s'attarde pas sur la psychologie des personnages, je dirais même que c'est ce qui pêche dans ce roman , alors que c'est ce qui fait le sel de l'oeuvre de la Grande Jane ...

Changer les gens oui, mais là, c'est trop rapide trop baclé . Flora ne rencontre jamais aucune résistance , tout lui réussit sans que le lecteur comprenne comment elle s'y prend .

J'ajouterai que tous les personnages sont antipathiques (ou à peine esquissés) , même Flora . A peine débarquée chez ses hôtes , elle exige d'une pauvre femme qui vient d'accoucher , qu'elle lui change ses rideaux ... [alors qu'elle-même n'en fout pas une !].

La fin est kitchissime , même une Barbara Cartland n'aurait pas osé , (enfin peut-être que si ... je ne connais pas la dame ].



Alors oui, c'est vintage ! Oui, c'est désuet, et certaines répliques sont savoureuses car Flora a comme "bible " un livre de conseils écrit par un abbé ... mais je suis passé un peu à coté de ce monument , devenu culte dés sa sortie en 1932, au Royaume -Uni ...

Peut-être qu'il est judicieux quelques fois, de ne pas chercher à retirer l'odeur de naphtaline qui s'échappe des vieux machins oubliés au fond des malles ...
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Westwood

Sorti pour la première fois en 1946, ce roman a été réédité en 2014.

On est à Londres, cela fait cinq ans que l'Europe est en guerre et Margaret jeune institutrice vient de trouver un carnet de tickets de rationnement .

C'est par ce biais qu'elle mettra les pieds à Westwood, somptueuse demeure appartenant à un célèbre poète-dramaturge Gérard Chablis . Admirant l'artiste, sa famille, sa maison, et toute la culture qu'elle sent grouiller dedans, elle se rend vite indispensable en rendant de menus services .

Margaret n'est pas très jolie , pas très sûre d'elle , très rêveuse et un peu trop gentille . Et cette jeune fille immature tombe sous le charme du vieux poète qui lui , tombe sous le charme de sa meilleure amie .

Stella Gibbons est souvent comparée à Jane Austen par les critiques et pour ce roman , je ne suis pas sûre que ce soit justifié même si elle porte sur ses contemporains , un regard personnel d' une grande acuité .

Margaret aurait pu être une Elizabeth Bennet , de par son intelligence et sa culture , mais elle est trop "pale" , trop insipide et un peu trop servile pour moi . Elle manque d'affirmation dans un sens ou dans un autre .

L'écriture est par instant savoureuse mais sert une histoire un peu datée , un peu molle , dans laquelle il ne se passe pas grand-chose pour cette pauvre Margaret ..

Le personnage de la domestique Zita avec qui s'est liée Margaret, est franchement comique . C'est une jeune juive réfugiée de guerre, à l'accent allemand très prononcé, que retranscrit joyeusement l'auteur . Toutes ces répliques sont très amusantes .

Certains passages sur le handicap ( trisomie 21) ne passeraient pas aujourd'hui, et seraient jugés politiquement incorrects ...

La chose que j'ai le plus aimée dans le roman , c'est le témoignage que constitue ce roman sur la guerre et l'après-blitz . Un des personnages dit que cela dure depuis cinq ans et pourtant les gens continuent à vivre presque comme si de rien n'était ! Ils déménagent, sont mutés, se reçoivent pour le thé , sortent au théâtre mais vont vite se cacher dans le métro dés que surviennent les bombardements . Des rues sont dévastées , des maisons sont éventrées , ils se téléphonent paniqués mais le flegme britannique tout de suite reprend le dessus !

" Sois sage, maintenant , dors. Ce ne sont que des bombes". Tels sont les mots prononcés par la vieille nounou ...

La vie continue parce qu'il le faut ... Quel courage , quel appétit de vivre et quelle leçon ...
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Le bois du rossignol

Amatrices de Jane Austen , réjouissez-vous, ce roman possède la même atmosphère, le même décor de campagne anglaise, les mêmes riches oisifs qui évoluent de garden-parties, en thés, et autres festivités, les mêmes jeunes filles qui vivent sous la coupe d'un homme en attendant le mariage comme planche de salut . La seule chose de différente , c'est l'époque : nous ne sommes plus sous le règne de la Reine Victoria mais dans les années 1936-37, et donc la société a (un peu !) évolué...

Après un an à peine de mariage , la jeune Viola Wither se retrouve veuve à 21 ans et contrainte financièrement de quitter Londres et de retourner vivre à la campagne chez ses beaux-parents.

Là-bas toute la maison vit au rythme des humeurs de monsieur Wither qui fluctuent en fonction de la bourse . Ce brave homme, oisif, ne pense qu'à l'argent . La mort du fils leur a fait autant de peine qu'un pet de lapin ! Sa femme déploie des trésors de patience et "marche sur des oeufs " , quand à leurs (vieilles ) filles , Madge (40 ans ) et Tina (35ans), , elles vivent au jour le jour en attendant qu'il se passe (enfin ! ) quelque chose ... Rien ne pourrait faire plus plaisir à Madge que d'avoir un chien , et Tina a un gros béguin pour le sublime chauffeur ... Mais une mésalliance est impensable ! le frère avait déjà à moitié déshonoré la famille en épousant Viola, simple vendeuse ... L'arrivée de cette toute jeune fille va légèrement bousculer la torpeur de cette maison ennuyeuse , voisine de celle des Spring , dont la vie n'est qu'un tourbillon de festivités .



Campagne anglaise endormie, position de la femme inféodée à un mari (père ou beau-père), esprit malicieux et taquin , Stella Gibbons marche sur les pas de Jane Austen avec délectation . Dans ce roman sorti en 1938, on sent les frontières entre les différentes classes sociales devenir de plus en plus poreuses , les jeunes filles s'émanciper . Les socialistes pointent le bout de leur nez et la future guerre ne fait qu'un tout petit paragraphe, cette histoire est comme un polaroïd de l'époque... un joli polaroïd !

Mais quelle bonne idée ont eu les éditions Héloïse d'Ormesson de ressortir ce roman délicieux !
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Le bois du rossignol

L’écriture de ce roman datant de 1938 est surannée, un peu précieuse même. On y trouve des ressemblances avec le style de Jane Austen et son goût prononcé pour les fêtes en tout genre : les bals, les garden-party, les réceptions diverses et variées autour d’une tasse de thé et d’un sandwich aux concombres, nous y découvrons une critique de la société comme le faisait Elizabeth Gaskell et des petites intrigues comme dans les romans d’Elizabeth Von Armin.



Nous suivons deux familles de notables pendant plusieurs mois : les Wither et les Spring. Elles vivent dans le même petit village anglais. L’une est très conservatrice et puritaine, l’autre est plus moderne et sait davantage profiter des plaisirs de la vie.

L’arrivée chez les Wither de la jeune veuve de leur fils va bouleverser le calme de ce village d’ordinaire très paisible. Ce couple déjà âgé accueille donc sous son toit la jeune femme qu’à épousé leur fils. Ils la reçoivent chez eux par charité plus que par gentillesse d’ailleurs, car elle ne correspondait pas à l’idée qu’ils se faisaient d’une belle fille, Viola est en effet trop jeune, trop jolie et il faut dire aussi qu’avant de réussir à épouser leur fils, elle n’était qu’une simple vendeuse, ce qui est quelque peu indigne de leur rang social.



Vous l’aurez compris, ce roman est drôle, sarcastique, mais aussi plein d’esprit et de finesse, l’analyse des différentes classes sociales est bien vue et chaque personnage est décortiqué et se montre sous son jour le plus comique. Je l’ai dégusté lentement et savouré jusqu’à la dernière ligne avec un immense plaisir.

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La ferme de cousine Judith

J'ai vraiment beaucoup ri à la lecture de mon premier roman de Stella Gibbons, qui ne sera certainement pas le dernier. Déjà, pour commencer, une auteure qui vénère Jane Austen ne pouvait que me disposer favorablement à son endroit. Ensuite, j'ai senti tout au long de ma lecture la douce influence à laquelle miss Austen et son œuvre ont soumis Stella Gibbons qui assume totalement cet héritage sans jamais chercher à le plagier.



C'est au second degré et avec un goût pour l'humour anglais qu'il faut aborder ce roman sous peine de passer complètement à côté. Pas de danger de se tromper si on enfourche en toute confiance et fantaisie l'ironie du propos qui entraîne le lecteur au galop à travers lande et campagne anglaises, à la rencontre d'une famille truculente, les fermiers Starkadder (littéralement "redoutable vipère").



Flora est une jeune femme moderne qui vit dans le Londres mondain des années 30. Désormais orpheline et ruinée par l'imprévoyance paternelle, cette jeune femme de vingt ans débarque chez ses cousins campagnards avec la ferme résolution (elle était facile !) de modifier du tout au tout leurs manières rustiques qu'elle juge arriérées. Commence alors la lutte entre générations, traditions et modernité, passé et futur, immobilisme et action.



Je me suis follement amusée à lire les "péripéties" de Flora et de voir le mal qu'elle se donne pour parvenir à ses fins avec un sang-froid, un flegme et un pragmatisme so british ! La narration est très "cinématographique" et on se représente très bien chaque décor, chaque scène et chaque acteur tout en ne disposant que du minimum côté descriptions, ce qui assure un rythme enlevé et pétillant.



Une joyeuse découverte.





Challenge XXème siècle 2022

Challenge PLUMES FEMININES 2022

Challenge MULTI-DEFIS 2022

Challenge ATOUT PRIX 2022
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La ferme de cousine Judith

Flora Poste est une jeune fille de 19 ans, qui se retrouve sans grande ressource à la mort de ses parents.

Une jeune fille non mariée ne pouvant vivre seule dans les années 30, elle doit donc choisir chez quel membre de sa famille elle ira habiter.

Elle a le choix entre une tante qui compte sur elle pour venir s'occuper de ses nombreux chiens, un vieil oncle malade qui ne semble pas ravi à la perspective de l'accueillir ou des cousins qu'elle ne connaît pas, vivant dans une ferme.

C'est donc sur ces derniers qu'elle jette son dévolu et la voilà partie pour des aventures champêtres.

Flora est intelligente et aime son confort, elle va donc manipuler tous les membres de cette famille pour pouvoir vivre selon son bon plaisir.

L'histoire est originale et de nombreuses situations sont drôles, mais un élément clé de l'intrigue ne sera pas résolu à la fin.

Le style d'écriture est suranné et l'héroïne ne manque pas d'astuces mais au final, l'intrigue est un peu trop légère et convenue.
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Le bois du rossignol

Viola , jeune veuve sans le sou, est contrainte d'habiter avec ses beaux-parents et leurs deux filles célibataires dans leur propriété à la campagne. Très vite, elle se rend compte que la vie ne va pas être toute rose...



Je m'attendais à lire une romance classique dans l'Angleterre de l'entre-deux guerres, mais c'était sans compter le regard sans complaisance de l'auteur vis à vis de ses personnages. Et c'est ce qui m'a plu : Stella Gibbons s'applique à mettre l'accent sur les faiblesses et petits travers de ses héros et héroïnes, parfois jusqu'à la caricature certes, mais c'est plutôt réussi.



L'humour est omni-présent, délicieusement pince-sans-rire, et la "bonne" société de la province anglaise en prend pour son grade : le respect des classes, l'attachement viscéral aux traditions, le conformisme, tout est chamboulé par un souffle de modernisme et de jeunesse qui n'arrive plus à se contenir...



Une très jolie découverte, un très bon moment de lecture.

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Le bois du rossignol

Pauvre, pauvre Viola ! Orpheline depuis peu, la jeune femme de vingt et un ans vient de perdre son mari et se retrouve désormais veuve et sans le sous ! Elle n’a pas d’autre choix que de quitter Londres et la boutique de dentelle dans laquelle son père l’a élevée pour aller s’installer chez sa belle-famille, dans un petit manoir bourgeois aux environs de Chesterbourne, dans la campagne anglaise.





Les distractions y sont rares, sérieusement modérées par l’avarice du chef de famille : Mr Wither. Heureusement qu’il y a Tina, sa belle-sœur, qui, malgré ses trente-six ans, fait preuve d’une fraîcheur et d’un optimisme à toute épreuve qui égayent la jeune femme et lui rendent la vie plus légère. Mais le temps paraît bien long dans ce quotidien où règne un ennui mortel, jusqu’au jour où Viola découvre que le voisinage des Wither compte l’un des plus beaux partis de la région : Victor Spring. Après une rencontre inopinée, la jeune femme tombe immédiatement sous le charme de ce redoutable séducteur et laisse vagabonder son esprit fantasque, sans se douter que le jeune célibataire est déjà promis à une autre…





Eternelle romantique et grande amatrice de Jane Austen, il me tardait de découvrir ce petit roman parut à l’origine en 1938. Avec l’arrivée dans une famille bourgeoise de cette belle-fille issue d’un milieu populaire, on assiste aux bouleversements et aux métamorphoses d’un monde qui oscille entre tradition, conservatisme et désir de changement. Une impression qui se retrouve parfaitement dans l’écriture fluide et agréable de Stella Gibbons qui parvient à allier la modernité de certaines expressions au charme suranné, presque guindé de la langue anglaise.





Malheureusement, si l’écriture est pleine de délicatesse et de charme, je dois dire que les personnages en manquent un peu… Surtout les protagonistes, dont j’attendais davantage de profondeur et de charisme ! Heureusement, certains seconds rôles sont particulièrement savoureux et apportent avec eux une bonne dose d’humour et de surprises. Cependant, l’ennui permanent qui plane autour de la maison de Wither finit par atteindre le lecteur et parvient à nuire à l’intérêt porté à l’histoire et aux personnages… Par ailleurs, j’ai trouvé la fin trop vite expédiée, beaucoup trop rocambolesque par rapport au reste de l’histoire. Une lecture qui m’a un brin déçue donc, alors que tous les ingrédients étaient réunis pour passer un bon moment.
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La ferme de cousine Judith

Flora Poste a 20 ans et au décès de ses parents se retrouve avec une petite rente de 100 livres par an pour vivre. Comme dans beaucoup de romans de la littérature anglaise, voici le point de départ de ce récit. Qui dit jeune fille célibataire sans le sou dit moyen de trouver soit un mari, soit un endroit où vivre..... Elle va chercher et trouver dans sa famille, ceux qui pourront l'accueillir et où elle pourra, pense-t-elle, se rendre utile.



Pour une fois le but n'est pas la recherche d'un mari mais d'un toit à mettre au-dessus de soi..... De là à dire que le bonheur est dans le pré il y a de la marge, car Flora va se retrouver au milieu d'une famille, les Starkadder (traduction vipère sévère), une famille de fermiers du Sussex, des "bouseux" de triste allure, vivant dans la saleté et les immondices mais qui acceptent de l'accueillir car apparemment ils ont une dette envers son père.



Confrontation de la vie citadine et de la vie rurale, le roman a la manière de Jane Austen (qui est d'ailleurs évoqué à plusieurs reprises et dont on sent l'influence) tourne autour de cette jeune femme qui va du jour au lendemain passer d'un monde à l'autre. Plus encore, elle va mettre en place un plan d'attaque que personne ne cherchera à contrecarrer, afin de trouver des solutions à chaque problème qui se présente à elle à Froid Accueil (je n'invente rien), la ferme où elle va vivre désormais.



C'est une petite comédie sans prétention, où l'auteure s'est amusée à écrire une "œuvre à la manière de .....Jane Austen) allant jusqu'à donner aux personnages ou lieux des noms représentatifs de leurs caractères ou situations : Adam Lambsbreath (traduction haleine d'agneau) pour le commis de ferme, Howling pour la ville (traduction : hurlant) etc....



J'ai trouvé que Flora s'accoutumait sans problème des rudes conditions de vie à la ferme, qu'elle prenait très facilement une place prépondérante dans le lieu malgré les caractères des occupants et en particulier celui de la grand-mère Ada Doom, qui ne sort que deux fois l'an, une sorte de Ma Dalton qui terrorise tout le monde, et qu'on lui laissait toute latitude pour changer ce qui lui semble bon de changer, manipulant personnes et sentiments à sa guise.....



Je suis restée à l'écart de l'histoire, n'y prenant pas trop d'intérêt, c'est finalement très convenu, aucune surprise, c'est léger et sans conséquence. Les personnages sont stéréotypés et à la différence de son modèle, ils ne sont n'y aussi bien fouillés, étudiés, analysés et complexes. 



C'est une lecture de salon, de détente, qui se lit rapidement, pour les amoureux de littérature anglaise, sans prise de tête, où le seul argument est de  se distraire avec les rouages habituels : affrontement des classes sociales, mariage, rencontre et final où tout est bien qui finit bien.



L'écriture est quelque peu datée, les situations sont parfois grotesques par leur manque de réalisme (en particulier le bal où Elfine va rencontrer la famille de son futur mari, on s'attend à une confrontation violente et on se retrouve avec une situation de conte de fée). 



C'est finalement un roman pour "dames" comme dirait Souchon, à lire entre un petit gâteau et un thé, gentillet et en aucune façon il ne possède,  pour moi, "un charme et une ironie so british qui rappellent Jane Austen" comme le dit la 4ème de couverture. N'est pas Jane Austen qui veut.....




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Le Petit Sapin de Noël

J’aime beaucoup la littérature anglaise et les nouvelles, je ne pouvais donc qu’apprécier ces textes plein d’humour et de délicatesse, qui nous dressent un portrait particulièrement savoureux de la femme émancipée des années 1930. Un petit délice, à savourer un peu chaque soir.
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Le bois du rossignol

Je suis conquise par ce livre sans prétentions qui nous transporte littéralement dans les années 1930 en Angleterre. Viola, jeune veuve sans le sou, doit aller vivre chez ses beaux parents avec ses deux belles soeurs encore célibataires a plus de 35 ans. Ce sont des gens routiniers peu ouverts radins et a cheval sur les principes. Les jeunes femmes s'ennuient prodigieusement et l'auteur nous dépeint de manière très réaliste leur quotidien sans saveur, les moments de la journée qui se suivent avec l'espoir que quelquechose va arriver et changer leur vie. Heureusement les choses changent et Viola tombe sous le charme de Victor, un homme très riche fiancé très courtisé.

Ce livre est passionnant. J'ai adoré l'ambiance de l'époque, le réalisme de l'auteur pour décrire les sentiments de chacun. L'auteur nous tient en haleine avec beaucoup de rebondissements et on ne sait jamais si ce qu'on attend va avoir lieu ou non.

Un superbe livre pour les amatrices de Jane Austen et de l'ambiance surranee anglaise.
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Westwood

Margaret, une jeune enseignante, vient s’installer à Londres avec ses parents. Nous sommes à Londres à la fin de seconde guerre mondiale. La vie est compliquée avec le rationnement et les raids aériens, mais cela n’empêche pas Margaret de se livrer à ses penchants pour le rêverie et l’imagination. Un carnet de tickets de rationnement qu’elle trouve, la met en contact avec une famille d’artistes, et surtout Gerard Challis, un dramaturge qu’elle admire et qui habite une somptueuse propriété à proximité de la maison de sa famille. Maragaret croit pénétrer au paradis en franchissant la porte de Westwood, mais les êtres qui l’habitent ne sont pas forcément tels qu’elle les rêve, et ne vont pas hésiter à utiliser son admiration et bonne volonté. Par ailleurs, elle a l’occasion de faire d’autres rencontres, qui vont aussi modifier sa vision des choses.



C’est merveilleusement écrit, il y a une fine ironie, une façon d’analyser les êtres souvent juste. Le personnage de Margaret est peut être un peu trop falot parfois, elle ne voit que peu de choses de la réalité, il lui faut vraiment les points sur les i pour comprendre réellement ce qui se joue, et elle se laisse exploiter sans vergogne sans aucune protestation ni révolte, même si elle évolue à la fin. Les autres personnages sont aussi souvent un peu trop d’une pièce, manquent peut-être un peu de complexité.



Mais c’est une lecture vraiment très plaisante, par moments drôle, par moments touchante, et réellement prenante. Idéale pour une lecture de vacances agréable, même si certains aspects du livre ont un peu vieillis, comme l’obsession du mariage chez les jeunes filles, ou une certaine vision des rapports sociaux.
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Le Célibataire

Ce roman se passe en Angleterre pendant la 2nde guerre mondiale. Pendant que la guerre fait rage à Londres, les habitants de la campagne jouissent de qualités de vie encore correctes. C'est le cas de Mrs Fielding et son frère, ils habitent le manoir familial de Sunglades. Ils décident de faire un effort de guerre et vont abriter plusieurs personnes dans leur vaste demeure, outre la cousine, Miss Burton, qui séjourne avec eux depuis longtemps. Ce sera d'abord Betty, une femme veuve encore séduisante, qui a eu autrefois une liaison avec Bennett, puis son fils, Richard, à la santé fragile. Afin de l'aider dans l'intendance, Mrs Fielding va recourir aux services d'une domestique étrangère Varhounit. Celle-ci apporte un peu de jeunesse et de joie de vivre dans cette maisonnée sans enfants et avec des personnes vieillissantes.

Mrs Fielding est une bourgeoise très classique qui déteste les changements et ne voudrait surtout pas que son frère Bennett trouve une femme, pour son bien, évidemment !

Il s'agit donc d'une sorte de huis-clos sentimental, un peu daté mais qui ne manque pas de charme et avec un brin d'humour british.

Pour moi, un bon moment de lecture.
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Le bois du rossignol

Comme le dit le commentaire de la quatrième de couverture, oui, nous pouvons penser à Jane Austen en lisant ce roman mais on peut aussi penser (un tant soit peu) à Downton Abbey : nous sommes à Sible Pelden, un petit village de l’Essex, et la jeune Viola, sans aucune ressource après le décès de son père et de son mari, vient se réfugier chez ses beaux-parents, Mr et Mrs Wither. Ils vivent aux Aigles avec leurs filles, Madge et Tina, deux vieilles filles qui subissent le mode de vie terne et radin de leur père. De l’autre côté du bois vivent les Spring, la mère, le fils, sa cousine orpheline et son amie d’enfance que tout le pousse à épouser. Ils sont riches, entreprenants, ils vivent dans le luxe et les plaisirs (le travail aussi pour Victor), sauf pour la cousine, intellectuelle incomprise qui n’attend que sa majorité pour décamper. Entre les deux, il y a les domestiques, notamment Saxon, le chauffeur de Mr Wither (quand je vous disais qu’il y avait un peu de Downton Abbey).



Différences de classes sociales, rêves et désillusions, transgressions, veuves joyeuses (ou pas), couples rassis, ragots de village, tout y est, y compris le final conte de fées pour un des couples. Ce roman parle des femmes et de l’amour, de toutes les aspirations en ce domaine au cours des années 30 (le roman a été publié en 1938) : vendeuses, midinettes, intellectuelles en mal de reconnaissance, servantes, ladies campagnardes, fortunées étourdies de plaisirs frivoles, Stella Gibbons nous en présente une belle brochette, non sans une pointe de causticité parfois. Amour amitié, amour coup de foudre, amour envers un animal de compagnie, amour languissant, amour constant, là aussi la palette est variée. Les hommes doivent soutenir ces dames, leur apporter le confort matériel, la sécurité, les plaisirs qu’elles attendent de la vie, tout en les laissant combler des aspirations qui ne portent pas encore le nom de féminisme, loin de là. Finalement, femmes et amour se conjuguent avec argent, et je me demande si la romancière n’a pas voulu créer un livre autour de ce moteur fondamental des relations sociales.



Stella Gibbons peint ces différents tableaux dans un récit construit, où les détails apparemment sans importance auront des conséquences, prévisibles ou inattendues. Elle émaille son texte de réflexions sur la vanité de certains comportements frivoles, alors que l’époque des années 30 est troublée, mais il n’y a aucune allusion vraiment historique.



Je découvrais l’auteur avec ce titre. En fait, la lecture n’a pas été désagréable, je suis allée au bout des 500 pages sans déplaisir (malgré quelques longueurs) mais… il m’a manqué un petit quelque chose, je ne sais trop quoi, pour être vraiment emportée. Ca ne m’empêchera pas de tenter un autre titre comme Westwood ou Le Célibataire.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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La ferme de cousine Judith

Livre très étonnant qui nous plonge dans une Angleterre très rurale avec une famille très particulière qui vit en autarcie et sous la coupe de l’aïeule un peu zinzin. tout le monde est un peu azimuté dans cette famille et c'est ce qui fait aussi le charme de ce roman. Notre héroïne se donne pour mission de révolutionner tout cela et de rendre tout le monde heureux. un drôle de pari qu'elle va réussir à accomplir mais pas sans changer les habitudes! un roman étonnant un peu invraisemblable qui m'a cependant un peu moins plu que les autres œuvres de Stella Gibbons déjà découverte.
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Le bois du rossignol

Un roman anglais comme je les aime, plaisant, distrayant, moins léger qu'il n'y paraît au premier abord. Paru en 1938, il n'a rien perdu de sa vivacité, de son humour et de sa causticité.



Nous sommes dans la bonne société anglaise des années 30. La jeune Viola Wither est déjà veuve à 21 ans. Son mari Teddy s'était mésallié en l'épousant, au grand dam de sa famille. Pensez donc, une petite vendeuse ! Viola n'est pas très brillante côté réflexion, mais elle n'a plus un sou et se résigne à venir vivre dans la demeure sinistre de sa belle-famille "Les Aigles", où elle est accueillie fraîchement.



De l'autre côté du bois, une autre demeure, nettement plus gaie, habitée par les Spring, une riche famille dont le fils Victor, beau comme un Dieu, gagne énormément d'argent. L'attirance entre Stella et lui est immédiate, mais chut .. il faut laisser l'histoire se dérouler à son rythme.



Ajoutez à cela des soeurs, des belles-soeurs, des nièces, des parents, un chauffeur ambitieux et séduisant et vous avez tous les ingrédients pour faire un roman où l'on attend les rebondissements avec impatience, où les hommes n'ont pas forcément le beau rôle et où l'on voit que certaines femmes n'ont pas attendu le féminisme pour faire fi des convenances et voler de leurs propres ailes.



Un roman parfait si vous avez besoin de vous changer les idées.


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La ferme de cousine Judith

Après avoir perdu ses parents suite à une épidémie de grippe espagnole, la jeune et délicate Flora Poste, issue de la bonne société londonienne, trouve refuge chez des cousins éloignés au fin fond du Sussex. Bien décidée à abuser de la générosité des Starkadder, paysans frustes et excentriques vivant repliés sur eux-mêmes dans une ferme décrépite, Flora veut en outre rééduquer ses rustres et leur apprendre « Le Bon Sens supérieur ». Pour leur bien et surtout pour le sien…





Un roman culte de la littérature anglaise, publié en 1932 et qui remporta en France le prix Fémina 1946. C’est frais, léger et pétillant. Un peu brouillon parfois, avec des situations qui évoluent à la vitesse grand V et avec une facilité déconcertante pour Flora, comme si les obstacles s’effondraient d’eux-mêmes devant elle dès qu’elle bouge le petit doigt. J’ai beaucoup aimé cette jeune fille fonceuse et maligne ainsi que le décalage permanent entre cette cousine venue de Londres et sa famille de culs terreux sans la moindre finesse. Un décalage qui permet de dresser une galerie de personnages secondaires tous plus savoureux les uns que les autres, avec une mention spéciale pour le prédicateur Amos, la cousine Judith dépressive et la grande-tante Ada Doom, recluse dans sa chambre depuis des décennies et qui tient le clan Starkadder d’une main de fer en jouant le registre de la pauvre folle totalement instable émotionnellement.





Au-delà de la comédie truculente multipliant les épisodes plus ou moins farfelus, le récit tient de la satire, brocardant la bourgeoisie, ses travers, ses mœurs et sa médiocrité avec une ironie toute britannique. Et puis les touches d’humour acide disséminées au fil des pages m’ont souvent arraché un sourire, comme cette petite pique entre parenthèses balancée l’air de rien : « Sa voix avait un timbre amorti et fêlé pareil au ton flûté et sans sexe des voix d’enfants de chœur (seulement les enfants de chœur sont rarement sans sexe, comme plus d’une épouse de pasteur peut en témoigner à ses dépens) ».





Pas le roman du siècle mais un vrai plaisir de lecture et un texte dont l’atmosphère « so british » ravira à coup sûr les amateurs de littérature anglaise.


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La ferme de cousine Judith

Flora Poste, jeune anglaise du début du XXe siècle, se retrouve du jour au lendemain orpheline, et presque sans ressources. En dépit des conseils de son amie, Mrs Smiling, riche veuve qui collectionne les amoureux, Flora n’a aucune envie de se lancer dans une activité professionnelle. Elle préfère se tourner vers les membres éloignés de sa famille, qu’elle ne connaît pas. Suite aux lettres qu’elle envoie, elle choisit d’aller s’installer dans le Sussex, dans la ferme d’une cousine, au sein d’une famille aussi nombreuse qu’étrange. Entre la vieille tante qui se terre dans sa chambre et tient d’une main de fer tous les membres de la tribu, la cousine Judith complètement neurasthénique, son fils Seth, beau gosse tombeur de ces dames presque malgré lui, Amos, le mari de Judith, dont le seul plaisir est d’aller prêcher pour menacer l’assemblée des feux de l’enfer...tous les membres de la maisonnée sortent de la norme et de ce que Flora considère comme le bon sens. Elle se donne pour mission de les faire rentrer dans le droit chemin de la raison et du bonheur, enfin ce qu’elle considère comme tel. Malgré son jeune âge, elle est armée d’une détermination sans faille et de la certitude d’avoir raison. Ses menées commencent à donner assez rapidement des résultats, des transformations se dessinent, mais des résistances émergent. Comment Flora arrivera à surmonter tous les obstacles ?



J’ai beaucoup ri à la lecture de ce roman, léger certes, mais qui au passage s’attaque à certains stéréotypes et préjugés. Nous avons une sorte de parodie du mariage romantique, des histoires délirantes de vaches, des traumatismes de l’enfance….C’est le livre de Stella Gibbons le plus franchement drôle parmi ceux que j’ai lus jusqu’à maintenant, on dirait qu’elle se lâche complètement, et qu’elle dynamite les codes du roman sentimental.



J’ai en tous les cas, passé un très bon moment avec ce livre.
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